Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 31 Août 2023 - 8 DH - N° 1119
PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC
Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli
Trimestriels des entreprises Visite guidée de certaines publications
Bourse
Un été en mode plan-plan
P. 4
P. 14/15
Osez la réforme ! P. 6/7 RETRAITES
«Panique générale» Rentrée scolaire
Interconnexion hydraulique Le premier projet achevé
P. 46
Dr. Jaâfar Heikal relativise Nouveau sous-variant du Covid19
◆ Face à la nouvelle souche du Coronavirus, BA.2.86, qui inquiète l’OMS et les scien- tifiques de plusieurs pays, Finances News Hebdo a interpellé le spécialiste.
P. 50 Le Chef du gouvernement s’est rendu sur le site des bassins hydrauliques de Sebou et de Bouregreg
P. 48
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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S OMMAIRE
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> Actualité
Marché de l’assurance : les recommanda- tions du Conseil de la concurrence 3
> Bourse & Finances
Point Bourse Hebdo : Un été en mode plan-plan
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Editorial
Retraites : Osez la réforme !
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Microfinance : Un secteur en quête de renouveau
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Finances : Les banques en grande forme
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D es politiques qui font des promesses en l’air. Un pléo- nasme. En temps de crise particulièrement, ils usent et abusent des promesses pour pacifier les citoyens rebelles et les plumes braillardes. Des exemples ? Nous en donne- rons juste deux. Assez significatifs : • Le gouvernement marocain nous avait promis «u ne baisse sensible des prix des produits de forte consommation durant le Ramadan ». Et ce, à un moment où Bank Al-Maghrib venait d’aug- menter son taux directeur de 50 points de base pour juguler une inflation qui continuait de s’accélérer « sous l’effet notamment de chocs d’offres internes sur certains produits alimentaires ». Il n’en fut rien. Bien au contraire. Pour les ménages marocains, ce fut plutôt un choc d’espèces sonnantes et trébuchantes : les prix des denrées alimentaires sont restés à des niveaux très élevés, lami- nant sérieusement leur pouvoir d’achat. • Le gouvernement avait aussi promis une stabilisation, voire une diminution des prix des moutons durant l’Aïd Al Adha, à la faveur notamment de l’importation exceptionnelle d’ovins. Et pour assurer la réussite de l’opération, l’Exécutif avait mis la main à la poche, à travers notamment la suspension des droits de douane et de la TVA à l'importation ainsi que l'octroi d'un soutien à l'importation des ovins destinés à l'abattage à hauteur de 500 dirhams par tête. Mais au final, même si l’offre (7,8 millions de têtes) a largement couvert la demande (5,6 millions de tête), les prix des moutons sont restés hors de portée, avec des hausses allant jusqu’à 50%. Par deux fois donc, le gouvernement a fait porter des cornes aux citoyens. Se gardera-t-il de le faire une troisième fois en cette rentrée ? Pas sûr. Jamais deux sans trois, dit-on. Surtout que le dossier sur lequel il s’est engagé est très épineux : la réforme de la retraite. L’Exécutif veut clore ce dossier impopulaire durant ce mois de septembre 2023. Sauf qu’il n’a pas toutes les cartes en main : en face de lui, se dressent des syndicats vindicatifs, décidés à lui savonner la route s’il s’aventure à vouloir tripatouiller l’âge légal de départ à la retraite et les cotisations, deux points focaux de la réforme. Une réforme qu’il faut pourtant impérativement mener à terme. Car, comme le fait observer Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport annuel, « le retard observé dans la finalisation de la r forme des retraites ne fait qu’alourdir son coût et accentuer ainsi les r ticences des partenaires sociaux et les difficult s du dialogue socia l». Cette réforme « s’impose aujourd’hui comme un imp ratif dans un contexte moins propice, avec la crise du pouvoir d’achat et la g n ralisation de la couverture pr vue en 2025 à près de 5 millions d’actifs additionnels, en grande partie dans des emplois informels et à faible r mun ration », poursuit la Banque centrale. L’urgence est donc bien là. Mais les enjeux socioéconomiques de ce dossier incitent fortement à dire que le gouvernement ne pourra tenir dans les délais annoncés sa promesse de réforme. Ce qui fera de nous, encore une fois, des citoyens cocus. A moins d’un miracle ! u ILS NOUS AVAIENT PROMIS… Par Fatima Ouriaghli
Bourse de Casablanca : Que nous réservent les der-
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niers mois de l'année
Loi de Finances 2024 : Les réco’ de l’Alliance des éco-
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> Politique
nomistes istiqlaliens
Trimestriels des entreprises : Visite guidée de cer-
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Le Niger rebat les cartes de la relation France
taines publications
Maghreb !
Marché des capitaux : Les dossiers de la rentrée
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> Développement durable
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Interconnexion hydraulique : Le premier projet
achevé
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Batteries électriques : Tinci Materials confirme son
ancrage au Maroc
> Culture 52 Cinéma : Films alléchants dans les salles obscures
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> Economie
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Tourisme au Maroc : Des potentialités encore inex-
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ploitées ?
Informel : Une question préoccupante pour l’économie
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nationale
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Rentrée scolaire : «Panique générale»
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> L'univers des TPME
«Star Venture» : La BERD apporte son soutien aux
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startups marocaines
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> Santé
Entretien : Nouveau sous-variant du Covid19, Dr.
