revue musée Rops 46

1891 En juin, il occupe aussi un atelier rue Saint- Marc, sous le pseudonyme de Mr Brunel et y reçoit le jeune peintre Henry de Groux: «[Rops] commença par me céder un de ses ateliers qui était libre à ce moment-là, près de la rue S. Marc, et nous nous vîmes presque tous les jours». Rops le décrit comme: «un coin où il peut faire monter un amateur ou un marchand sans honte, & sans que le susdit amateur ou marchand ne lui offre, sentant la dèche, dix francs de ce qui en vaut cinq cents» (n°éd. 1555).

1893-1896 En novembre, il s’installe au 2-4, rue des Blancs Manteaux: «Je quitte dans tous les cas la place Boieldieu, en attendant; & je passerai l’hiver prochain en la rue du Marché des Blancs-Manteaux, la maison du 16 du quai Voltaire ne pouvant être prête avant 6 mois. J’espère que ce sera mon dernier logis dans Paris, j’en ai eu dix !». Habiter au 16, quai Voltaire, «[…] la plus belle situation de Paris», pourrait se concrétiser grâce à «un bâtisseur […] qui érige une maison à côté de celle d’Uzanne pour pouvoir y avoir au quatrième, un atelier avec appartement» (n°éd. 1794), mais ce projet ne se concrétisera pas. En avril 1996, Rops précise qu’il garde son atelier à cette adresse et qu’il y est présent tous les jeudis de 9h30 à 16h30 (n°éd. 1681). «Au premier, un appartement immense, très haut de plafond, relié à l’atelier nu, peint de bleu pâle, par une galerie vitrée, sorte de jardin d’hiver qui en un angle a une rocaille avec de l’eau, des plantes, comme ces décors de serres au Jardin d’Acclimatation. Auprès du poêle, sur un rocking chair, Rops, vieilli, se balance en rêvant […] avec le regret cependant que les chevalets soient vides, les crayons délaissés, les pages blanches. L’atelier est propre, luisant, net, avec les établis à transparent, la presse à tirer, les cartonniers bondés, la vitrine aux plaquettes.» C’est en ces termes que le journaliste surnommé «Santillane» évoque, dans Le Gil Blas (Paris) du 25/08/1898, sa dernière rencontre avec Rops, rue des Blancs Manteaux.

1898 «À son atelier de la place Favart, il

préférait depuis deux ans, sa propriété de la Demi-Lune», écrit Maurice Demaison, dans un article nécrologique paru dans le Journal des débats (Paris) du 25/08/1898. Le 22 août, l’artiste décède à Corbeil-Essonnes, près de Paris, après avoir investi finances et énergie dans cette dernière maison- atelier où il cultivait des roses : « En outre, je fais une écurie recouverte d’un atelier de peinture, de sorte que la maison et le jardin sont à l’état de chantiers. J’espère que cet avatar sera ma dernière transformation. Je crois qu’il faut avoir dans la Vie, sur la Terre, une maison o[ù] l’on enferme ses espoirs derniers, si on a le bonheur d’en garder » (n°éd. 1312).

18. PAUL MATHEY, Félicien Rops au travail ou Portrait de F. Rops , 1888, dessin préparatoire à la peinture. Munich, Tavolozza Foundation

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21. Atelier de Rops à la Demi-Lune à Corbeil-Essonnes, photographie. Coll. privée

17. PAUL STECK, L’Artiste Félicien Rops dans son atelier , 1891, dessin gravé par Emile Froment et reproduit dans La Vie Populaire, n° 75, 17/09/1891. Fonds Félicien Rops – Château de Thozée

19. STOP, M. Rops chantant une romance légère, avec accompagnement de basson , 1888, paru dans Salon humoristique illustré, Paris, 1888. Paris, BNF

22. Lettre de Rops représentant son atelier à la Demi- Lune à Corbeil-Essonnes, s.d

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