Argenteuil_2024_01_19

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LA MOTIVATION DES ÉLÈVES DANS LE CONTEXTE DE RATTRAPAGE SCOLAIRE PEUT VARIER

KATRINE DESAUTELS LA PRESSE CANADIENNE

bienveillant avec qui ils vont avoir des rela- tions positives et réciproques», a-t-elle dit. Par exemple, un jeune qui subit de l’inti- midation à l’école se sentait probablement mieux lorsqu’il était à la maison durant la grève. Il aura sans doute pas très envie de retourner à l’école, car son besoin d’appar- tenance sociale a été brimé. Tutorat durant la semaine de relâche Mardi dernier, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville a présenté son plan de rattrapage qui se chiffre à 300 millions $. Il a indiqué que les écoles pourront organi- ser des activités de rattrapage pendant la semaine de relâche. Du tutorat supplémentaire et des cours d’été gratuits seront aussi offerts afin de combler les retards d’apprentissage cau- sés par la grève. Les enseignants devront identifier les élèves qui ont besoin d’aide supplémentaire et les parents concernés devraient être avisés d’ici la fin du mois de janvier. Le tutorat durant la semaine de relâche ou les cours d’été ne doivent pas être pré- sentés à l’enfant comme une punition. On peut le faire participer à la discussion et expliquer ce que cela va lui apporter. «Si par contre on vient leur imposer, on vient leur donner un signal qui va les faire se sentir incompétents et qu’ils vont perdre des occasions sociales. C’est certain que ça va miner leur motivation parce que ça vient toucher à leurs besoins. Donc tout va dépendre de la façon dont on va leur présenter», a mentionné Mme Ratelle. Il serait bénéfique de discuter des solutions avec l’élève pour que ce soit une décision commune.

L’une des raisons qui peut démotiver un élève en classe, c’est lorsqu’il y a une absence de sens, c’est-à-dire qu’on ne sait plus pourquoi on fait quelque chose, a expli- qué Mme Ratelle, qui est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les pratiques parentales et les trajectoires scolaires et vocationnelles. «L’amotivation, c’est essentiellement quand le jeune perçoit que ces actions ne mènent pas à des conséquences, que ça ne change rien qu’il se mette en action ou pas», a-t-elle expliqué. Mme Ratelle souligne qu’il est impor- tant de repérer un jeune qui est «amotivé» puisqu’il y a plus de chance qu’il ne revienne pas à l’école l’année prochaine. Le taux de décrochage scolaire au Qué- bec s’élevait à 14 % pour l’année scolaire 2019-2020. Les parents peuvent par ailleurs aussi jouer un rôle dans la motivation de leur enfant simplement en s’intéressant réel- lement à ce qu’il vit et en soutenant son autonomie. Il est important d’être empathique, a conseillé Mme Ratelle. Si par exemple notre enfant nous témoigne qu’il trouve ça plate d’aller à l’école, il faut l’accueillir. «Si on rejette comment il se sent, est-ce que ça va lui tenter la prochaine fois de nous dire comment il se sent et ce qu’il pense?», a soulevé Mme Ratelle. Même si cela vient d’une bonne intention des parents, il est préférable de l’écouter plutôt que l’invalider. De plus, en discutant, on est capable d’isoler des moments plai- sants à l’école.

Alors que les élèves doivent mettre les bouchées doubles à l’école pour rattraper le retard causé par la grève du secteur public, certains élèves peuvent se sentir démotivés, mais d’autres, au contraire, sont enthousiastes face au retour en classe. Pour les écoles dont les enseignants sont représentés par la Fédération autonome de l’enseignement, les élèves ont manqué les cours depuis la fin novembre tandis que d’autres établissements ont fermé seule- ment quelques jours durant cette période. Durant les congés, les enfants qui ont fait des activités stimulantes risquent de ne pas être trop affectés par la longue pause. «Ça dépend de ce que ces jeunes ont fait durant la période de grève. Ont-ils été sti- mulés en faisant des tâches académiques comme lire ou des jeux académiques? Si cette stimulation était là, ce n’est pas si dommageable», explique Catherine Ratelle, professeure titulaire au département des fondements et pratiques en éducation à l’Université Laval. «La motivation c’est quelque chose de dynamique, c’est quelque chose qui fluctue dans le temps et à travers les matières scolaires aussi, donc on a une hétérogénéité des profils motivationnels», a déclaré Mme Ratelle.

Des étudiants québécois retournent en classe à Montréal, mardi 9 janvier 2024. De nombreux élèves sont retournés en classe aujourd’hui pour la première fois depuis la grève des enseignants en novembre. (Christinne Muschi, La Presse Canadienne) Les jeunes ne vont pas travailler à la même intensité pour rattraper le retard. Mais même pour ceux pour qui la tâche est plus faramineuse, si les mécanismes qui régulent la motivation sont présents, ils seront tout aussi motivés par le rattrapage qui les attend. «La motivation repose sur la satisfaction de l’autonomie, la compétence et l’apparte- nance sociale», a indiqué Mme Ratelle. Les pratiques enseignantes qui vont soutenir ces besoins vont généralement faire en sorte que les jeunes auront une motivation de «meilleure qualité», a-t-elle ajouté. «Ils seront motivés à l’école s’ils sentent qu’ils sont capables de faire les tâches, qu’ils sont capables d’agir par leur propre volonté, qu’ils sont dans un milieu qui est

UN AUTOBUS SCOLAIRE HEURTE UN POTEAU ÉLECTRIQUE, CAUSANT UNE PANNE D’ÉLECTRICITÉ

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Plus de 2 700 foyers ont été sans électricité pendant une bonne partie de la journée du mardi 16 janvier, après qu’un bus scolaire a heurté un poteau électrique. Aucun enfant n’a été blessé dans l’accident, mais le chauffeur a été transporté à l’hôpital pour des blessures légères. (Photo Facebook)

transférés dans un nouvel autobus scolaire pour être conduits à l’école. La Sûreté du Québec a confirmé qu’aucun enfant à bord de l’autobus n’a été blessé. Cependant, le chauffeur a été transporté à l’hôpital pour des blessures mineures. Hydro-Québec s’est rendu sur place pour réparer le poteau endommagé et a rétabli le courant dans les foyers plus tard dans la soirée. Aucun autre véhicule n’a été impliqué dans l’accident. La SQ enquête actuellement sur l’incident.

RÉDACTION EAP nouvelles@eap.on.ca

Un autobus scolaire a heurté un poteau électrique après avoir tenté d’éviter un chevreuil le long de la route 327 entre Lachute et Brownsburg-Chatham le matin du 16 janvier, causant une panne d’électricité pour plus de 2700 clients d’Hydro-Québec. Les enfants qui se trouvaient dans l’auto- bus ont été évacués par la porte arrière et

Dr Benoit Giroux, Optométriste • Marie-Eve Deschenes, Gérante Audrey Cloutier, Opticienne

511, rue Principale, Lachute | 450.562.5281

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