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Jaâfar Heikal relativise
• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
A CTUALITÉ
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Marché de l’assurance
◆ Le Conseil préconise une refonte du système d’agrément des intermédiaires d’assurance. Les recommandations du Conseil de la concurrence D ans un avis sur l’état de la concurrence dans le marché de l’assurance au Maroc, le Conseil de la concurrence recom- marché de l’assurance au Maroc, dans lequel il appelle à ajuster les exigences légales d’accès au mar- ché de l’assurance et les intégrer dans des textes réglementaires pour faciliter les amendements. tuent des «barrières à l’entrée au marché de l’assurance notamment pour les petites et moyennes entre- prises». investisseurs qui ont besoin de visi- bilité, de transparence et de sécu- rité juridique concernant le système d’agrément. Par Y. Seddik
Le Conseil préconise, en outre, d’intégrer une disposition juri- dique fixant le délai de réponse par l’ACAPS aux demandes d’agrément pour la pratique des opérations d’assurances et de réassurance. Il note également que l’absence de cette disposition légale au niveau du cadre juridique encadrant le secteur des assurances constitue une bar- rière d’accès à ce marché pour les
De même, le Conseil souligne l’importance de procéder à «une refonte du système d’agrément des intermédiaires d’assurance», étant donné que le système actuel d’agrément des intermédiaires d’as- surance «présente plusieurs insuf- fisances» aussi bien pour les entre- prises d’assurances et de réassu- rance (EAR) que pour les personnes souhaitant accéder à ce marché. ◆
Dans ce sens, le Conseil estime que les exigences légales pour l’ob- tention de l’agrément permettant la pratique des opérations d’assu- rances et de réassurance (50 MDH de capital social pour les SA et 50 MDH de fonds d’établissement et un nombre minimum de 10.000 sociétaires pour les SAM) consti-
mande d’assouplir les conditions d’accès et de sortie des différents opérateurs de ce marché. Conformément aux dispositions de la loi n° 20-13 relative au Conseil de la concurrence, le Conseil a pris l’initiative de donner son avis sur le fonctionnement concurrentiel du
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Un été en mode plan-plan ◆ Le mois d’août se solde par une baisse pour le Masi sur fond de prises de bénéfices. ◆ Sur le marché obligataire, la détente des taux se poursuit.
C e fut un été plutôt calme sur le marché financier cette année. En Bourse, l’indice Masi a latéralisé entre mi- juin et fin juillet avant de prendre l’ascendant pour rallier les plus hauts de l’année début août. S’en est suivie une phase de prise de bénéfices à ampleur limitée et qui se poursuit actuellement. Les forces des vendeurs ont donc pris le dessus avec un Masi reculant de 1,82% à 11.863 points (performance arrêtée au 29 août), en pleine période de publications trimestrielles. Ces der- nières s'enchaînent depuis que les exigences en matière de communica- tion financière ont été upgradées par le régulateur. A peine la poussière des trimestriels est-elle retombée que la saison des semestriels est déjà enta- mée, avec au menu un peu plus de détails sur le volet opérationnel des comptes des émetteurs. Pour ce qui est des perspectives, les analystes de Attijari Global Research pensent que l’orientation du marché boursier durant le second semestre 2023 dépendrait de quatre principaux indicateurs. Tout d’abord, les réalisa- tions des sociétés cotées du T2 et du S1-23 seraient une occasion pour les investisseurs d’opérer des prises de bénéfices sur les valeurs affichant des croissances en dessous des attentes et/ou annonçant des perspectives moins favorables pour le restant de l’année. Le deuxième indicateur a trait à l’évo- lution du niveau d’inflation laquelle demeure le principal driver à la fois des exigences de rendement des investis- seurs et des décisions monétaires de Bank Al-Maghrib. Ensuite, le compor- tement des ventes de ciment durant les mois à venir devrait constituer un signe avant-coureur de la dynamique future de la demande locale. ◆ Par Y. Seddik
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Retraites
◆ Les situations de déséquilibre que soulèvent les deux régimes du secteur public, le CMR-RPC et le RCAR, militent pour l’accélération de la mise en place de la réforme systémique. Le dossier doit vite revenir en haut de la pile des priorités du gouvernement “S i nous n'in- tervenons pas, le r gime des retraites Par A. Hlimi Evolution des réserves, du solde technique et du solde global (en milliards de dirhams)
connaîtra un effondrement total en 2028» , avait prévenu le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en janvier 2022. S'exprimant à la télévision à l'occasion des 100 jours du gouvernement, il avait assuré que la réforme des retraites serait achevée durant son mandat. Ce pari est-il tenable pour une aussi impopulaire réforme ? Le temps presse. CMR : Épuisement des réserves dans 4 à 5 ans Heureusement pour le gou- vernement, 2022 a été finale- ment une année de répit. Le déficit global du régime de la CMR y a enregistré une amé- lioration pour se situer à 1,4 milliard de dirhams contre 4 milliards une année aupara- vant. Ce chiffre peut paraître important mais il tient compte d'une contribution spéciale de l’Etat en 2022 d’un montant de 2 milliards de dirhams. Pour le reste, l'évolution est expliquée par l’augmentation des cotisa- tions collectées sous l’effet de l’intégration de la population des enseignants contractuels des AREF (Académie régionale d’éducation et de formation) à partir du dernier trimestre de
Les situations de déséqui- libre que soulèvent les deux régimes du sec- teur public militent pour l’accélération de la mise en place de la réforme sys- témique.
