Guide des allié·es LGBT+ (public)

Chapitre 2

Le guide des Alié·es

2.2. Je lève mes derniers freins

Group. Néanmoins, ce savoir-être peut se développer, par exemple par la lecture de guides ou en participant à des formations et des conférences, pour éviter les maladresses de langage, par exemple. » « Bien-sûr, je me suis posé la question de ma légitimité en tant qu’allié », tempère Nicolas Malen , directeur produits et programmes chez Quadient . Ça m’a pris du temps, j’ai écouté. J’en ai parlé avec des personnes LGBT+ qui m’ont dit : on a besoin d’hommes pour défendre les femmes, de blancs pour défendre les noirs et de non-LGBT+ pour défendre les LGBT+. » Est-ce que le fait d’être LGBTfriendly est suffisant pour être un·e allié·e ? Etre LGBTfriendly, c’est un bon début, mais cela ne suffit pas. L’allié·e est une personne agissante. Est-ce que cela prend beaucoup de temps ou représente beaucoup de travail ? Non, ce n’est pas forcément consommateur de temps. ll y a mille et une manières d’être un·e allié·e et l’on peut commencer modestement, par les micros-actions proposées dans ce guide qui ne demandent qu’une chose : accueillir toutes les singularités avec bienveillance.

Nos allié·es répondent à toutes les questions que vous n’oseriez pas poser. Se déclarer allié·e LGBT+, est-ce que cela ne sera pas jugé comme du prosélytisme ? « Je ne suis pas là pour faire du prosélytisme mais pour créer un climat de bienveillance, pour assurer un bien vivre ensemble. On est tous concernés par le climat social, le souci que chacun·e soit là avec ce qu’il ou elle est », rappelle Claire Allaria , DRH de Pfizer France. Se déclarer allié·e, c’est faire le choix de l’inclusion et du bien-être. Si je deviens allié·e, les gens ne vont-ils pas penser que je suis LGBT+ ? « Et alors ? Je me moque de ce que les gens pensent », note Maxime Perrin , membre de Rainbow chez Legrand . Ajoutons qu’il n’est pas bien compliqué de lever les doutes en se déclarant publiquement non pas LGBT+, mais allié·e. Faut-il une formation pour se déclarer allié·e ou se sentir légitime ? « Non, il n’y a pas de compétence à avoir, donc pas de formation. C’est un savoir- être, pas une compétence. Il faut vraiment dépasser ce sentiment d’illégitimité, tranche Valérie Hallouin, Chef de projet RH et leader de We’R Oustanding , chez Renault

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