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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 13 JUILLET 2023
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rances et de la prévoyance sociale, Othman Khalil El Alamy, a souligné que « sur le reversement des primes, il a été constaté une évolution positive durant les trois exer- cices écoulés, passant d’une créance globale déclarée par les entreprises d’assurances de 5 milliards de dirhams en 2020 à 3,4 milliards de dirhams en 2022. Cette situation est le fruit d’un effort soutenu qui a été fourni par l’ensemble des parties concernées, et en particulier les intermédiaires d’assurances» . Et de tempérer : «certes, cette amélioration est louable et s’inscrit dans la dynamique du changement qu’on espère pour le secteur. Toutefois, elle reste en deçà des attentes, dans la mesure où elle conti- nue à peser sur le quotidien des intermédiaires, notamment en ce qui concerne le temps imparti aux tâches administra- tives qui en découlent, ce qui entrave le travail réel de l’inter- médiaire d’assurance, à savoir les actions commerciales sus- ceptibles d’améliorer la péné- tration assurantielle» . Cash Before Cover, oui mais… Le principe du «Cash Before Cover», selon lequel les garan- ties ne peuvent être effec- tives qu’après paiement de la prime d’assurance, a été proposé comme solution par la FNACAM, mais écarté par la FMA et le régulateur, pour lesquels ce système ne cor- respond pas aux réalités éco- nomiques et sociales du pays. Ce concept est souvent utilisé pour garantir que l'assureur reçoit les fonds nécessaires pour couvrir les risques et les sinistres potentiels avant de fournir la couverture d'assu- rance. En exigeant le paie- ment intégral de la prime à l'avance, l'assureur réduit le risque d'impayés ou de primes non réglées. «Concernant le Cash Before Cover, la réglementation
Le processus d'encaissement des primes automobiles ne se déroule pas toujours conformé- ment à la réglemen- tation de 2016.
à 150 MDH), et ce par principe d’équité.
plus grande transparence et faciliterait le traitement rapide des flux de trésorerie. En dehors du Cash Before Cover, Bensaid propose, d’une part, d’accepter d’avoir l’encaissement au nom de la compagnie, et de l’autre, la possibilité de recourir au fractionnement sans majo- ration dissuasive de la part des compagnies. Pour lui, ces choses peuvent régler 90% du sujet en attendant d’autres solutions. Au final, la problématique de l'encaissement dans le sec- teur de l'assurance automo- bile entre compagnies d'as- surances et intermédiaires demeure un défi complexe qui requiert une réflexion approfondie et des solutions adaptées. Malgré les pro- grès accomplis, il subsiste des obstacles à surmonter afin d'assurer une gestion efficace des encaissements et des paiements. Seules la collaboration entre les parties prenantes du secteur et l'ex- ploitation des avancées tech- nologiques offrent des pers- pectives encourageantes pour résoudre cette problématique et promouvoir une industrie de l'assurance plus moderne et transparente. ◆
marocaine ne le prévoit pas. Il faudra l’analyser par rapport à la situation économique glo- bale et voir un peu les réper- cussions, notamment sociales sur les assurés», a expliqué Younes Lammat, directeur de la DPA de l’ACAPS. La légis- lation marocaine ne requiert donc pas explicitement le paiement intégral de la prime d'assurance avant que la cou- verture ne soit activée. En cela, la question du paiement intégral de la prime avant la mise en place de la couverture reste un sujet de discussion et de négociation entre les com- pagnies d'assurances et les intermédiaires au Maroc. De son côté, Bachir Baddou a précisé que «le Cash Before Cover n’est pas égal à la modernité. Nous n’allons pas revenir en arrière dans un dispositif réglementaire parce que nous n’arrivons pas à trouver un système qui nous permettra de remonter le cash le plus rapidement possible. Cela reviendrait à une régression réglementaire, pas à une avancée» . Qui plus est, le vice-président de la Fédération refuse l’apurement de ces créances réclamé par les courtiers ne serait-ce que pour la partie avant 2016 (130
Une solution définitive d’ici 2024 L’ACAPS avec les entreprises d’assurances ont entamé une réflexion sur une solution qui permettrait le paiement direct entre les mains de l’assureur et le reversement en temps réel de la commission aux intermédiaires, en profitant des facilités offertes par le digital. Selon Baddou, ce pro- jet sera porté par le leader des solutions monétiques HPS, qui a fait la tournée auprès des différentes parties pre- nantes (ACAPS, entreprises d’assurances, FNACAM). «L’idée est d’enlever à l’inter- médiaire le poids qu’il a en termes de prises de risque qui entravent le développement de son activité», a affirmé le vice-président de la FMA. «Si le projet aboutit, le seul canal de paiement sera le digital, qui permettra aussi le fractionne- ment, avec un domaine de possible très grand. J’ai bon espoir que d’ici la fin d’année, la solution sera présentée aux différentes parties prenantes avec une opérationnalisation en 2024», a-t-il ajouté. Une telle approche garantirait une
La législation marocaine ne requiert pas explicitement le paiement intégral de la prime d'assu- rance avant l’activation de la couverture.
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