2021. Cependant, les flux de trésorerie induits par ces deux mesures ne permettraient pas de retarder la date d’épuise- ment de ses réserves prévue dans 4 à 5 années.
financière, le régime a enregis- tré son premier déficit global d’un montant de 4,7 milliards de dirhams. Pour ses perspec- tives à long terme, il a connu, d’une part, une baisse de son taux de préfinancement de 200 points de base pour atteindre 74% sous l’effet prin- cipalement de la baisse de la valorisation de ses placements et, d’autre part, la réduction de l’horizon d’épuisement de ses réserves de deux à trois années. Les situations de déséquilibre que soulèvent les deux régimes du secteur public militent pour l’accélé- ration de la mise en place de la réforme systémique. C'est ce que s'accordent à dire les différents régulateurs du sec-
teur financier (ACAPS, BAM et AMMC) dans le dernier rapport sur la stabilité financière. Selon eux, «si le premier r gime se caract rise par une tarification quilibr e grâce sa rforme paramtrique de 2016, le RCAR souffre, encore, d’une sous-tarification des droits accords ses affi- li s qui se traduit par un rap- port prestations / cotisations dpassant les 140%, et ce, malgr sa rforme param- trique de 2021. Ceci implique une accumulation, d’une ann e l’autre, de nouveaux engagements non couverts. D’autre part, le poids des droits acquis avant la r forme du CMR-RPC de 2016 conti- nue de peser lourdement sur
Premier déficit global du RCAR
Par ailleurs, la baisse des cotisations du régime géné- ral du RCAR, sous l’effet du changement du régime d’ad- hésion de la population des enseignants contractuels des AREF, a concouru à l’aggra- vation du déficit technique du régime pour se situer à 4,1 milliards de dirhams contre 3,3 milliards en 2021. Sous l’effet combiné de cette baisse et de la mauvaise performance
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nique de 197,7 millions de dirhams contre un excédent de 2,5 milliards de dirhams une année auparavant. Les produits financiers ont, toute- fois, permis à la branche de dégager un excédent global de 1,5 milliard de dirhams. Globalement, et malgré la dyna- mique démographique du secteur privé, le taux de préfinancement de la branche se situe à 64% contre 65% lors de la précédente évalua- tion et traduit la sous-tarification des droits acquis qui caractérise le régime. Les réserves de la branche permettraient de financer les défi- cits du régime qui seraient enregis- trés sur les 16 prochaines années. Ce délai et le niveau actuel des paramètres de fonctionnement de la branche lui octroient encore une marge de manœuvre pour redres- ser sa pérennité sur le long terme, à travers notamment la révision du
la viabilit de ce r gime et r duit considrablement ses marges de manœuvre». Interpellé pour commenter la situa- tion du pôle public à l'occasion de la présentation des résultats annuels de la CIMR, Khalid Cheddadi, son PDG, avait à son tour insisté sur l'urgence de la réforme. CNSS : Le résultat technique bascule dans le rouge Qu'en est-il de la CNSS ? La situa- tion est là aussi sous pression. Car la revalorisation des pensions ser- vies par la Caisse dans le cadre de la branche retraite, actée en décembre 2022 avec effet rétroactif à partir du premier janvier 2020, a induit une importante augmentation des pres- tations du régime de 21,3% contre une augmentation des cotisations collectées de 0,6%. Résultat : La branche a enregistré un déficit tech-
Au niveau de la CIMR, le solde technique a enregistré en 2022 une hausse de 27,7% par rapport à son niveau en 2021 pour atteindre 3,7 milliards de dirhams, sous l’effet d’une hausse plus importante des cotisations (11,4%) par rapport à celle des prestations (3,7%). La Caisse qui a accéléré le rythme de recrutement des nouveaux cotisants, continue de tirer profit de sa réforme menée il y a 20 ans. Au final, et malgré la détérioration du solde financier du régime de 69,2% par rapport à 2021, le régime a enregistré un excédent global de 4,5 mil- liards de dirhams. Ce dernier resterait, selon les évaluations actua- rielles du régime, excédentaire sur l’horizon des projections, ce qui permettra aux réserves de rester sur leur tendance haussière à long terme. La CIMR fait exception
taux de cotisation et de l’âge de retraite dans le cadre d’une réforme paramétrique, constate l'ACAPS. Cependant, cette réforme devrait permettre, en plus d’instaurer une tarification équilibrée, d’assurer une équité parmi les cotisants du
régime par la modification du méca- nisme d’acquisition des droits qui est actuellement défavorable aussi bien pour les courtes que pour les longues carrières et excessive- ment généreux pour les carrières moyennes. ◆
COMMUNIQUÉ FINANCIER 2 ÈME TRIMESTRE 2023
Au terme du deuxième trimestre 2023, la Compagnie Atlantasanad enregistre un chiffre d’affaires de 1 192 MDH en hausse de +6.3% par rapport à la même période de l’année 2022 soit une progression de +70 MDH. L’activité non-vie ressort avec un chiffre d’affaires de 910 MDH et présente une croissance de +7.4% soit +62 MDH. Le chiffre d’affaires vie se situe à 282 MDH marquant une hausse de +3.0% soit +8 MDH. Depuis le début de l’année, le chiffre d’affaires cumulé à fin juin de la compagnie Atlantasanad s’élève à 3 085 MDH marquant une stagnation par rapport à la même période de l’année 2022 soit +0.1%. Cette stagnation est issue de l’activité vie qui ressort avec un chiffre d’affaires de 607 MDH en baisse de -12,0% en raison du faible développement de la commercialisation des produits UC dans un contexte défavorable des marchés financiers. Sur le segment non-vie, le chiffre d’affaires réalisé se situe à 2 478 MDH avec une hausse de +3.6% soit +86 MDH. Cette croissance s’inscrit dans la politique de sélection rigoureuse des risques et d’assainissement du portefeuille déployée par la compagnie dans une optique d’amélioration de sa rentabilité technique.
