Ç A SE PASSE AU MAROC
4
JEUDI 13 JUILLET 2023 FINANCES NEWS HEBDO
www.fnh.ma
Accord de pêche Maroc-UE : La «réflexion est en cours au sein du gouvernement marocain»
L e Maroc décidera de l’avenir de la coopéra- tion avec l’Union européenne (UE) dans le domaine de la pêche à la lumière des évalua- tions propres au gouvernement et en concertation avec les partenaires européens, a affirmé, mercredi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. «L’Accord de pêche Maroc-UE est toujours en vigueur. En revanche, c’est le Protocole de pêche, conclu pour quatre ans (2019-2023), qui arrive à expiration le 17 juillet», a précisé Bourita, qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’issue de la 3ème Réunion ministérielle du Processus des États africains atlantiques. Il s’agit, a ajouté le ministre, d’une expiration «programmée» depuis la conclu- sion du Protocole pour une durée de 4 ans, à comp- ter du 18 juillet 2019. Bourita a qualifié de «satisfaisante» la mise en œuvre du Protocole, notant que la coopération a été «positive et mutuellement bénéfique» durant ces quatre années.
Roi Mohammed VI, privilégie des partenariats «avec une valeur ajoutée plus claire». «Le Maroc souhaite des partenariats plus avancés, où la valeur ajoutée marocaine est plus forte», a sou- tenu Bourita. Concernant le deuxième paramètre, le ministre a expliqué que le Royaume a développé une stratégie nationale de la pêche «Halieutis» et mis en place une vision dédiée au développement du secteur, qui prend en considération les attentes des opérateurs et exige des adaptations dans le cadre de l’interaction avec les partenaires. Le troisième paramètre, que le gouvernement intègre dans sa réflexion et dans son évaluation, est lié aux données scientifiques, l’objectif étant de préserver cette ressource naturelle importante et pour le Maroc et pour les Marocains, et d'assurer sa durabilité, a-t-il enchaîné. « Le Maroc interagira donc avec la partie euro- péenne sur la base de cette réflexion, qui est en cours » , a souligné Bourita, en indiquant que le dialogue et la coopération avec les partenaires européens sont permanents. ■
Il a ainsi confié qu’une réunion est prévue cette semaine à Bruxelles entre les autorités marocaines et leurs homologues européennes, dans le cadre d’une Commission mixte dans le domaine de la pêche, pour faire une évaluation conjointe de ces quatre ans. S’agissant de l’avenir de l’Accord de pêche, le ministre a indiqué qu’une «réflexion est en cours au sein du gouvernement marocain» tenant compte de trois paramètres. Le premier est «d’ordre doctrinal» , a-t-il dit, esti- mant que le Maroc d’aujourd’hui, conformément à la vision et à la politique étrangère tracées par SM le
La croissance estimée à 3,3% en 2023…
… Et à 3,6% en 2024 L e PIB devrait enregistrer une croissance de 3,6% en 2024 et ce, compte tenu d'une évolution de 4,1% des impôts et taxes sur produits nets de subventions, prévoit le HCP. Ces perspectives économiques pour l'année prochaine sont établies sur la base des hypothèses portant essentielle- ment sur un redressement de l'économie mondiale, induisant un regain de croissance de la demande étrangère adressée au Maroc, et sur une atténuation des niveaux élevés des prix des matières premières au niveau mondial. Ces prévisions se basent sur un scénario d'une production céréalière moyenne durant la campagne agricole 2023/2024, et tiennent compte également de la reconduction de la poli- tique budgétaire en vigueur durant l'année 2023. Ainsi, le secteur agricole devrait dégager une hausse de 8,3% en 2024 au lieu de 6,7% en 2023, confortée par la consolida- tion de la production végétale et le redressement attendu de l'activité de l'élevage. De leur côté, les activités non agricoles devraient maintenir leur taux de croissance à près de 2,9% en 2024. Le secteur secondaire, quant à lui, devrait être marqué par un regain de dynamisme, non seulement au niveau du secteur minier et énergétique, mais également au niveau des industries de transformation et du BTP (bâtiment et travaux publics). Ainsi, sa valeur ajoutée devrait afficher un accroissement de 2% en 2024 au lieu de 0,3% en 2023. Pour ce qui est des services marchands, tirés par la reprise de la demande intérieure, ils devraient enregistrer une crois- sance de 3,1% en 2024, notamment sous l'effet du raffermis- sement de la performance de l'activité touristique, du com- merce et du transport ainsi que de l'amélioration des activités financières. Corrélé à l'activité touristique, le transport aérien devrait, pour sa part, continuer d'enregistrer une croissance soutenue en 2024. Aux prix courants, le PIB devrait afficher une progression de 5,5% au lieu de 6,2% en 2023, prévoit le HCP, notant que l'inflation, mesurée par l'indice implicite du PIB, devrait ainsi ralentir à 1,8% en 2024. ■
L a croissance de l'économie nationale devrait s'établir à 3,3% en 2023, après une forte décélération de 1,3% enregistrée en 2022, selon le haut-com- missariat au Plan. Cette croissance, réalisée compte tenu d'une progression de 2,9% des impôts et taxes sur les produits nets de subven- tions, serait soutenue principalement par les activités primaires et tertiaires, indique le HCP dans le Budget économique explo- ratoire 2024, ajoutant que l'inflation, expri- mée par l'indice implicite du PIB (produit intérieur brut), devrait connaitre un ralen- tissement à près de 2,8% au lieu de 3,1% en 2022. Ce document fait ressortir que l'amélio- ration tardive des conditions climatiques durant la campagne agricole 2022/2023 après une période relativement sèche, devrait compenser le déficit hydrique affi- ché au début de la saison et améliorer légèrement les retenues des principaux
barrages nationaux. Ces conditions devraient être légèrement bénéfiques à la production céréalière esti- mée à 55,1 millions de quintaux (Mqx), en accroissement de 62% par rapport à la campagne précédente, mais plutôt favorables pour le renforcement de la pro- duction maraichère et arboricole, notam- ment la production agrumicole, oléicole et dattière. Ainsi, la valeur ajoutée (VA) agricole devrait connaître une amélioration de 6,7% en 2023 après une baisse brutale de 12,9% en 2022. Compte tenu d'une évolution de 5,3% de l'activité de la pêche maritime, le secteur primaire devrait enregistrer une hausse de 6,6%. S’agissant des activités non agricoles, elles devraient profiter de la dynamique des activités tertiaires, mais resteraient affectées par le ralentissement de la demande étrangère et par le main- tien du niveau élevé des prix des matières premières. ■
Made with FlippingBook flipbook maker