Finances News Hebdo 1205

24 MARDI 29 JUILLET 2025

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pour capitale. Et même après la reprise des relations diplo- matiques avec Israël en 2020 dans le cadre des Accords d’Abraham, le Maroc a veillé à préserver sa ligne de crête. Une diplomatie d’équilibriste, certes, mais jamais ambiguë sur les principes. Ainsi, lorsque la guerre à Gaza éclate en 2023, le Royaume déploie rapidement une aide humanitaire d’urgence, non sans condamner régulièrement les agressions israéliennes dans le territoire palestinien. Un Royaume transformé Vingt-six ans plus tard, les Marocains ont le recul néces- saire pour mesurer et appré- cier les changements majeurs subis par le Royaume sous l’impulsion du Souverain. Oui, le Maroc de 2025 n’a plus rien à voir avec celui de 1999. Cette transformation est le fruit d’une gouvernance solide et constructive, conduite avec clairvoyance et constance. Cette transformation est l’œuvre d’un Roi réformateur qui, en plein tumulte régional, a initié, en 2011, une réforme constitutionnelle majeure. Cette transformation, on la doit à un Roi à l’écoute, sou- cieux de justice sociale, intran- sigeant sur l’intégrité territo- riale et attentif à la jeunesse. Le Maroc se construit et se modernise donc lentement et sûrement. Et sur son che- min, les défis sont là, visibles : changement climatique, stress hydrique, réformes sociales, compétitivité économique… Mais s’il est un acquis qu’au- cune turbulence ne pour- ra remettre en cause, c’est bien cette stature singulière qu’a acquise le Royaume sous Mohammed VI : celle d’un pays en développement influent. D’un pays arabe respecté. D’un pays africain écouté. D’un pays fidèle à ses causes. Et d’un Royaume qui, dans un monde secoué par les turbulences, continue de tracer sa voie avec patience. Sans jamais se renier. ◆

 Tanger Med : l’un des ports les plus performants de la Méditerranée et symbole d’un Maroc qui se développe.

Depuis, plus d’un millier d’ac- cords ont été signés avec des Etats africains. Et cette dyna- mique de coopération sud- sud est appelée à prendre un nouvel élan, avec notamment l’ambition du Royaume de faire de sa façade atlantique un hub stratégique pour l’Afrique. «Notre souhait est que la façade atlantique devienne un haut lieu de communion humaine, un pôle d’intégration écono- mique, un foyer de rayonne- ment continental et interna- tional», affirmait le Souverain à l’occasion du 48 ème anniver- saire de la Marche verte, le 6 novembre 2023. Autre axe fort de cette diplo- matie assumée : la question migratoire. Loin des politiques de rejet pratiquées par cer- tains voisins, le Maroc, qui abrite l’Observatoire africain des migrations, a fait le choix d’un humanisme pragma- tique. En 2018, il accueillait à Marrakech la Conférence mondiale sur la migration. A cette occasion, Mohammed VI rappelait que «l’intérêt du Royaume du Maroc pour la question migratoire n’est ni récent, ni circonstanciel. Il constitue, au contraire, un engagement ancien et volon- taire qui s’exprime à travers une politique, humaniste

dans sa philosophie, globale dans son contenu, pragma- tique dans sa méthode et res- ponsable dans sa démarche. Notre vision, c’est d’anticiper l’avenir, pour construire une mobilité ordonnée». Sur la scène mondiale, Mohammed VI s’est aussi affir- mé comme défenseur réso- lu de la cause palestinienne. C’est dans ce cadre qu’en 2019, il cosigne avec le défunt Pape François l’Appel d’Al Qods. Un texte fondateur dans lequel ils réaffirment la néces- sité de préserver la ville sainte comme patrimoine commun de l’humanité et creuset de coexistence, de tolérance et de paix. Mais au-delà du symbole, le Souverain, en sa qualité de Président du Comité Al Qods, a multiplié les gestes concrets. A travers l’Agence Bayt Mal Al Qods Acharif, le Royaume soutient activement des pro- jets sociaux, éducatifs et sani- taires à Jérusalem-Est, malgré le contexte d’occupation et de répression. Et dans les enceintes interna- tionales, la voix du Maroc ne varie pas : soutien indéfectible au peuple palestinien pour l’établissement d’un Etat indé- pendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est

que «le temps des idéologies est révolu. Nos peuples ont besoin de concret et d’actions tangibles. On ne peut changer la géographie. On ne peut se soustraire au poids de l’his- toire. C’est ce qui milite pour que le Maroc ne demeure pas en dehors de sa famille institu- tionnelle et puisse ainsi retrou- ver sa place naturelle et légi- time au sein de l’UA. Agissant de l’intérieur, il contribuera à en faire une organisation plus forte, fière de sa crédibilité et soulagée des oripeaux d’une période dépassée. Par ce retour, le Maroc entend poursuivre son engagement au service de l’Afrique et ren- forcer son implication dans toutes les questions qui lui tiennent à cœur. Il s’engage, ainsi, à contribuer, de manière constructive, à l’agenda et aux activités de l’UA». Ce retour n’était pas un simple geste symbolique. Il s’agissait de renouer avec l’Afrique, sur la base d’un partenariat d’égal à égal.

Dans les enceintes internationales, la voix du Maroc ne varie pas : soutien indéfectible au peuple palestinien pour l’établissement d’un Etat indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

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