Cornwall_2013_05_08

ACTUALITÉ

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Migration des francophones vers les grands centres

francophones de Cornwall, ils n’étaient que 11,8% à parler le français le plus souvent à la maison, en 2011, comparativement à 14,8% en 2006, ce qui implique aussi une diminu- tion, celle-ci de 3%. «Je sais qu’actuellement on travaille à at- tirer l’immigration francophone. Le Réseau de l’immigration, l’ACFO et d’autres, on es- saie beaucoup de sensibiliser les élus. Mais s’il n’y a pas de volonté politique, on n’ira pas très loin avec cette idée-là. On a essayé, on est allé voir le maire. Ils ne disent pas non mais on a l’impression qu’on donne des coups d’épées dans l’eau. Il faut qu’on soit conscient de la situation et qu’on travaille pour stopper l’hémorragie. C’est une ten- dance.» Entre 2006 et 2011, la population de Corn- wall a très peu fluctué, affichant une crois- sance de 0,8%, portant sa population à 46 340 habitants. La croissance moyenne na- tionale était de 5,9% durant cette période. Les analyses de l’Office des affaires fran- cophones sont disponibles à l’adresse : www.ofa.gov.on.ca à l’onglet recensement de 2011. Aussi, le plan stratégique commu- nautaire de l’Ontario français est disponible sur le site de l’AFO à l’adresse : monassem- blee.ca/psc/.

population de Cornwall a déclaré le fran- çais comme langue maternelle en 2011, comparativement à 27,2% en 2006, soit une diminution de 2,5%. «Moi je me demande - et je suis bien hon- nête - si les gens sont conscients dans les réponses qu’ils donnent lorsqu’ils remplis- sent le formulaire, commente Mme Sauvé. Moi j’ai rempli le formulaire court et ensuite le long et j’avoue que certaines questions sont assez embêtantes. Les chiffres, on peut leur faire dire ce que l’on veut. Est-ce que ça s’applique? Ça donne une idée de ce que c’est, mais est-ce que c’est l’image véritable? Parfois je doute. De toute façon, je sais que selon les données, on (les francophones) est en perte et pour en connaître les véritables raisons, il faudrait des études. À l’étendue de la province, les francophones se sont installés dans les grands centres. Ils cherch- ent de l’emploi. Les bassins francophones diminuent parce que les gens quittent et ne sont par remplacés et généralement, les jeunes s’en vont pour les endroits où il y a beaucoup de travail et où ils peuvent gag- ner leur vie plus facilement. Ça vaut aussi pour Cornwall. Je pense que c’est alarmant et qu’il faut se pencher très sérieusement là- dessus», poursuit Mme Sauvé. Toujours selon l’agence fédérale, de ces

de la province et la population est en mu- tation. Les gens changent de travail, de vil- lage. Ils vont là où ils ont des possibilités de mieux gagner leur vie», estime la présiden- te de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) de Stormont-Dundas- Glengarry, Georgette Sauvé. Dans les faits saillants répertoriés dans cette analyse, «les francophones constitu- ent une communauté urbaine. En 2011, plus d’un Franco-Ontarien sur quatre vit à Ottawa (25,2%) et près de un sur dix à To- ronto (9,7%).» Si l’on se réjouit pour ces grands centres, on peut cependant se questionner pour les communautés rurales ou d’autres villes en périphérie comme Cornwall, notamment. Selon Statistique Canada, 24,7% de la cuisinière, elle était comptable parce qu’elle gérait le budget familial, elle était l’infirmière qui devait prendre soin des enfants et les éduquer. À la maison, donc, cette femme a un emploi à temps plein», défend Mme Fish qui se définit comme un vrai touche-à-tout du métier comme le montrent ses œuvres et le nom de son atelier Art-à-tout. Pour elle, l’art est partout dans la na- ture, dans les oiseaux qu’elle photog- raphie, dans la lumière qui transperce un nuage après la tempête, dans les morceaux d’épaves qu’elle ramasse. «Il faut ouvrir les yeux pour se rendre compte qu’on est entouré d’art. On n’a toujours pas le temps d’apprécier la beau- té qui nous entoure», regrette l’artiste. Elle avoue découvrir dans la peinture le but de sa vie, la manière de surmonter la douleur et toutes sortes d’épreuves. Ce jeudi, Patricia Fish raccroche seule- ment avec les expositions qui lui deman- dent beaucoup d’énergie. Loin d’elle donc l’idée de faire désormais partie des décrocheurs de l’art.

CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

À l’échelle provinciale, la francophonie a fait des gains encourageants selon le por- trait brossé par l’Office des affaires franco- phones de l’Ontario. Cette analyse des données du recense- ment de 2011 donne une augmentation de 4,9% des Franco-Ontariens depuis 2006, portant leur nombre à 611 500, ce qui équivaut à une proportion de 4,8% de la population de la province. «L’augmentation provinciale ne se réper- cute pas nécessairement dans tous les coins

Dernière exposition de Patricia Fish

FREDERIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

Patricia Fish fera la dernière exposition de sa carrière, le jeudi 9 mai, à la Galerie d’art Eugène-Racette du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO) à Ottawa. L’artiste peintre dit ne plus avoir la capacité physique, mais es- père continuer à peindre à un rythme plus modéré. En 2005, elle a commencé la peinture à temps plein après avoir décroché son cer- tificat d’art créatif au Collège algonquin à Ottawa. Son rêve était de grandir dans le milieu des arts et elle y est parvenue en évoluant aux côtés d’autres artistes au sein de l’Association Focus Art et en fondant le Corrid’Art du Centre culturel de Cornwall. Sa toute première exposition portait sur la femme au foyer qu’elle considérait com- me une pieuvre du fait de ses multiples rôles dans la famille. «Elle était diététicienne et non juste une

Centre Culturel de Cornwall 124, rue Anthony, Cornwall, ON K6H 5K1 613 932-9106

L’Assemblée générale annuelle du Centre culturel de Cornwall aura lieu le 5 juin 2013 au Centre culturel de Cornwall, 124, rue Anthony à 19 heures Tous les francophones et francophiles sont invités. Pour avoir droit de vote, vous devez être un membre en règle du Centre culturel de Cornwall, donc avoir renouvelé votre carte de membre avant le 31 mai 2013.

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