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JEUDI 20 JANVIER 2022
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et proactive, le Maroc se démarque. Il est parmi les premiers pays au monde à adopter le Molnupiravir, nouveau médi- cament anti covid-19. Le Molnupiravir est un médicament antiviral expérimen- tal à large spectre du laboratoire amé- ricain Merck. Le traitement en question sera disponible dans les pharmacies. Le laboratoire américain avait annon-
cé une réduction de 30% des risques d’hospitalisation ou de formes graves du coronavirus. Il y a également un autre médica- ment de Pfizer appelé Paxelovid, qui a une efficacité dans neuf cas sur dix. L’originalité de ces deux antiviraux consiste à combattre la maladie et à stopper la multiplica- tion du virus. Le Molnupiravir est
Le Molnupiravir per- met d’éviter l’évo- lution dans trois cas sur dix vers l’hospitalisation ou l’admission en réa- nimation.
à prendre tranquillement chez soi, par voie orale. Il permet d’éviter l’évolution dans trois cas sur dix vers l’hospi- talisation ou l’admission en réanima- tion. Il a été autorisé en décembre par l’Agence américaine du médicament. Ces traitements sont indiqués pour les personnes qui présentent au moins un facteur de risque. Il faut le prendre entre le 3 ème et le 5 ème jour maximum. C’est- à-dire dès le début des symptômes après avoir été testé positif au covid- 19. Ce médicament n’aura aucun inté- rêt si l’on dépasse le délai de 5 jours. Il est toutefois déconseillé pour les femmes enceintes, celles qui allaitent et les enfants de moins de 18 ans. Le Molnupiravir coûte aux Etats-Unis 700 dollars. Mais il sera commercialisé dans les pays à faibles et moyens revenus à un prix beaucoup moins cher. Le Molnupiravir ne remplacera guère le vaccin. Faut-il le rappeler, la vaccina- tion protège l’individu à plus de 90%. Le Molnupiravir a sa place en tant que complément à la vaccination; ce n’est pas un outil magique, mais plutôt un outil complémentaire pour aider la cam- pagne de vaccination. La finalité étant de prendre en charge les cas graves. La place de ce traitement dans le pro- tocole thérapeutique relatif à la prise en charge de la Covid reste à déterminer par les autorités de santé de chaque pays selon la situation épidémiologique, vaccinale, les moyens économiques et la disponibilité de ces médicaments. Le Royaume devrait renforcer l’arsenal national de lutte contre la covid-19 avec l’introduction sur le marché d’autres médicaments antiviraux. ◆
système immunitaire. Par contre, les gens qui ont eu la covid-19, peuvent facilement attraper la grippe saison- nière. En 2020 et 2021, il est évident qu’il y a eu plusieurs cas de Flurona à travers le monde. Les infections à la fois par la Covid et la grippe n’ont rien d’ex- ceptionnel, puisque des cas avaient été détectés dès la première vague. Ces co-infections sont certes rares, mais pas inédites. Le seul moyen pour pré- venir Flurona, c’est le respect drastique des mesures barrières, la vaccination contre la grippe et le coronavirus. La grippe est loin d’être une mala- die bégnine, bien au contraire : cette pathologie tue entre 300.000 et 650.000 personnes par an dans le monde. La grippe saisonnière donne des formes graves chez les personnes âgées, por- teuses de maladies chroniques, notam- ment le diabète, tension ..., les femmes enceintes, les enfants qui ont entre 6 mois et 5 ans. On recommande vive- ment à ces groupes cibles de se faire vacciner. D’ailleurs, chaque année, on exhorte les professionnels de santé à se faire vacciner contre la grippe, parce qu’ils seront protégés, leurs familles et les patients aussi. F.N.H. : L’explosion des cas ces derniers jours a mis tous les pays sur le qui-vive. Dans ce cadre, le Royaume vient d’ac- quérir une pilule anti Covid-19 destinée à combattre l’évolution de la pandémie. Que pouvez- vous nous en dire ? T. H. : Grâce à son approche anticipative
la grippe et la Covid. Elle a toutefois pu quitter l’hôpital en bonne santé, certainement parce qu’elle n’avait pas développé une forme grave de la mala- die. Il faut savoir que ce cocktail de deux virus combiné peut donner des cas plus sévères de la maladie. Pour éviter ces cas, il est impératif de prôner la vaccination, et faire les 3 doses pour combattre la pandémie. Mais aussi faire le vaccin antigrippe pour venir à bout du virus, surtout pour les personnes à risque. F.N.H. : L’OMS a précisé qu’il est possible de contracter les deux maladies en même temps, et assure aussi qu’il est possible de prévenir le Flurona ? Qu’en est-il ? T. H. : L’OMS a précisé et rappelé que cette co-infection existe. Il y a d’ailleurs des études qui l’attestent. Par exemple, aux Etats-Unis, 15% des personnes hospitalisées pour des infections virales souffraient d’une double infection en même temps. Même constat pour la combinaison grippe-Covid : des études ont été menées dès le déclenchement de la pandémie pour voir l’interaction entre les deux. Des scientifiques ont lancé des recherches dans les labora- toires pour voir si l’on attrape la grippe en premier, est-ce que le malade sera protégé contre la Covid ou pas, et vice-versa. Il a été démontré que, géné- ralement, pour les personnes qui déve- loppent une grippe, le coronavirus a du mal à pénétrer dans le corps, et attend la guérison pour pouvoir attaquer le
La grippe est loin d’être une maladie bégnine. Bien au contraire, cette patholo- gie tue entre 300.000 et 650.000 per-
sonnes par an dans le monde.
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