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ECONOMIE
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JEUDI 29 DÉCEMBRE 2022
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d’une manifestation internatio- nale ne peut être que béné- fique pour la réputation d’un pays, notamment sur le plan touristique. Du temps de feu Hassan II, les performances du Maroc lors de compéti- tions sportives internationales ont contribué à l'amélioration de l'image du pays à l'étran- ger. Ce fut le cas lorsque le Maroc a brillamment participé aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984 et ont donné une impulsion positive à la perception internationale du pays. Pareillement, l'excellente prestation des Lions de l’Atlas lors de cette Coupe du monde va se répercuter de façon très positive sur l’économie du Royaume, spécialement sur le secteur du tourisme» , assure- t-il. Le foot ouvre la voie à un boom touristique Cet exploit footballistique va offrir de nouvelles opportuni- tés pour le tourisme marocain, en lui permettant de s’ouvrir à de nouveaux marchés poten- tiels, notamment les États- Unis, le Brésil, l’Argentine, le Moyen-Orient et l’Afrique sub- saharienne, en plus du marché européen, principal émetteur de touristes vers le Royaume. L’épopée historique des Lions de l’Atlas constitue une véri- table aubaine pour le tourisme marocain. Ainsi, les acteurs du secteur comptent tirer profit de cette opportunité pour pro- mouvoir le tourisme, renforcer l’attractivité de la destination Maroc et par conséquent atti- rer davantage de visiteurs. «L’Office national maro- cain du tourisme (ONMT), la Confédération nationale du tourisme (CNT) ainsi que le ministère de tutelle ont tra- vaillé sérieusement pour faire du Maroc une marque mondialement connue, à tra- vers le déploiement de nom- breuses actions, notamment le lancement en avril 2022, par l’ONMT, de la campagne
Cet exploit foot- ballistique va per- mettre au tourisme marocain de s’ou- vrir à de nouveaux marchés potentiels.
Selon Mohamed Semlali, «le transport aérien constitue un frein au développement du tourisme marocain; il est donc temps pour que les acteurs du secteur, notamment les compagnies aériennes, réflé- chissent à des solutions leur permettant d’adapter l’offre aérienne à la demande». Dans la même veine, Zoubir Bouhoute fait remarquer que «cet engouement pour le Maroc doit être pérennisé à travers le renforcement des lignes aériennes avec les prin- cipaux marchés émetteurs de touristes et la mise en place de nouvelles lignes directes pour relier le Maroc aux nouveaux marchés» . Conscients des pertes poten- tielles résultant de cette fai- blesse, les acteurs du sec- teur du tourisme s’efforcent de la rattraper. Rappelons les données récemment dévoilées par l’ONMT, au sujet de la reconstruction des capacités aériennes : à fin octobre 2022, la programmation Maroc par les compagnies régulières et low cost a dépassé celle de 2019, et la capacité projetée pour 2023 vise les 8,2 millions de sièges. ◆
internationale «Maroc, terre de lumière», qui vise à pro- mouvoir la destination Maroc sur les 4 continents» , souligne Mohamed Semlali. Et de poursuivre : «Le Maroc espère atteindre 26 millions de touristes à l'horizon 2030 et le succès de la sélection nationale de football aidera à atteindre cet objectif. Les acteurs publics et privés du tourisme ont décidé d'exploi- ter ce succès pour permettre au Maroc de se hisser dans le top 10 mondial des des- tinations touristiques», révèle Mohamed Semlali. Il faut mettre les bouchées doubles ! Certes, la fabuleuse presta- tion de l’équipe nationale au Mondial donne au tourisme marocain un nouvel élan, mais une panoplie de mesures sup- plémentaires doit être mise en place afin de maîtriser la demande croissante pour la destination Maroc. «Le Maroc est une destina- tion très prisée pendant les fêtes de fin d’année, et grâce à la brillante prestation des Lions de l’Atlas, la demande va augmenter. D'ailleurs,
dans certaines villes, notam- ment Marrakech, Agadir ou encore Tanger, les hôtels sont aujourd'hui complets. Face à ce dynamisme, il est primordial d’accorder plus d’importance au secteur touristique et de prévoir même un budget sup- plémentaire pour la promotion de notre destination aussi bien au niveau international que national», insiste le président de la Fédération nationale des agences de voyage du Maroc. «Il est urgent d'améliorer l’in- frastructure hôtelière, notam- ment au niveau des régions où elle est très faible, comme à Ouarzazate où 95% des éta- blissements sont fermés. Le gouvernement doit penser sérieusement à assurer une certaine équité territoriale en matière de politique touris- tique, et doit surtout recon- naître le tourisme comme une industrie clé pour le dévelop- pement économique du pays» , ajoute-t-il. Outre l’infrastructure hôte- lière, les professionnels du secteur soulignent l’urgence de renforcer les capacités du transport aérien qui constitue aujourd’hui le maillon faible du tourisme marocain.
Les acteurs publics et privés du tourisme comptent
exploiter ce succès pour permettre au Maroc de se hisser dans le top 10 mondial
des destina- tions touris- tiques.
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