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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
LUNDI 30 NOVEMBRE 2020
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car elle est faiblement bancarisée. Par ailleurs, notons que l’intel- ligence artificielle est de nature à améliorer le pouvoir explicatif du score. Tout l’intérêt de cet outil est d’éliminer le maximum de risques d’insolvabilité avec un nombre réduit de rebut de clients. «Par exemple, il serait contre-pro- ductif d’éliminer 10% du risque
les risques d’impayés pour l’acti- vité du microcrédit qui compte un peu moins d’1 million de clients. D’ailleurs, du côté de Al Amana Microfinance, l’on fait savoir que le taux du risque d’impayé a culminé entre 10 et 12% à cause de la crise. Sachant qu’en période nor- male, ce taux tourne autour de 2,5 et 3%. ◆
d’insolvabilité en écartant entre 25 et 30% des clients» , explique Bencheqroun. En clair, le scoring met sur la balance les économies faites sur le risque et le ratio de rebut. Au-delà de ce rappel, il importe de souli- gner que la crise sanitaire actuelle, qui a mis à genou l’économie nationale, est de nature à accroître
en ligne de compte. Il s’agit, entre autres, des activités génératrices de revenus (AGR), la dimension de la microentreprise et la com- posante individuelle, notamment liée au profil socio-économique du client. «L’approche et le carac- tère de l’agent de microcrédit sont également des paramètres-clefs pour la limitation des risques d’in- solvabilité» , soutient notre inter- locuteur, à la tête de Al Amana Microfinance depuis plus d’une décennie. En clair, le scoring des clients du microcrédit s’apparente au mélange de score inhérent à l’entreprise et celui relatif au particulier. Au Maroc, certaines associations de microfinance dis- posant de variables bien rensei- gnées, les ont mis à profit afin de bâtir le profil-type de leurs clients mauvais payeurs. Le score ne fait pas tout Le score qui se base sur des don- nées du passé n’est qu’un outil d’aide à la prise de décision d’oc- troi du crédit. Par exemple, du côté de Al Amana Microfinance, la déci- sion prise par un chef d’agence d’accorder un crédit, peut être suspendue à la visite du client en question par un responsable des risques, au cas où le score est orange. «L’une des particu- larités révélatrices est que seuls 5% de nos clients sont recensés au niveau de l’activité du Credit Bureau. C’est dire la faible repré- sentativité des clients de micro- crédit dans la masse de données disponibles au niveau de l’acti- vité susmentionnée», indique notre source. Dans le même ordre d’idées, pré- cisons que la population cible du microcrédit n’a généralement pas un profil de risque déjà déterminé, Il serait contre-productif d’éliminer 10% du risque d’insolvabilité en écar- tant entre 25 et 30% des clients.
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