Quelle est votre vision de la prévoyance ? Il y aura certainement des choses à réinven- ter pour pérenniser le système parce que tout devient très complexe. Le système actuel est soumis à de fortes pressions. Entre le contexte économique, l’allongement de la durée de vie et le durcissement des réglementations, le challenge s’avère de plus en plus exigeant. J’imagine qu’il va y avoir, dans les prochaines années, de nombreux changements. Il va falloir faire preuve de créativité et d’adaptabilité. Peut-être même que des modèles que nous n’imaginons même pas vont voir le jour. Je ne serais pas surprise que le secteur connaisse une forme de disruption ces prochaines années. Il va falloir faire preuve de créativité... Tout à fait. Pendant des années, des secteurs tels que l’assurance roulaient sur des rails, sans beaucoup de changement. Mais aujourd’hui, nous sommes entrés dans une période où, avec l’émergence de l’intelligence artificielle, les manières de travailler qui changent, nous allons devoir nous adapter beaucoup plus vite qu’avant et nous remettre en question. Et c’est ce que j’aime. Est-ce que l’IA va révolutionner votre activité ? L’importance qu’elle va prendre est incontes- table. Maintenant, imaginer qu’à très court terme on remplacera 50 % de nos collabora - teurs par l’IA, je n’y crois pas. Il y a effectivement dans la prévoyance certains produits où nous pouvons être plus agiles, où le parcours de nos clients pourrait être simplifié, grâce notamment à la digitalisation. Mais bien comprendre les enjeux de sa retraite, comment l’organiser du mieux possible, nécessite une interaction humaine qui fait toute la différence.
Quels sont les défis qui vous ont incité à postuler à la Direction ? C’est une entreprise qui a une très belle renommée, qui est bien assise et installée sur la place genevoise. J’ai tout de même perçu qu’il y avait un certain nombre d’oppor- tunités d’évolution à venir et c’est ce qui m’a tentée. Je n’avais pas non plus envie d’arriver dans une structure où tout ronronnait. Quoi de mieux que d’arriver dans un établissement pérenne et stable, avec des défis passionnants à relever ? Justement, quelles opportunités avez-vous identifiées ? Je pense par exemple que les Rentes mérite- raient d’être encore davantage connues en termes de notoriété et d’image. Le thème de la prévoyance pourrait aussi être plus accessible à tous et mieux compris. Quant à l’expérience client, elle peut également être améliorée. Il s’agit notamment de réussir le virage digital tout en gardant notre côté traditionnel, notre proximité avec le client. Un des défis de l’Eta - blissement, qui m’enthousiasme particulière- ment, est celui d’atteindre un public plus jeune, loin de l’âge de la retraite. Transmettre aux jeunes générations l’idée de l’importance de se préoccuper de leur prévoyance, même si l’horizon est lointain. Eduquer, conseiller les jeunes fait pleinement partie de notre mission de promotion de la prévoyance.
« Je souhaiterais que les Rentes soient présentes à l’esprit de tous les Genevois dès le moment où ils entrent dans le monde du travail. » Julie Besson Directrice générale des Rentes Genevoises
5
èremagazine - avril 2025
Made with FlippingBook Ebook Creator