Étoile d’Horizon – Novembre 2020

Souvenons-nous des bébés partis trop tôt Octobre est le Mois de sensibilisation au deuil périnatal. Nous connaissons tous de près ou de loin des personnes qui ont vécu cette expérience douloureuse. Souvent, les médias sociaux nous laissent seulement voir les moments heureux de tout un chacun, mais ce n’est pas la réalité et ce n’est pas utile aux personnes qui ont besoin de savoir qu’elles ne sont pas les seules à vivre des moments difficiles. Voilà donc pourquoi je vous raconte mon histoire. Dre Amanda Worden-Rogers, médecin de famille à Fredericton

La première unité mobile intégrée d’intervention en situation de crise d’Horizon améliore la vie à Saint John

santé mentale d’Horizon à Saint John, a déclaré que les premiers résultats sont encourageants. « Les policières ont déjà détourné un certain nombre de cas de l’hôpital. C’est vraiment formidable de voir des résultats concrets si tôt », a-t-elle déclaré. « En plus du travail d’approche additionnel qu’elles font dans la collectivité, elles œuvrent sur le terrain auprès des clients pendant le quart de travail de 12 heures et s’occupent de régler différentes situations. Et elles affirment que l’approche est vraiment la bonne. » L’unité mobile intégrée d’intervention en situation de crise d’Horizon à Saint John est prête à répondre aux appels de situation de crise et à assurer des services auprès de la collectivité de 11 h à 23 h, sept jours sur sept, avec des membres du personnel travaillant par équipes de deux chaque quart de travail. Pour obtenir l’aide de l’équipe mobile d’intervention en situation de crise, il suffit de téléphoner au service de répartition 911 ou à l’unité mobile en situation de crise au 1-888-811-3664. Sarah Brannon a affirmé que le projet n’aurait pas été possible sans le soutien du service de police de Saint John, ainsi que de la Dre Mary Ann Campbell, chef du Département de justice pénale de l’Université du Nouveau- Brunswick à Saint John (UNBSJ). La Dre Campbell a mis son expertise à profit dans l’élaboration du cadre de la nouvelle unité et aidera également à suivre ses performances au cours du projet pilote.

Après des années de planification et de collaboration avec les parties prenantes, on a adopté dans la région de Saint John une approche d’intervention mobile en situation de crise unique en son genre au Nouveau-Brunswick. L’unité mobile intégrée d’intervention en situation de crise d’Horizon a été officiellement déployée au début de l’automne – il s’agit d’une version élargie de celle des Services de traitement des dépendances et de santé mentale d’Horizon qui existe dans la région de Saint John depuis 20 ans. L’ajout de deux policières de Saint John à l’équipe d’Horizon, une première dans la province, est la différence la plus notable de la nouvelle version d’unité d’intervention. Deux policières, Mary Gellatelty et Emily Hobbs, ont été détachées auprès d’Horizon pour une période de trois ans. Elles suivront une formation spécialisée en santé mentale et sur les rouages d’Horizon tout en travaillant activement au sein de l’unité, qui comprend également un trio d’infirmières en santé mentale. À chaque quart de travail, une policière sera jumelée avec une infirmière pour aider à répondre aux appels de situation de crise en santé mentale à haut risque, en effectuant une intervention critique et opportune en santé mentale et des services de proximité auprès des clients vulnérables, où et quand ils en ont besoin. Quelques semaines à peine après le début du projet pilote, Sarah Brannon, chef de projet des Services de traitement des dépendances et de

