What Else ? Lupoïde ?
by Carole Hoareau
P our le Schipperke aucun doute n'est possible : il est, parmi les chiens de petite taille, le plus pur représentant des Lupoïdes. De ce fait - et c'est là que nous voulons en venir - il est dépourvu des caractéristiques de fantaisie que l'homme a volontairement fixées dans bien des races. Il n'est pas d'une variété «fabriquée». C'est pourquoi il est sûrement resté inchangé dans son aspect général, depuis très longtemps. Sa petitesse, qui fut obtenue par sélection, est le seul point qui témoigne d'une véritable évolution. Mais il est incontestable que cette évolution de son format n'a eu que très peu d'influence sur son type et sur ses proportions. Nos bons sujets de 6-7 kg sont des réductions à peu près exactes de ce que seraient des chiens de même race dont le poids serait très supérieur. C'est ce qui fit dire à un très grand cynologue français, le D' Hérout : «Le schipperke, c'est le beau nain» (le terme de «nain» étant évidemment pris dans le sens de réduction d'une taille initialement bien supérieure, et non dans le sens qu'on lui donne habituellement lorsqu'on parle de chiens du 9 groupe). La seule anomalie chez le Schipperke, c'est qu'il n'a pas de queue… Le Schipperke est donc la réduction d'un chien qui était du même type que lui, mais bien plus grand. Ce chien aurait été le Leuvénaar, ou Chien de Louvain (théorie de Ch. Huge). Le Leuvénaar était un «chien-loup» généralement noir, de taille moyenne. Les plus grand d'entre eux étaient utilisés à la garde des troupeaux. Ils auraient donné naissance à des chiens de bergers qui seraient parmi les plus nombreux ancêtres des Bergers Belges actuels. Les plus petits auraient été choisis pour faire des ratiers dans les écuries et des gardiens dans les habitations. Ce seraient les ancêtres de nos Schipperkes. Le compétent avis de M. F-E. Verbanck sur l'origine du nom de «Schipperke» confirmerait d'ailleurs la vraisemblance de cette hypothèse. Selon lui, ce nom (qui avait été donné à ces petits chiens bien avant qu'il fut officialisé en 1888), serait une déformation du mot «Schiep-perke» ; qui signifiait «petit Berger» en un ancien dialecte de la région de Louvain.
Source Opuscule SCF ÉDITION 1996
Made with FlippingBook - Online magazine maker