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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
LUNDI 30 NOVEMBRE 2020
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Le nouveau fonds s’assigne pour objectif de contribuer au finance- ment des grands projets d'inves- tissement et les accompagner, aux niveaux national et territorial, dans le cadre de partenariats avec le secteur privé, et de contribuer, par le biais de fonds sectoriels ou thé- matiques, au capital de petites ou moyennes entreprises. Selon Benchaâboun, la loi ne déli- mite pas les champs d’interven- tion dudit Fonds. En clair, plusieurs sous-fonds pourront être créés, en plus des 6 catégories annoncées par le Souverain, à savoir la restruc- turation industrielle, l'innovation et les activités à croissance promet- teuse, la promotion des petites et moyennes entreprises, les infras- tructures, l'agriculture et le tou- risme. A côté, l’Etat devra lever 30 milliards de dirhams de capitaux additionnels auprès des investisseurs institution- nels publics ou privés, des institu- tions multilatérales, ou des dons de pays amis, et ce pour démulti- plier la capacité d’intervention du Fonds et son impact sur l’écono-
mie. «Les investisseurs institution- nels préfèrent, en général, effectuer leurs placements dans un véhicule dont la stratégie d’investissement est mono-objet, avec une rentabilité et un risque homogènes» , a par ail- leurs noté le ministre. Il contribuera directement au capital des grandes entreprises, publiques et privées, actives dans les domaines que le Fonds consi- dère comme prioritaires, en mettant en place des instruments financiers appropriés tels les avances, les prêts remboursables ainsi que des fonds semi-autonomes. Le fonds aura aussi pour mission de préparer et mettre en place des mécanismes de financement struc- turés pour trouver des solutions de financement pour les entreprises opérant dans des domaines que le Fonds juge prioritaires. Par ailleurs, le Fonds contribuera aussi à la préparation des projets d'investissement et à la réalisation de leur restructuration financière, aux niveaux national et territorial, afin de faciliter et d'améliorer les conditions de leur financement et
de leur mise en œuvre.
Une intervention avec le sys- tème financier avant fin 2020 Le Fonds Mohammed VI pour l'In- vestissement s'appuie dans ses interventions sur des fonds sec- toriels ou thématiques, en fonc- tion des domaines prioritaires et des besoins de chaque secteur. «La gestion des fonds thématiques sera confiée à des sociétés de ges- tion spécialisées qui interviendront en vertu d’un cahier des charges rigoureux. Le recours à ce mode de gestion permettra de capitaliser sur l’expertise de ces sociétés et d’assurer une montée en charge rapide» , ajoute Benchaâboun. En attendant la mise en place de ces structures, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement intervien- dra, dans un cadre conventionné avec le système financier, avant la fin de cette année. Cette interven-
tion consistera à faciliter l’accès au financement des investissements à travers le renforcement des fonds propres des entreprises qui en ont besoin et ce, moyennant des prêts participatifs sous forme de dette subordonnée par exemple. Ces prêts seront accordés pour une durée comprise entre 7 et 15 ans, dans la limite du 1/3 du crédit demandé. Cela permettra d’adres- ser une problématique structurelle d’insuffisance des fonds propres qui a été aggravée par l’endettement additionnel liée à la pandémie. ◆ Plusieurs sous-fonds pour- ront être créés, en plus des 6 catégories annoncées par le Souverain.
Comment évolue l’économie marocaine depuis l'assouplissement du confinement ?
Lors de sa rencontre avec le patronat, Mohamed Benchaâboun a fait le point sur les dernières évolutions de la conjoncture éco- nomique nationale. Ainsi, plusieurs évolutions ont été relevées depuis le début des assouplissements (soit juillet). Elles sont résumées comme suit : - Atténuation de la contreperformance des activités non agri- coles, à l’exception de certains secteurs, à leur tête le tourisme. - Bon comportement du secteur minier et poursuite de l’évolution favorable de l’activité portuaire. - Reprise de certaines branches industrielles et atténuation de l’évolution négative des ventes de ciments. - Autre indicateur révélateur de l’état de santé de l’économie, aux yeux de Benchaâboun : la consommation de l’énergie. Celle-ci a progressé de 0,8% depuis juillet, «ce qui peut être traduit comme un indice de reprise progressive de l’activité économique», affirme le ministre. - Allègement du déficit commercial : les importations ont baissé un peu plus rapidement que les exportations. - Hausse des réserves en devises qui couvrent plus de 7 mois d’importations, «au rythme des importations d’aujourd’hui», pré- cise Benchaâboun. Côté mauvaises nouvelles, l’argentier du Royaume en cite deux. D’une part, le ralentissement de l’investissement qui n’est pas «une surprise», selon lui. Et de l’autre, une destruction de 580.000 postes d’emplois à fin septembre 2020.
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