FNH N° 1093

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JEUDI 26 JANVIER 2023 FINANCES NEWS HEBDO

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Cancer du col de l’utérus

◆ Au Maroc, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer qui touche la gente féminine après celui du sein. ◆ Chaque année, près de 3.400 cas sont détectés. Une maladie vicieuse et mortelle chez les femmes;

• Offre de soins non médicamenteux aux femmes adultes touchées par un cancer afin d’améliorer leur qualité de vie en leur apportant, à titre d’exemple, un soutien psychologique et nutritionnel, en plus de différentes actions d’accompagnement en fonction de leurs besoins. Outre le traitement communément admis, un accompagnement psychologique n’est jamais à exclure et est même d’une importance cardinale pour les femmes chez qui «les effets indésirables, tels que

la ménopause induite viennent aug- menter la détresse, en plus de celle provoquée par la maladie. La préser- vation de la qualité de vie constitue un objectif important et permanent dès le début du parcours de soins et durant toute la durée de la maladie et du suivi», précise l’association.

Il est nécessaire de recourir, autant que possible, à deux mesures de préven- tion clés, à savoir la vaccination et le dépistage précoce.

Agissons vite ! Comme pour toute maladie, le temps perdu ne se rattrape jamais. De ce fait, une prise en charge tardive des patientes a, dans la plupart des cas, des consé- quences irréversibles sur leur état de santé. D’où la nécessité de recourir, autant que possible, à deux mesures de prévention clés : la vaccination et le dépistage précoce, à savoir le test PAP (outil principal utilisé pour le dépistage du CCU). Ces deux recours gagnent davan- tage en importance lorsqu’on sait que le CCU progresse lentement et générale- ment sans symptômes. Toutefois, dans le cas où le cancer est plus avancé, certains symptômes peuvent émerger. Il s’agit notamment de saignements vaginaux après les rapports sexuels, menstruations plus abondantes ou de plus longue durée, douleurs se situant au bassin ou au bas du dos, écou- lements vaginaux nauséabonds, etc. Au Maroc, avant l’année 2010, près des deux tiers des cas de cancer du col utérin

de 2.258 nouveaux cas par an en 2012 à 3.388 en 2018. «Selon le registre des cancers de la région du Grand Casablanca, l’incidence du CCU est de 14 nouveaux cas pour 100.000 femmes, ce qui représente un taux d’inci- dence élevé comparé aux pays occiden- taux» , fait savoir l’association Dar Zhor. Elle ajoute que le Maroc a le taux (8,1%, ndlr) de cancer du col de l’utérus le plus élevé dans la région EMRO (Méditerranée orientale) et la région MENA. Main dans la main Prenant à bras-le-corps ce problème de santé publique, l’association Dar Zhor souhaite, à l’occasion du mois de janvier, mois de prévention et de sensibilisation contre le CCU, contribuer à deux niveaux : • Information et sensibilisation à l’impor- tance de la vaccination des filles de 9 à 15 ans ainsi qu’à la nécessité du dépistage

L e cancer, ce mal du siècle, ne cesse de faire des ravages dans le monde. Le Maroc n’est pas en reste, puisque le cancer du col de l’utérus (CCU), entre autres, y sévit depuis plusieurs années. Le constat est sans appel : c’est le second cancer féminin dans le Royaume. Bien qu’il soit considéré comme l’un des cancers les plus évitables et les plus curables, il n’en demeure pas moins qu’il continue d’arra- cher des milliers de vies annuellement. En effet, selon le Centre international de recherche sur le cancer (IARC)-Globocan 2018, le total des décès provoqués par le cancer du col de l’utérus, au Maroc, est passé de 1.076 en 2012 à 2.465 décès en 2018. En ce qui concerne le nombre de cas atteints dudit cancer, il a enre- gistré une hausse considérable, passant Par M. Boukhari

Au Maroc, le total des décès provo- qués par le cancer du col de l’utérus est passé de 1.076 en 2012 à 2.465 décès en 2018.

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