FNH N° 1132

15

ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 7 DÉCEMBRE 2023

www.fnh.ma

d’arriver à deux tiers pour le privé d’ici 2035. Dans ce sillage, l’Exécutif s’en- gage à améliorer le climat des affaires dans le dessein de libérer les potentialités nationales, encou- rager l’initiative privée et l’entre- preneuriat, en sus d’attirer davan- tage d’investissements nationaux

et internationaux. A cet effet, un dispositif de soutien à l’investis- sement privé prendra effet à partir de 2024. Au programme, notam- ment des incitations financières, soit une prime territoriale pour les régions reculées et une prime sectorielle pour les secteurs dits stratégiques. ◆

une incidence directe sur le sec- teur privé, étant donné qu’il n’a pas les moyens de courir le risque d’investir puisqu’il faudrait avant tout de la rentabilité», explique-t-il. Parité investissement public- privé Le gouvernement marocain a fait de la promotion de l’investisse- ment, en général, et de celui privé, en particulier, une priorité dans le projet de Loi de Finances 2024. Et ce, conformément aux directives royales et en parfait alignement avec les dispositions prises dans le cadre de la nouvelle Charte de l’investissement. En 2022, lors de son discours d’ou- verture de la session parlementaire, le Roi Mohammed VI a mis l’accent sur la nécessité de faire progresser l’investissement, tout en renforçant la part du privé pour atteindre 550 milliards de DH d’investissements, en sus de la création de 500.000 emplois d’ici 2026. «Le secteur privé est un secteur dit spontané, ce qui fait que l’État ne peut pas lui imposer un certain nombre de normes; il peut tout au plus l’encourager», estime-t- il, précisant que 2024 est «une année qui s’annonce avec beau- coup d’interrogations. Et pour cause : l’augmentation de certains impôts, la pression inflationniste et l’emploi qui pose problème, vu que nous avons perdu pratique- ment 1 million de postes de travail durant les quatre dernières crises (Covid-19, la guerre Ukraine- Russie, la sécheresse, le séisme d’Al Haouz)», souligne le profes- seur universitaire. Et de poursuivre qu’il faudrait au moins 4 ans pour récupérer 250.000 emplois chaque année, à condition que la croissance suive. «Si l’on récupère 1 million sur 4 ans, il y aura un autre million, puisque d’autres jeunes arrive- ront sur le marché du travail. En conclusion, il faudrait que dans 4 ans on réussisse à employer 2 mil- lions de personnes, c’est-à-dire 1 million qui arrivera à nouveau sur le marché du travail et 1 million que nous aurons hérité des quatre crises précédemment citées. Et

encore…». Une tâche qui s’annonce diffi- cile, surtout que le privé ne repré- sente actuellement qu’un tiers des investissements à l’échelle natio- nale. L’objectif est de garantir une parité entre l’investissement public (50%) et l’investissement privé (50%) à l’horizon 2026, et

POUR NE RIEN RATER DE LA BOURSE @bourse_news @boursenews www.boursenews.ma Bourse news

Made with FlippingBook flipbook maker