AtlantaSanad Entreprise régie par la loi N°17-99 portant code des Assurances. Société Anonyme au capital de 602.835.950 DH •RC: 16747 •CNSS: 1090109 •IF: 1085137 •TP: 37990058 •ICE:001529660000034 www.atlantasanad.ma
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Microfinance
◆ Le secteur du microcrédit a fait l'objet en 2022 de mesures de soutien de la part des autorités financières. ◆ BAM a adopté une série de projets de circulaire pour moderniser et relancer le secteur. Un secteur en quête de renouveau D urement impactés par la crise sanitaire, la micro- finance et plus particu- lièrement le secteur du microcrédit peinent à de 132,2 MDH, bénéficiant d'une subvention gouvernementale de 179 MDH qui a compensé 50% des inté- rêts intercalaires dus lors de la crise covid-19. 28,7% avec un taux de sinistralité avoisinant les 7,2%. En total, ce sont pas moins de 795.000 agents éco- nomiques qui ont bénéficié de ces prêts, selon le rapport de la direc- tion de la Supervision bancaire. Un chiffre qui baisse de 42.000 bénéfi- ciaires, d’une année à l’autre. Par Y. Seddik
fication et de provisionnement des microcrédits (échéance fin 2022), la prise en charge par l’État d’une par- tie des intérêts intercalaires induits par le rééchelonnement de créances ou encore la mise en place, avec le ministère des Finances, d’un fonds de garantie pour le refinancement des associations de microcrédit de tailles petite et intermédiaire par la Banque centrale. Cette dernière a également prorogé
Les microcrédits accordés ont atteint un encours brut de 8,4 mil- liards de DH, en hausse de 1,8% par rapport à l'année précédente, principalement destinés aux micro- entreprises (79%). Les créances en souffrance ont nettement baissé de
relever la tête. En 2022, le secteur a fait l’objet de nouvelles mesures de soutien par les autorités pour remonter la pente. Il a ainsi enre- gistré un résultat net cumulé positif
Les nouvelles mesures de soutien au secteur en 2022 se matérialisent principalement par la levée de l’as- souplissement des règles de classi-
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le mécanisme de refinancement des prêts accordés par les banques aux associations de microcrédit.
ment des activités de production ou de services et des activités géné- ratrices de revenus et créatrices d’emploi. Ils concernent aussi l’intro- duction de la possibilité de constitu- tion des institutions de microfinance sous deux formes juridiques dis- tinctes : la forme de société ano- nyme, en tant qu’établissement de
crédit et la forme associative, en tant qu’organisme assimilé à un établis- sement de crédit. La loi prévoit également l’extension du champ d’activité des institutions de microfinance : outre l’octroi de microcrédits, la loi autorise les ins- titutions de microfinance à exercer les activités de collecte des dépôts,
d’opérations de la micro-assurance et de fourniture à leur clientèle de prestations de conseil, de formation et d’accompagnement technique en matière de microfinance. Enfin, la fixation du montant plafond du microcrédit et du dépôt selon les critères et limites prévus par voie réglementaire. ◆
Une série de projets de circulaire finalisés par BAM
Pour donner un coup de relance à ce secteur malmené par la succes- sion des crises, Bank Al-Maghrib a finalisé les projets de circulaire devant être pris en application de la loi n°50-20 relative à la microfi- nance. Ces projets de circulaire de BAM, adoptés en 2023, portent sur les niveaux de capital minimum des institutions de microfinance agréées en tant qu’établissements de cré- dit; les conditions spécifiques appli- quées aux institutions de microfi- nance (IMF) constituées sous forme de sociétés anonymes (IMF-SA) et agréées en tant qu’établissements de crédit ou encore les conditions et modalités d’application de l’article 937 de la loi n°50-20. Il a aussi été procédé à l’amende- ment de la circulaire n°3/W/2018 relative aux conditions spécifiques d’application aux associations de microcrédit de certaines disposi- tions de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et orga- nismes assimilés. Cet amendement a porté sur le remplacement du terme «microcrédit» par celui de «microfinance» au niveau de l’inti- tulé de la circulaire et de ses dis- positions. Et enfin, la classification des créances par les institutions de microfinance ayant le statut d’éta- blissement de crédit et leur couver- ture par des provisions. Les apports de la nouvelle loi sur la microfinance La loi n°50-20 relative à la microfi- nance a pour objet le renforcement de l’inclusion financière, de la lutte contre la pauvreté et de l’insertion des populations économiquement faibles, à travers le financement des activités génératrices de revenu. Ces principaux apports portent sur la définition du périmètre des ins- titutions de microfinance : il s’agit des personnes morales exerçant les activités de microfinance au profit des personnes à revenus faibles en vue de la création ou du développe-
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banques cotées qui ont enregis- tré une évolution négative de leur RNPG (-26,6% et -1,3% respecti- vement). Et les analystes s’attendent à ce que cette tendance se poursuive sur le reste de l’année. D’ailleurs, en attendant le résultat des banques au deuxième trimestre pour évaluer leur performance au printemps, les analystes de CFG Bank placent déjà le secteur en tête des thématiques les plus performantes d’ici la fin de l’année. Les bénéfices du sec- teur devraient ainsi s’apprécier de 769 MDH à 13,1 Mds de dirhams, selon leurs calculs. Elles profite- raient notamment de la poursuite de la normalisation progressive du coût du risque et de l’augmentation des encours de crédits au Maroc et dans les filiales africaines. «La poursuite du redressement du niveau de rentabilit du secteur bancaire, grâce l’augmentation des encours de cr dits au Maroc et dans les filiales africaines, et la poursuite de la normalisation progressive du coût du risque favoris e par une l gère acc l ra- tion de la croissance conomique attendue en 2023» , pronostiquent les analystes. Et tout ceci dans le sillage d’une meilleure campagne agricole. ◆
