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ECONOMIE
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JEUDI 31 AOÛT 2023
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Rentrée scolaire
◆ La rentrée scolaire va bientôt sonner à nos portes au moment où les ménages marocains ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts. ◆ Face à la cherté de la vie, des préoccupations de toutes parts jaillissent quant à une éventuelle hausse des prix des fournitures scolaires. «Panique générale» A l’approche de la ren- trée scolaire, une ten- sion ambiante se fait largement ressentir. D’une part, il y a la fin Par M. Boukhari
nous explique que les prix des livres importés, toutes matières confondues, ont connu une hausse variant entre 10 et 20 DH. «Il faut dire que la hausse des prix du papier dans le monde a eu une incidence non n gligeable sur le prix des manuels scolaires. Les clients qui auparavant n’h si- taient pas montrer leur exasp - ration face la hausse des prix, semblent aujourd’hui contraints accepter la r alit puisqu’il s’agit d’une hausse g n ralis e et qui risque de ne pas s’estomper de sitôt» , affirme-t-elle. Même son de cloche chez un libraire qui souligne que même les prix des cahiers ont augmenté d’environ 13 DH. «Nous essayons au maxi- mum de proposer diffrentes cat gories de fournitures nos clients. Bien videmment, le prix varie en fonction de la qualit, et chaque consommateur sera amen acheter ce qui se rap- proche au minimum de son bud- get». Une facture salée Selon une enquête menée à tra- vers le Maroc par la Fédération
nationale des associations du consommateur (FNAC), les cahiers et les manuels de l’en- seignement public agréés par le ministère de l’Education nationale n’ont pas connu une augmenta- tion des prix par rapport à l’année passée. En ce qui concerne les livres importés, le constat n’a toujours pas été dressé puisque l’arrivage d’un grand nombre de manuels n’a pas encore eu lieu. «Si l’on analyse l’ensemble des d penses et frais que devraient assumer les citoyens, nous constatons que leur pouvoir d’achat sera rellement mis rude preuve. De fait, nous ne pouvons pas dissocier les frais de scolarit des autres frais engag s par le consommateur marocain puisqu’il va devoir encore souffrir des cons quences de l’inflation» , dixit Ouadih Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC). Ce dernier estime que la ren- trée scolaire de cette année ne sera pas des plus faciles, étant donné qu’en plus du budget consacré aux vacances, à la fête du sacrifice, le consommateur marocain va devoir payer une
et r clamer la moindre infrac- tion ou acte non r glementaire constats puisque nous jouis- sons du droit d’ester en justice. Notre but n’est toutefois pas de contraindre les fournisseurs qui ne respectent pas les droits des consommateurs mais de les inciter aussi travailler dans un climat serein obligeant tous les partenaires. Le consommateur est de fait un partenaire incon- tournable du fournisseur et vice versa. Notre responsabilit tous est d’agir en faveur du dve- loppement conomique de notre pays. Il ne faut donc pas essayer de duper ou de manipuler le consommateur, qui d’ailleurs fait davantage preuve de vigilance face certaines pratiques frau- duleuses» , insiste-t-il. Le président de la FNAC alerte également sur la qualité des produits qui, dans certains cas, n’est pas au rendez-vous. «Nous avons constat que le mouve- ment consum riste europ en et marocain prête de plus en plus attention la qualit des pro- duits que nous donnons nos enfants notamment les stylos encre et bille, les crayons de couleur, la pâte modeler. Ceux- ci contiennent des matières chimiques susceptibles de porter atteinte la s curit du consom- mateur. Nous sommes en train de mener une investigation dans ce sens afin de voir si des four- nitures scolaires contiennent des produits cancrigènes puisque c’est ce niveau que nous devrions intervenir afin de combattre toute pratique pou- vant mettre en p ril la sant du consommateur» , précise-t-il. ◆
des vacances et, d’autre part, la tâche ardue pour les parents concernant l’achat des fourni- tures scolaires. Dans un contexte marqué par une hausse générali- sée des prix, ceux des manuels et cahiers vendus dans les librairies marocaines semblent ne pas faire l’exception. Une situation qui risque de fra- giliser davantage le portefeuille des ménages, particulièrement les plus vulnérables, qui peinent à arrondir leurs fins de mois. Durant la saison scolaire, le gou- vernement a apporté un appui financier aux éditeurs, estimé à près de 94 millions de dirhams. Le but étant de garantir l’approvi- sionnement en manuels scolaires et éviter ainsi une augmentation des prix et ce, malgré le prix élevé du papier. Par ailleurs, une responsable au sein d’une librairie de la capitale
La hausse des prix du papier dans le monde a eu une inci- dence non négligeable sur le prix des manuels scolaires.
facture d’eau et d’électricité des plus salées. Et ce, en raison des températures éle- vées pendant cet été, qui les ont incitées à consommer plus que de raison.
Les consommateurs marocains qui auparavant n’hésitaient pas à montrer leur exaspération face à l’inflation, semblent aujourd’hui contraints à accep- ter la réalité.
Des consommateurs vigilants «Notre rôle en tant que F d ration nationale des associations du consommateur est de sensibili- ser le citoyen une consomma- tion responsable et rationnelle
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