Les membres de l’unité mobile intégrée d’intervention en situation de crise d’Horizon à Saint John améliorent la vie dans la localité depuis le lancement à l’automne du premier projet pilote du genre avec deux policières de Saint John qui se sont jointes à l’unité pour trois ans. De gauche à droite : l’agente de police Mary Gellatly, Kendra Fudge et Erica Henderson, infirmières immatriculées, et l’agente de police Emily Hobbs. L’initiative a bénéficié d’un soutien financier important du gouvernement provincial, soit 900 000 dollars sur la période de trois ans. Mme Brannon a souligné que le modèle intégré devrait en fin de compte aboutir à une réponse plus coordonnée, plus rationnelle et plus efficace pour les clients en santé mentale de la région grâce à une meilleure collaboration entre les organismes. Elle a déclaré qu’en réduisant le nombre d’interactions entre la police et les personnes en situation de crise en santé mentale, on espère en fin de compte que le projet réduira le nombre de transferts inutiles vers le service d’urgence de l’hôpital. En 2019, l’unité mobile d’intervention en situation de crise de Saint John a répondu à plus de 2 100 appels à l’aide, dont environ 430 ont abouti au transport du client par la police ou par une ambulance au service d’urgence. Mme Brannon est convaincue qu’en libérant la police pour qu’elle puisse consacrer plus de temps et d’énergie aux affaires criminelles, la nouvelle approche permettra de réduire ces chiffres. « Quand vous voyez des gens travailler dans la collectivité, leur simple présence semble désamorcer les situations », a déclaré Mme Brannon. « Et surtout maintenant, compte tenu des préoccupations entourant la COVID, une visite à l’urgence n’est plus nécessairement ce qu’elle était. Et même si nous allons toujours emmener à l’urgence les personnes qui en ont besoin, il y a tant à dire sur le fait de voir les gens dans un environnement dans lequel ils sont à l’aise. » Et le fait que deux policières en civil répondant aux appels dans un véhicule banalisé se joignent aux infirmières du quart de travail, a-t-elle ajouté, ajoute une couche de sécurité supplémentaire pour permettre aux infirmières de l’unité mobile d’intervention en situation de crise de faire leur travail de manière plus sûre, et donc plus efficace. Compte tenu de la hausse de la demande d’intervention en santé mentale au Nouveau- Brunswick et du débat plus large sur le rôle que la police devrait ou ne devrait pas jouer dans la réponse à ces situations, Mme Brannon a déclaré qu’elle espérait qu’au fil du temps, le modèle intégré déployé à Saint John serait également considéré comme une option dans d’autres régions de la province.

Mon mari et moi avons appris au mois d’août dernier que notre famille s’agrandirait en avril 2021. Nous étions tellement excités! Notre chien, Figs, lui, l’était un peu moins. Disons qu’il en avait assez des deux mousses que nous avions déjà! J’ai toujours été du genre à ne pas garder les bonnes nouvelles pour moi, parce que je crois que la vie mérite d’être célébrée à tout moment. Notre famille et nos amis ont rapidement été mis au courant et étaient aussi excités que nous. Nos filles savaient qu’elles allaient devenir de grandes sœurs et elles prenaient déjà leur rôle au sérieux. À sept semaines de grossesse, nous avons eu une échographie qui montrait que tout allait bien et que le petit cœur battait fort. Grâce à mon expérience de médecin de famille, je savais que dans 98 % des cas, quand on obtient ce genre de résultat à la première échographie, on tient un bébé en santé dans nos bras neuf mois plus tard. Toutefois, durant les quelques semaines qui ont suivi, le doute a commencé à s’installer dans mon esprit. Mes pantalons me faisaient encore et certains symptômes avaient disparu. Au travail, j’ai essayé quelques fois d’entendre le beau petit battement de cœur du bébé, mais je n’arrivais pas à le trouver. Pourtant, quand j’ai porté mes filles Jubilee et Cadence, j’ai entendu leur cœur

aux alentours de la huitième ou de la neuvième semaine de grossesse. J’ai essayé de ne pas m’en faire et je me suis dit que ça devait être à cause des quelques livres que j’avais prises depuis ma dernière grossesse.