Les banques en grande forme ◆ En pole position pour profiter de la hausse des taux d’intérêts sur les crédits, les banques marocaines ont réussi à lisser l’impact négatif du décrochage du marché obligataire au pre- mier trimestre. Finances
contexte était pourtant loin d’être favorable à cause de l’évolution des taux. Dans le détail, la marge sur commissions et la marge d'intérêts des 6 banques cotées enregistrent une progression respectivement de 15,7% et 11,8%. En revanche, le résultat des opé- rations de marché du secteur s'est replié de 86,6% à cause de la hausse des taux sur le marché, qui a engen-
dré une valorisation à la baisse du portefeuille de trading. Pour sa part, le résultat d'exploita- tion du secteur a progressé de 6% à 6,5 milliards de dirhams, selon les calculs du courtier M.S.IN. De son côté, le RNPG a progressé de 2,5% à 3,3 milliards de dirhams, bénéficiant de l'amélioration du coût du risque (5,5% à 2,5 milliards de dirhams) et du bon dynamisme commercial. S'agissant de la contribution à la croissance du RNPG, c'est Attijariwafa bank qui a le plus contri- bué à cette croissance, avec une progression d'environ de 260 mil- lions de dirhams (+14,8%), suivie par Bank of Africa qui a affiché une croissance de 205 millions de dirhams (+9,8%). En revanche, la BCP et la BMCI sont les seules
T out va bien pour nos banques. Du moins celles cotées et qui sont scrutées par les analystes finan- ciers. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Leur produit net ban- caire global s’est apprécié de 3,7% au premier trimestre pour atteindre les 18 milliards de dirhams. Et le Par A. Hlimi
COMMUNIQUÉ À FIN JUIN 2023
Une production à fin juin 2023 en nette progression vs la même période en 2022, de +19% soit +204 MMAD, dans un marché APSF qui progresse de 11%, malgré une conjoncture économique difficile et un contexte inflationniste, grâce à la mise en place d’une nouvelle politique commerciale. Un PNB au 1 er semestre 2023 qui affiche un retrait de -5% soit -15 MMAD vs. l’année dernière en lien avec des encours clients en baisse de -4% dû à l’amortissement naturel des encours non suffisamment compensé en 2022 par la production. Des encours de refinancement en baisse de -4% entre fin juin 2022 et fin juin 2023, malgré la hausse du taux directeur, ensuite à la baisse des encours bruts clients.
Le groupe bancaire semble faire consensus auprès des analystes. Les derniers en date sont ceux d’Attijari Global Research qui estiment dans une note qu’après une décennie de diversification et de réduc- tion d'exposition sur l'immobilier, «CIH Bank affiche aujourd'hui un profil plus équilibré, lui permettant une croissance pérenne.» Au cours de la dernière décennie, CIH Bank a mené une politique d’investissement ambitieuse visant principalement à rehausser la perception des clients pour cet établissement public, tout en rédui- sant sa dépendance vis-à-vis du secteur immobilier, relèvent les ana- lystes du bureau de recherche du groupe Attijariwafa bank. Ainsi, le secteur immobilier, qui représentait 78% des crédits distribués en 2013, ne pèse plus que 46% des encours. «Actuellement, CIH Bank affiche l’image d’une institution moderne qui dispose d’une offre produits enrichie, d’une approche digitale innovante, d’une tari- fication très compétitive ainsi que d’une structure des crédits plus équilibrée à travers un poids de 46% du secteur immobilier.», lit-on dans la note. La banque, qui a franchi le palier des 600 MDH de bénéfices contre une moyenne de 467 MDH sur la période 2013-2019, profite de l’optimisation du coefficient d’exploitation qui a baissé de près de 10 pts, passant de 62,4% à 52,9% durant la période étudiée. CIH Bank : Une banque qui séduit les analystes
SOCIETE D’EQUIPEMENT DOMESTIQUE ET MENAGER (EQDOM) S.A au capital de 167.025.000 DHS S.S. CASABLANCA - 127, Angle boulevard zerktouni et rue ibnou bouraid – R.C 32.775 (Société de crédit à la consommation régie par l’arrêté n°678-02 du 28 Moharrem 1423 «12 avril 2002») www.eqdom.ma
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Bourse de Casablanca Que nous réservent les derniers mois de l'année
leur stratégie d’investissement. Il s’agit des télécoms (+32%), des banques (+25%), des ports (+23,0%). À l’inverse,
les mines accusent une contre-perfor- mance moyenne de 7% depuis janvier sous l’effet de la correction du titre
Managem dont les résultats seraient impactés par l’instabilité politique au Soudan. ◆
L es spécialistes d'AGR esti- ment que le marché actions devrait connaître durant le T3-23 une phase de prise de bénéfices, particulièrement durant les périodes de publication des résultats du T2-23 (août) et du S1-23 (septembre). Ce scénario est soutenu par l’impact décalé de l’affaiblissement de la demande locale et de la baisse des marges sur les réalisations des secteurs cotés, particulièrement les sociétés industrielles. Dans cette perspective, ils privilé- gient toujours les secteurs banques & télécoms grâce à la résilience de leur croissance, l’attractivité de leurs niveaux de valorisation et la marge de progression de leurs dividendes en 2023. Par ailleurs, les positions sur les secteurs ports & mines sont à conserver et ce, dans une logique de placement à moyen terme (MT). Rappelons que dans sa stratégie recommandée, et au-delà des banques & mines qui ont été implémentées depuis janvier 2023, les stratégistes de AGR ont intégré deux nouveaux secteurs à compter d’avril. Il s’agit des télécoms et des ports. Au 10 août 2023, les secteurs recommandés affichent des performances intéressantes et ce, depuis leurs dates d’intégration dans Par A. Hlimi xième semestre et le marché actions durant le troisième trimestre. ◆ Dans la dernière édition d’ «AGR House View» de ce mois d'août 2023, les analystes du bureau de recherche tentent de décryp- ter la manière avec laquelle les investisseurs devraient aborder la période de publi- cation des résultats, tout en analysant les indicateurs à surveiller durant le deu-
