FNH N° 1153-1

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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 23 MAI 2024

ECONOMIE

l’exportation et l’importation des semences, la transformation, le transport, la commercialisation, ainsi que l’importation et l’expor- tation du cannabis. Aucune importation autori- sée pour l’instant Pour ce qui est de l’importation, le DG de l’ANRAC a révélé que «jusqu’à présent, aucune impor- tation ni du cannabis ni de ses produits n’est autorisée. Nous n’avons pas encore finalisé avec l’administration des douanes le cahier des charges requis; et tant mieux; puisque nous aurons le temps de valoriser notre produc- tion nationale et lui permettre d’être plus compétitive. Nous sommes actuellement en train de travailler avec la douane pour éta- blir la nomenclature requise par rapport à l’importation» . De son côté, Aziz Mrabti, direc- teur du médicament et de la pharmacie, a souligné que son département aspire à accompa- gner le développement du sec- teur du cannabis, de mettre en place un écosystème viable et potentiel pour le Royaume, et à apporter des réponses aux patients qui ont besoin de ces produits. S’agissant des procé- dures d'enregistrement des médi- caments à base de cannabis et de ses dérivés, Aziz Mrabti sou-

ligne que «nous avons mis en place une procédure simplifiée pour l’enregistrement de ces pro- duits afin de faciliter la tâche aux industriels pour développer cette filière. Ce volet a fait l’objet de plusieurs réunions techniques avec l’ensemble des acteurs, et nous avons finalement mis en place cette procédure évolutive en fonction du développement» . Pour ce qui est des produits cos- métiques et d’hygiène corporelle, Aziz Mrabti a précisé que jusqu’à présent, 4 commissions ont été réalisées, avec 10 produits dont le certificat d’enregistrement a été attribué. Concernant les com- pléments alimentaires, 2 commis- sions ont été réalisées avec 9 cer- tificats d'enregistrement. «Suite aux instructions du ministre, ces produits bénéficient d’un circuit particulier au sein de la DMP» , ajoute-t-il. En plus des contributions dans le secteur industriel, le canna- bis médical apparaît comme un nouvel espoir pour le domaine de la santé, proposant une large gamme de bienfaits thérapeu- tiques et apportant une dimen- sion inédite à la prise en charge des patients. Lors de cet événe- ment organisé par la FMIIP, des experts en médecine ont affirmé que ce produit offre des solutions alternatives et complémentaires aux traitements conventionnels. Il s’agit notamment de la ges- tion de la douleur chronique, de l'amélioration des symptômes de troubles neurologiques ou encore de l'atténuation des troubles mentaux. ◆

 Selon les experts, la légalisation du cannabis va stimuler l'économie et favoriser la recherche médicale et industrielle.

délivrées sur un total de 2.942 demandes examinées en 2024, contre 609 autorisations en 2023. Dans le détail, 2.737 autorisations ont été octroyées en 2024 à 2.637 agriculteurs des trois zones pré- citées, et 168 autorisations à 61 opérateurs, dont 1 établissement pharmaceutique, 16 coopéra- tives, 37 sociétés et 7 personnes physiques. Pour ce qui est des superficies semées en cannabis à Taounate, Chefchaouen et Al Hoceima, celles-ci s’élèvent à 757 hectares pour la semence Beldia, pour un total de 903 agriculteurs. S’exprimant autour du cadre légal de l’usage du cannabis au Maroc, Mohamed El Guerrouj, Directeur général de l'ANRAC, a précisé que l’arsenal juridique est désormais prêt et que l’ensemble des textes d’application ont été

publiés en une année. Dans cette même veine, il a indiqué que la loi 13-21 cible particulièrement les petits agriculteurs qui, autre- fois, produisaient du cannabis de manière illicite et qui passeront maintenant à un cadre légal. «La loi est très claire et précise les conditions et les pièces à fournir, mais il est important de souligner que l'éligibilité d’un agriculteur ne suffit pas pour qu’il puisse avoir l’autorisation. Ce dernier doit obligatoirement avoir un contrat avec l’opérateur qui va par la suite acheter la production, la transformer, la commercialiser ou l'exporter» , insiste-t-il. El Guerrouj a en outre détaillé les 9 activités autorisées en matière d’usage du cannabis, à savoir la culture et la production, la créa- tion et l’exploitation de pépinières,

Le marché du cannabis pourrait générer un flux de revenus annuel de 4,2 milliards à 6,3 milliards de DH d'ici 2028 si le Maroc parvenait à atteindre une part de marché européenne de 10-15%.

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