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Mais comme vous le savez, l’instinct maternel est fort, et j’ai voulu en avoir le cœur net. À 11 semaines de grossesse, ma collègue et amie a essayé d’entendre le cœur du bébé, en vain. On m’a fait passer une échographie. La technologue était très gentille, et sans qu’elle ait eu à dire quoi que ce soit, j’ai compris qu’elle avait de mauvaises nouvelles pour moi : notre bébé à naître nous avait quittés. La marche entre la salle d’échographie et ma voiture m’a semblé surréelle. Je regardais le visage des gens que je croisais et me demandais si eux aussi, ils allaient avoir de mauvaises nouvelles ce jour-là. J’ai annoncé la nouvelle à mon mari et à ma famille, puis je suis allée chercher les filles à l’école. J’avais une envie irrépressible de les serrer dans mes bras et de les coller. Quand nous avons appris la nouvelle à Jubilee, elle s’est mise à pleurer, ce qui m’a fendu le cœur. Elle était si attentionnée et ses questions étaient empreintes d’innocence et d’amour. Nous avons décidé de passer la fin de semaine ensemble, tranquilles, pour digérer la nouvelle et nous remettre sur pied. Nous sommes allés faire une randonnée et nous avons pris le temps de réfléchir à toute la chance que nous avions malgré tout. Le lundi, au travail, ça n’a pas été facile. J’ai reçu des patientes qui étaient environ au même stade de grossesse que moi et qui entendaient le petit cœur pour la première fois. J’étais très contente pour elles, mais en même temps si triste pour moi et le petit être dans mon ventre que je ne verrais jamais grandir. À ma grande surprise, cette journée-là, je me suis sentie privilégiée malgré mon deuil. J’adore mon travail et faire partie du bonheur d’autrui

Prix d’excellence en bénévolat aux Auxiliaires de l’Hôpital St. Joseph

m’a aidée en ce moment de deuil personnel. Le lendemain, les rôles ont été inversés : c’est moi qui étais la patiente. Mon corps semblait prêt à lâcher prise et j’ai commencé à présenter des signes de ma fausse couche. Les soins que j’ai reçus ont été fantastiques. Comme médecin, je ne compte plus les fois où j’ai partagé la peine de femmes et d’hommes devant l’injustice des fausses couches et du deuil périnatal. Ce sujet me touche profondément, tant du point de vue de mon expérience professionnelle que de mon expérience personnelle, puisque nous avions aussi vécu une fausse couche avant la naissance de notre première fille. Tout le monde vit des deuils au courant de sa vie et tout le monde a sa propre façon de s’en remettre. Je suis du genre à en parler et à m’ouvrir sur le sujet; d’autres préfèrent garder leurs émotions pour eux. Le deuil n’est régi par aucune règle et n’a aucune échéance. Après tout, ces bébés faisaient partie de nos rêves, de nos souhaits et de nos plans pour l’avenir. Nous nous étions déjà imaginés en train de les tenir dans nos bras pour la première fois et compter leurs petits doigts et leurs petits orteils. Sentez-vous libres de vivre votre deuil à votre façon. Que vous souhaitiez vivre votre peine avec vous-mêmes ou la partager, c’est votre choix. Sachez seulement que vous n’êtes pas seuls et que bien d’autres personnes comprennent ce que vous vivez.

Le prix d’excellence en bénévolat de Santé catholique internationale a récemment été décerné aux Auxiliaires de l’Hôpital St. Joseph. Le 9 octobre, Jennie Gallant, présidente des Auxiliaires, a reçu le prix remis par Kathi Hurley, directrice de l’Hôpital St. Joseph du Réseau de santé Horizon, en présence de Melissa Short, administratrice des Auxiliaires. Les Auxiliaires de l’Hôpital St. Joseph sont actifs depuis leur création en 1929. Les membres font partie du personnel bénévole de Jo’s Boutique, la boutique de cadeaux très appréciée située dans le hall de l’Hôpital St. Joseph. Les recettes sont versées aux divers secteurs de l’hôpital au profit des patients. Santé catholique internationale (SCI), commanditaire de

l’Hôpital St. Joseph, a eu le plaisir de reconnaître l’immense dévouement des bénévoles en leur remettant ce prix. En raison des restrictions imposées par la pandémie de COVID-19, les membres auxiliaires n’ont pas pu assister à la remise du prix – mais on leur a promis une célébration lorsqu’il sera possible de

De gauche à droite : Melissa Short, administratrice des Auxiliaires de l’Hôpital St. Joseph; Jennie Gallant, présidente des Auxiliaires de l’Hôpital St. Joseph; et Kathi Hurley, directrice de l’Hôpital St. Joseph.

se rencontrer. Félicitations!

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