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Loi de Finances 2024
◆ L’Alliance des économistes istiqlaliens anticipe sur le projet de Loi de Finances 2024 en cours d’élaboration. ◆ Sur les 10 recommandations émises par la task force, membre de la majorité gouvernementale, plus de la moitié est en phase avec les quatre grandes priorités fixées par la note d’orientation dudit PLF. Les détails. Les réco’ de l’Alliance des économistes istiqlaliens
de la demande intérieure reste fragile, l’AEI estime que le taux directeur a atteint le plafond soutenable. Autrement dit, «toute augmentation suppl - mentaire de ce taux risque de freiner l’investissement priv et le d veloppement de l’offre et de la demande qui en r sultent», prévient la task force qui semble très sûre de son constat (www.bourse-
base, aux aliments pour le bétail et la volaille et aux matières pre- mières agricoles importées, ont contribué au repli de l'inflation de 10,1% en février dernier à 5,5% à fin juin 2023 (4,9% en juillet). On y apprend aussi que face à la rareté de l'eau, dont la situation s'est aggravée à cause de la suc- cession d'années de sécheresse, l'Exécutif a veillé à l’accélération du rythme de la mise en œuvre du Programme national pour l'appro- visionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027, avec l'aug- mentation des allocations finan- cières dédiées au département de l'eau de 5 MMDH au titre de la Loi de Finances 2023 et l'ouverture de crédits supplémentaires de 1,5 MMDH durant la même année (www. fnh.ma). Comme recommandations struc- turelles de moyen et long termes, l’AEI suggère d’activer cinq leviers. Un : envisager une transi- tion énergétique plus volontariste. Deux : investir dans les transports publics durables à grandes capa- cités, notamment le ferroviaire, aussi bien dans les périmètres urbains, interurbains qu’interré- gional. Trois : mettre en place une nouvelle ingénierie de structura- tion et de promotion d’écosys- tèmes harmonieux et cohérents, permettant de tirer le meilleur profit économique et social des grands chantiers lancés par le Roi Mohammed VI. Quatre : pour- suivre les réformes fiscales enta- mées et faire de même pour les prélèvements sociaux. Et cinq : diversifier les sources de finan- cement de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics pour pouvoir concrétiser tous ces chantiers. ◆
L'une des recom- mandations phare de l'Alliance est de stopper la hausse des prix et améliorer le pou- voir d’achat des citoyens.
news.ma).
L’inflation et le stress hydrique au centre des préoccupations En tous cas, ces cinq premières recommandations de court terme de l’AEI sont toutes en phase avec les quatre grandes priorités fixées par la note d’orientation du PLF 2024. En effet, cette note qui a été adressée récemment aux départements ministériels, se fixe comme principaux objectifs de renforcer les mesures prises pour faire face aux répercus- sions conjoncturelles, poursuivre l'implémentation des piliers de l'Etat social, continuer la mise en œuvre des réformes structurelles et renforcer la soutenabilité des finances publiques. On y apprend, par exemple, que pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens et soutenir les secteurs touchés par la succession des crises, l’Etat a dû rallonger son budget de 40 mil- liards de dirhams (MMDH) en 2022 et plus de 10 MMDH déjà durant l'année en cours. Ces mesures ont permis de freiner la hausse de l'in- flation pour la limiter à 6,6% à fin 2022, peut-on également lire dans la note d’orientation, qui souligne que les mesures mises en place depuis le début de 2023, en par- ticulier le soutien aux produits de
expansionniste, en maitrisant l’in- flation, en relaçant la demande intérieure ainsi qu’en réduisant le chômage et en boostant les inves- tissements. Selon la task force, il s’agit de tout faire pour revenir à des niveaux soutenables d’infla- tion, notamment en luttant contre l’augmentation des prix alimen- taires. Dans le même temps, il faut également continuer à soutenir la demande intérieure à travers deux leviers, à savoir : le déploiement des allocations familiales et des aides directes dès à présent, ceci en se gardant de décompenser tout de suite; et un rattrapage ciblé du pouvoir d’achat de la classe moyenne. L’AEI recom- mande aussi de réduire le taux de chômage, notamment urbain, en poursuivant la dynamique indus- trielle et celle des autres secteurs créateurs d’emplois stables et de qualité dans le tertiaire. Et d’accé- lérer la cadence et sécuriser les investissements dans le secteur de l’eau et de la lutte contre le stress hydrique et leur finance- ment. Bref, considérant que la maîtrise de l’inflation et l’accéléra- tion de la croissance ne sont pas incompatibles et que la reprise
C’ est parti pour les contributions à l’élaboration du Projet de Loi de Finances 2024 (PLF 2024) ! Le premier à «dégai- ner» est l’Alliance des écono- mistes istiqlaliens (AEI). La task force présidée par Abdellatif Maâzouz et proche du gouverne- ment vient d’émettre une série de 10 recommandations visant, dit- elle, à «stopper la hausse des prix et am liorer le pouvoir d’achat des citoyens; tirer profit des grands chantiers programms par le Maroc pour dvelopper l’entre- prise marocaine et crer plus d’emplois productifs et valorisants et diversifier les ressources per- mettant de financer ces projets en prservant les quilibres cono- miques fondamentaux du pays». Par A. Diouf
Les cinq pre- mières recom- mandations de court terme de l’Alliance des économistes istiqlaliens sont toutes en phase avec les quatre grandes priorités fixées par la note d’orientation du PLF 2024.
