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PORTRAIT

LEXINE MÉNARD, UNE JEUNE ENTREPRENEURE QUI PERCE

ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

2018, épuisée, elle décide, après trois ans, de laisser pour quelque temps les études et de se concentrer sur son entreprise, tout en n’abandonnant pas l’idée de finir sa dernière année pour obtenir son BAC. Et elle n’a pas eu tort ! L’entreprise a fait un pas de géant. Quatre photographes et deux vidéographes travaillent pour son entreprise. « Nous faisons 400 photos shoot par année. J’ai plus de 250 clients qui viennent

Tout semble réussir pour Lexine Ménard. À seulement 21 ans, cette Embrunoise s’est bâti une solide réputation dans le monde de la photographie professionnelle grâce à sa jeune entreprise qui ne cesse de grandir. Tout commence alors qu’elle fréquente la huitième année à l’École secondaire catholique d’Embrun. « Le Comité de l’album souvenirs m’avait mise en charge de prendre des photos, a expliqué celle qui n’avait pas d’expérience solide en photographie. J’ai continué jusqu’à ma dernière année. J’étais la photographe attitrée. Je faisais ça pour le plaisir. En 11e année, j’ai eu la responsabilité de prendre les photos des finissants. » C’est en 2014 que la jeune femme démarre sa petite entreprise appelée Lexine Ménard Photographie, en créant pour commencer une page Facebook pro- fessionnelle. « Le nom est très original, a-t-elle dit en riant. Je désirais rejoindre le plus de monde possible. J’ai donc mis sur cette page les photos des finissants qui étaient intéressés à en acheter. Et, au cours de l’été, j’ai fait des séances photos pour des familles, des bébés, etc. J’ai fait beaucoup de publicité aussi sur Kijiji. J’ai eu de belles occasions et d’autres plutôt étranges », s’est-elle amusé à raconter. Son premier contrat de photos de ma- riage, elle l’obtient le 31 décembre 2014. « C’était pas facile à 17 ans. Les gens me trouvaient trop jeune, ils avaient peur de

« MA VIE A PRIS UN VIRAGE À 360 DEGRÉS DEPUIS JUIN 2018. TOUT A EXPLOSÉ. C’EST DEVENU ÉNORME ! »

d’Embrun, de Russell, de Casselman, de Saint-Albert, de Limoges. En fait, tout l’Est ontarien, c’est mon p’tit monde », a-t-elle lancé, reconnaissante. Son entreprise va tellement bien que la jeune entrepreneure a des réservations pour des photos de mariage jusqu’en 2021 ! « On va travailler tous les samedis, dumois de juin aumois de novembre, en plus des autres contrats », a-t-elle confié. En octobre 2018, Lexine se voit deman- der, par des clients qui connaissent son talent, de partir avec eux en Irlande pour photographier leur mariage qui avait lieu dans un château. « Les gens sont contents de m’amener avec eux. Ils me connaissent, connaissent mon travail, ils savent quel produit ils recevront à la fin. » Le talent de Lexine l’a également amenée, la même année, au Mexique et trois fois en République Dominicaine, toujours pour des mariages. Les idées foisonnent toujours dans sa tête. Elle vient d’ailleurs de se lancer dans un nouveau projet et a créé une entre- prise-sœur appelée Lexibooth. « C’est une machine ultra moderne appelée photo booth, et j’ai investi dans l’achat de cinq appareils d’une compagnie basée en Californie. Son ancêtre, c’est le photoma- ton, machine dans laquelle on s’assoyait et on se faisait prendre en photo. Mais celles d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec ça. Elles ont des écrans interactifs et sont plus petites. C’est extrêmement moderne. On se déplace avec lamachine, louée par des clients dans des soirées et des événements spéciaux. Ils s’amusent vraiment car ils choisissent le thème de la photo et peuvent l’avoir immédiatement. Pas besoin d’attendre. » Lexine revient tout juste de Californie. Elle y avait été invitée pour rencontrer les dirigeants de la compagnie américaine d’où proviennent ses cinq appareils. « Ils voulaient absolument faire une entrevue

Aujourd’hui, Lexine vit de son art, et elle est resplendissante parce qu’elle fait ce qu’elle aime. L’année prochaine, elle devrait s’envoler vers Las Vegas et Los Angeles, où elle donnera quelques conférences. — photo fournie

avec moi, qui est d’ailleurs sortie cette semaine, parce que je suis la plus jeune de leur cliente, et c’est rare qu’une entreprise comme lamienne prenne rapidement de l’expansion. Ils ont été impressionnés. J’y suis donc allée 10 jours. C’était des petites vacances mêlées au travail. C’était super ! », s’est-elle exclamé. Aujourd’hui, Lexine vit de son art, et elle est resplendissante parce qu’elle fait ce qu’elle aime. Mais quels sont ses plans pour 2020 ? « J’aime beaucoup parler en public, alors j’aimerais vraiment être

conférencière, c’est mon rêve. J’aimerais parler demon aventure à de jeunes futurs entrepreneurs, aux jeunes en général, et les aider à réussir. » Lexine a de grandes chances de voir son rêve se réaliser puisque l’année prochaine, elle devrait s’envoler vers Las Vegas et Los Angeles où elle donnera quelques conférences. « Ma vie a pris un virage à 360 degrés depuis juin 2018. Tout a explosé. C’est devenu énorme ! », a-t-elle conclu, radieuse.

« C’ÉTAIT PAS FACILE À 17 ANS. LES GENSME TROUVAIENT TROP JEUNE, ILS AVAIENT PEUR DEME FAIRE CONFIANCE ».

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me faire confiance. Mais après ce contrat, ma crédibilité a monté en flèche », a-t- elle lancé avec modestie. Et en plus, la communauté m’a tellement aidée, se souvient Lexine. Je dis un gros merci à tout le monde car j’ai été appuyée dans mon aventure. D’ailleurs, ma commu- nauté franco-ontarienne me manque tellement que je vais quitter mon appar- tement d’Ottawa, où j’habite depuis un an, pour revenir m’installer pour de bon à Embrun. » Inscrite en administration à l’Université d’Ottawa en 2015, Lexine gère ses études et son entreprise enmême temps. Mais, en

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