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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 5 DÉCEMBRE 2024
BOURSE & FINANCES
Résultats trimestriels
Morocco, leader dans le secteur de l’énergie, voit ses revenus chuter de 22% en raison de la baisse des cours du charbon et d’un taux de disponibilité réduit à 92,7% contre 95,1% l’an passé. Le secteur agroalimentaire n’est pas en reste, avec une contre- performance notable de Lesieur Cristal, dont le chiffre d’affaires recule de 17,6%, impacté par une baisse des prix des matières pre- mières et une concurrence locale accrue.
Les entreprises cotées clôturent le troisième trimestre 2024 sur une note contrastée. Le chiffre d’affaires global des sociétés cotées a progressé de +5,5% en glissement annuel (y-o-y) pour atteindre 76,8 milliards de DH. Cette évolution est principalement attribuable à la solidité des résultats des secteurs financiers. Les financières continuent de tirer la croissance
Par Y. Seddik
Une dette nette en alourdissement
Sur le plan bilanciel, les entre- prises cotées (hors financières) voient leur endettement net grim- per de 17%, atteignant 69,9 mil- liards de dirhams à fin septembre. Cette augmentation est principa- lement attribuable à des engage- ments financiers exceptionnels, comme ceux de Maroc Telecom, qui a dû régler une amende de 6,3 milliards de dirhams dans le cadre d’un litige avec Wana. En parallèle, des retards dans les encaissements auprès de la Caisse de compensation ont contribué à l’alourdissement de la dette d’Afriquia Gaz. Malgré cette hausse de l’endet- tement, les entreprises conti- nuent d’investir massivement. Les dépenses d’investissement (Capex) ont ainsi bondi de 17,3% pour atteindre 14,4 milliards de dirhams sur les neuf premiers mois de l’année. Ces investisse- ments se concentrent principa- lement dans les secteurs stra- tégiques, notamment les mines, avec des projets ambitieux comme celui de Tizert pour le cuivre ou le projet aurifère Boto au Sénégal, pilotés par Managem. Au final, les financières pour- suivent sur leur lancée, alors que les secteurs industriels, notamment l’énergie et l’agroa- limentaire, marquent le pas. Les chiffres du troisième trimestre montrent également une stagna- tion séquentielle dans certains secteurs, les revenus industriels n’affichant qu’une légère progres- sion de 0,5% par rapport au tri- mestre précédent. ◆
cement et une gestion optimisée des marges dans un contexte de refinancement moins coûteux. Le troisième trimestre 2024 a confirmé la place prépondérante des financières dans la dynamique des résultats.
L
e troisième trimestre 2024 aura été marqué par une solide pro- gression des résultats des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca, malgré des perfor- mances contrastées entre sec- teurs. Avec un chiffre d’affaires global atteignant 76,8 milliards de dirhams, en hausse de 5,5% par rapport à la même période de l’année précédente, la cote casablancaise confirme sa rési- lience dans un environnement économique toujours marqué par des incertitudes, selon le rapport de BMCE Capital Research. Pour autant, cette progression cache des disparités marquées entre les secteurs, où les financières s’im- posent une fois de plus comme le moteur principal de la croissance. Porté par un produit net ban- caire (PNB) en hausse de 11,5% à 69,6 milliards de dirhams, le secteur bénéficie d’un contexte monétaire favorable, marqué
par la baisse du taux directeur initiée par Bank Al-Maghrib en juin. Cette décision a permis une revalorisation des portefeuilles de trading des banques, entraînant une augmentation significative des résultats sur opérations de marché, en hausse de 47,6%. Par ailleurs, la marge d’intérêt, en progression de 5,1%, illustre la robustesse de l’activité commer- ciale des banques. Dans le détail, les princi- pales banques cotées, comme Attijariwafa bank, BCP et Bank of Africa, affichent toutes des hausses significatives de leur PNB, confirmant leur rôle central dans la dynamique économique nationale. Attijariwafa bank, par exemple, a enregistré une pro- gression de son chiffre d’affaires de 12,9%, tandis que BCP affiche une hausse de 11%. Ces per- formances traduisent une reprise soutenue des activités de finan-
Des industries en ordre dispersé
Si les financières tirent large- ment la croissance, les industries ont montré une évolution plus contrastée. Le secteur enregistre une légère progression de 1,9% de son chiffre d’affaires à 143 mil- liards de dirhams, avec des per- formances très variables selon les sous-secteurs. Certaines entre- prises se distinguent par leurs résultats remarquables, comme Jet Contractors, dont le chiffre d’affaires bondit de 53,5%, ou encore Akdital, qui progresse de 51,7% grâce à l’ouverture de nou- velles cliniques et à la bonne tenue de ses établissements his- toriques. En revanche, d’autres acteurs subissent un recul notable. Taqa
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