Des recommandations en phase avec la note d’orientation
A travers ses cinq premières recommandations, l’AEI exhorte le gouvernement à maintenir le cap d’une politique économique
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Trimestriels des entreprises
◆ La saison des publications trimestrielles bat son plein. Voici une sélection de copies à retenir. Visite guidée de certaines publications
AtlantaSanad : Trajectoire ascendante
Au deuxième trimestre 2023, AtlantaSanad enregistre un chiffre d’affaires de 1.192 MDH, en hausse de +6,3% par rapport à 2022, soit une progression de +70 MDH. Cette croissance est portée par une aug- mentation de +7,4% (soit +62 MDH) dans l'activité non-Vie, et de +3,0% (soit +8 MDH) dans l'activité Vie. Sur l'ensemble de l'année jusqu'à fin juin, le chiffre d’af- faires cumulé atteint 3.085 MDH, mon- trant une stabilité par rapport à 2022 (+0,1%). Cette stabilité provient de la baisse de -12,0% du chiffre d’affaires de l'activité Vie (607 MDH), attribuée au faible développement de la com- mercialisation des produits Unités de compte dans un contexte difficile des marchés financiers. En revanche, le chiffre d’affaires du segment non-Vie a augmenté de +3,6% (soit +86 MDH), reflétant une politique rigoureuse de sélection des risques et d'assainissement du portefeuille pour améliorer la rentabilité technique de la compagnie.
Les mauvaises surprises dans les publications sont rares pour le moment.
l'acquisition des actifs miniers Bambouk au Sénégal.
N ous commençons par Managem. L’opérateur minier fait face à des contraintes au Soudan et à des fluctuations importantes des cours des matières premières. Mais malgré cela, la filiale d’Al Mada fait preuve de résilience. Son chiffre d’affaires de 4.181 MDH a connu un recul de 23% par rapport à la même période de l'année précédente, avec une chute encore plus prononcée de 26% pour le seul T2. Cette dynamique résulte de divers facteurs, notamment la diminution des cours sur le marché inter- national, -49% pour le cobalt, -25% pour le zinc et -12% pour le cuivre. L'appréciation de la parité de change USD/MAD de +4% a également joué un rôle. Des éléments tels que la suspension des activités opé- rationnelles au Soudan et les variations des volumes vendus d'or, d'argent et d'autres métaux ont également influencé ses résultats. Par ailleurs, des investis- sements stratégiques ont été entrepris, notamment le projet cuprifère de Tizert et Par R. Mokhliss
SMI : Croissance soutenue
SMI, filiale de Managem, a réalisé des per- formances solides au deuxième trimestre 2023. Son chiffre d'affaires a connu une augmentation significative, atteignant 318 MDH, soit une hausse impressionnante de 57% par rapport au premier trimestre 2022. Cette croissance est largement attribuée à l'accroissement des volumes de produc- tion d'argent, tirée par une contribution accrue de la carrière. Sur le semestre, le chiffre d'affaires s'établit à 532 MDH, en hausse de 27% par rapport à l'année pré- cédente. Cette progression s'explique par plusieurs facteurs, notamment l'augmen- tation des volumes de vente d'argent, la consolidation du cours moyen de vente et l'appréciation de la parité de change USD/ MAD de +4%. En parallèle, des investis- sements stratégiques de l'ordre de 89 MDH ont été dirigés principalement vers la recherche et les infrastructures minières au cours du premier semestre.
Lesieur Cristal : Stratégie de diver- sification et résilience financière
Pour faire face à l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat des ménages, Lesieur Cristal a mis en œuvre plusieurs baisses de prix au cours des six premiers mois de l'année. Par conséquent, le chiffre d'affaires a diminué de 38% au deuxième trimestre, atteignant 1,2 Md de DH, et a reculé de 16% pour totaliser 3,0 Mds de DH au premier semestre. Les bonnes per- formances dans les activités de l'oléicul- ture et de la margarine ont partiellement atténué l'effet de cette baisse de prix. À la fin du mois de juin 2023, l'endettement net de Lesieur Cristal a augmenté de 19% par rapport à juin 2022, atteignant -1,1 Md de DH. Alignée sur son plan straté- gique jusqu'en 2027, l'entreprise poursuit ses projets de développement à l'échelle
Les minières tentent de résister à la cyclicité du marché.
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nationale et internationale. Bien que les investissements importants aient été réalisés au premier semestre 2022, notamment en Afrique subsa- harienne, les dépenses en immobili- sations au deuxième trimestre 2023 reviennent à un niveau standard.
de 4,7% de son chiffre d'affaires consolidé à fin juin 2023. Cette crois- sance est stimulée par les activités internationales (+8,5%) et nationales (+1,2%). L'EBITDA ajusté progresse de 4,5%, atteignant 9.580 millions de dirhams, avec une marge stable de 52,1%. Le résultat opérationnel ajusté (EBITA) augmente de 5,4% à
6.052 millions de dirhams, avec une marge de 32,9%. Le résultat net ajusté part du groupe croît de 2,3% à 2.935 millions de dirhams. Les investissements hors fréquences et licences s'élèvent à 2.945 millions de dirhams, représentant 16,0% des revenus. Les flux nets de trésorerie opérationnels ajustés diminuent de
5,4% à 5.037 millions de dirhams. La dette nette consolidée atteint 15.733 millions de dirhams, équivalant à 0,8 fois l'EBITDA annualisé. Les pers- pectives pour 2023 restent stables : chiffre d'affaires et EBITDA stables, avec des investissements en capital (Capex) représentant environ 20% du chiffre d'affaires. ◆
SNEP : Baisse du chiffre d’affaires
23,3% par rapport au premier semestre 2022. Pour le seul deu- xième trimestre, le chiffre d'affaires atteint 205,9 MDH, comparé à 312,8 MDH au T2 2022. Cette diminution est principalement due à la chute du prix de vente du PVC de plus de 35,6% ainsi qu'aux arrêts pro- grammés nécessaires pour les tests de démarrage des nouvelles ins- tallations. Ces essais se déroulent conformément aux normes de sécurité et devraient augmenter les capacités de production à par- tir d'octobre 2023. Dans le cadre de la finalisation de son plan de développement, SNEP a investi 51,8 MDH jusqu'à fin juin 2023. En ce qui concerne l'endettement, la dette financière s'élève à 560 MDH, en hausse par rapport aux 411 MDH de fin décembre 2022, en raison des dépenses d'investissement et du remboursement de dettes en attente.
Maroc Telecom : Un semestre encourageant
Au premier semestre 2023, le Groupe Maroc Telecom affiche une crois- sance solide de son chiffre d'af- faires, surpassant ses objectifs et témoignant de sa robustesse face à une concurrence accrue sur les mar- chés. Sa stratégie axée sur la créa- tion de valeur au Maroc et à l'inter- national, soutenue par des réseaux et services de qualité, maintient son leadership dans un contexte com- plexe. Des performances solides et une gestion efficace des coûts assurent une rentabilité élevée. Adoptant une approche proactive, le groupe investit pour répondre aux évolutions du marché et aux besoins croissants de ses clients. Malgré une légère baisse de 0,5% de son parc de clients, il enregistre une hausse
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Marché des capitaux Les dossiers de la rentrée
dont les bas revenus souffrent le plus de la hausse du panier alimentaire. Dans son Conseil de gouvernement de la rentrée, Aziz Akhannouch a incité les ministres à renforcer les mesures visant à faire face aux répercussions conjoncturelles sur les citoyens. Le gouvernement s'emploie également à élaborer une nouvelle approche dédiée au soutien direct aux familles souhai- tant acquérir une résidence principale et à poursuivre la mise en œuvre du chantier royal de la protection sociale. Dans le cadre de ce chantier, le pro- gramme des allocations sociales sera lancé avant la fin de l’année en cours, sur la base du registre social unifié, qui constitue le mécanisme le plus efficace en matière de ciblage des ménages pauvres et des démunis. Les marchés seront donc attentifs aux propositions concrètes qui seront faites dans le cadre du PLF et surtout leurs coûts et les ressources nécessaires pour finan- cer ces réformes. ◆
◆ Loi de Finances, politique monétaire et inflation vont rythmer l a rentrée des investisseurs.
sage en théorie régissant le marché est entaché de quelques zones d'ombre : L'inflation est en hausse d'un mois à l'autre et la composante alimentaire ne décélère toujours pas.
tion de l'inflation et de l'approche des taux cibles sur les autres marchés, que l'institution maintienne le cap de l'adoucissement avec un statu quo en septembre. Les pronostics des ana- lystes devraient d'ailleurs tomber dans les jours à venir.
L’ été était loin d'être agité sur le marché des capi- taux marocain avec une actualité plutôt morose. Un encéphalogramme plat entrecoupé de quelques données macro économiques comme l'inflation en juillet accueillie de manière mitigée, pour ne pas dire ignorée par les inves- tisseurs. Pourtant, le HCP a publié un indice des prix à la consommation en baisse en rythme annuel pour le cin- quième mois consécutif. Mais ce mes- Par A. Hlimi
Politique monétaire : Atterrissage en douceur
Cette configuration ne semble pas entraver à ce stade le consensus mar- ché qui plaide pour une poursuite de l'atterrissage en douceur de la politique monétaire. Bank Al-Maghrib avait déjà donné des signaux en juin et la logique voudrait, en tenant compte de l'évolu-
Une Loi de Finances pour le pouvoir d'achat
Véritable moteur de notre économie, la consommation intérieure a été cha- hutée par l'inflation. Les différentes mesures gouvernementales ont tout juste été perçues par les citoyens
Société anonyme au capital de 34 880 000 dirhams Siège social : 2, Zankat Tihama – Rabat R.C n° 1971 - Rabat
COMMUNICATION FINANCIERE INDICATEURS D’ACTIVITÉ DU DEUXIÈME TRIMESTRE 2023
Chiffre d’affaires en KMAD
Deuxième trimestre 2022 Deuxième trimestre 2023
Variation en valeur
Variation en %
11 518
11 665
147
1,27 %
Premier semestre 2022 Premier semestre 2023
Variation en valeur
Variation en %
23 330
23 701
371
1,59 %
Evolution du Chiffre d’affaires en KDH
Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre ressort avec une légère augmentation de 1,27% par rapport à la même période en 2022. Le chifre d’affaires du premier semestre 2022 reste stable avec une évolution de 1,59% par rapport à la même période en 2022.
23 330
23 701
11 518
11 665
2 ème trimestre 1 er Semestre
2022
2023
Répartition des baux par typologie
Evolution de la typologie des baux
2 ème trimestre 2022
2 ème trimestre 2023
Habitation 33%
Commercial 54%
54% 54%
33% 33%
13% 13%
Professionnel 13%
Commercial
Professionnel
Habitation
La part des baux commerciaux représente 54% du parc locatif de la Société. Les baux professionnels et à usage habitation représentent respectivement 13% et 33% du parc. Par rapport à la même période en 2022, les parts relatives des trois types de baux sont restées stables. Investissements et cessions La Société n’a procédé à aucune acquisition ou cession durant le deuxième trimestre 2023. Les investissements engagés par la Société Immobilière Balima s’élèvent 8 809 342 DH durant le deuxième trimestre 2023. Ils concernent principalement les travaux de remise en état de l’hôtel Balima. Endettement et leasing La Société immobilière Balima n’a contracté ni dettes à long ou moyen terme, ni découverts bancaires durant le second trimestre 2023. La dette nette au 30 juin 2023 s’élève à 3 389 KDH contre 9 200 KDH au 30 juin 2022 (leasing). Ce communiqué peut être consulté également sur la page web de la société Immobilière Balima à l’adresse suivante : www.balima.com
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