Carillon_2021_05_12

S P O R T S

EN TOUTE AUTHENTICITÉ: PORTRAIT DE PIERRE PAGÉ

LUC DUMAIS nouvelles@eap.on.ca

d›aider les jeunes joueurs âgés de 14 et 20 ans à s’épanouir et à progresser en vue de graduer avec les équipes Salzbourg et Munich en 1re division. Des réunions régu- lières avec le milliardaire Dietrich Mateschitz (propriétaire des écuries Red Bull et Toro Rosso en Formule 1 et du club de soccer New York en MLS) lui ont vite fait comprendre le succès que lui avait amené la commer- cialisation des boissons énergisantes. Des tractations avec des autorités chinoises font également partie du bagage de Pierre dont la devise est: «développer, divertir et gagner». Officieusement retraité depuis 2018, Pierre agit à titre de consultant pour une équipe de la LNH et une d’Europe dont il doit taire les noms suite à des ententes confi- dentielles. «Disons que mon rôle consiste à donner des recommandations sur certains joueurs ou situations concernant le hockey en général», avance-t-il discret. Profitant de plus de temps libre, il a rédigé un bouquin intitulé: «Comment gagner la Coupe Stanley en 3 ans?» Le livre est terminé, mais il n’a pas, pour le moment, l’intention de le publier. Il aime par contre retravailler certains chapitres par pur plaisir. En plus de s’imprégner de la culture européenne, ces vingt dernières années lui auront permis de maitriser l’allemand et l’italien. Questionnés sur un retour possible au Canada, lui et son épouse vivent un

dilemme. «Donna se sent de plus en plus prête à retourner dans les Maritimes d’où elle est originaire alors qu’il me sera difficile de me priver de la vue quotidienne des Alpes autrichiennes (Wilder Kaiser dans l’état du Tyrol près de Kitzbühel), où je vis présentement.» Pandémie oblige, le couple qui fêtera ses noces d’or l’an prochain n’a pu effectuer son traditionnel voyage au Québec, mais heureusement, sur preuve écrite d’un test négatif à la Covid-19, il a pu rendre visite à leur unique fille, Lauren, avocate vivant à Londres. Tout au long de notre conversation, il répète souvent l’apport reçu de la grande famille Lowe pour qui il travaillait l’été (au comptoir crème glacé). D’un éclat de rire bien senti: « comme je les côtoyais régu- lièrement, j’ai appris à connaitre leur «côté irlandais››.» Plus sérieusement, il ajoute: « plus que le hockey, ils ont suscité chez moi la passion pour l’activité physique et le jeu.» Soucieux de sa forme physique, il s’entraine avec des poids, effectue de lon- gues marches et pratique la randonnée à bicyclette de montagne. Lui qui n’a jamais oublié ses racines conserve de précieuses amitiés à Lachute. Tout comme celui avec qui il partage le nom de l’aréna lachutois, Kevin Lowe, il s’avère un véritable ambas- sadeur pour sa ville natale.

Habitué de jouer au hockey dans la rue de son quartier et à pratiquer son lancer frappé sur les portes de garage de la maison familiale, il retient vite l’attention des frères Lowe lors de ses premiers coups de patin sur la patinoire extérieure adjacente à la laiterie du même nom à Lachute. Nous sommes au début des années 60, il se démarque dans un sport qu’il affectionne. Tout au long de ses études, sa carrière de joueur se déroule au niveau élite. Amoureux fou du hockey, il en fera son gagne-pain durant plus de 45 ans. Joint au téléphone en Autriche le jour de son 73e anniversaire, Pierre Pagé accepte de se raconter avec humilité, passion et générosité. À l’été de ses 19 ans, il se taille une place parmi les Marcel Dionne, Pierre Plante et Michel Parizeau des Rangers de Drum- mondville de la LHJMQ. Il a le cœur brisé lorsque sa mère décline l’offre du réputé Maurice Filion, alors instructeur de l’équipe. «Mon père ne parlait pas, c’est ma mère qui décidait», se rappelle-t-il. Consciente que son fils devait poursuivre des études, elle accepte la suggestion de la communauté des Clercs de Saint-Viateur qui l’accueille au Collège Bourget de Rigaud. «C’est elle qui avait raison, on le voit bien aujourd’hui.» Il y complètera ses études classiques tout en se révélant une étoile du hockey inter collégial. Lui qui souhaite devenir dentiste se voit refuser l’admission à l’Université McGill et doit réfléchir à une autre option. Déçu, il retrouve le sourire au moment où lui parvient une invitation à participer au camp d’essai des Maple Leafs de Toronto. Quelques matchs hors concours avec l’équipe ferme (Tulsa, Oklahoma) s’avérant plus ou moins concluants, il décide alors de s’expatrier en Nouvelle-Écosse. Tout en jouant au hockey pour l’Université St-Francis-Xavier d’Antigonish, il termine un baccalauréat en éducation physique. Recruté par l’université Dalhousie, il enseigne et dirige l’équipe de hockey au cours des années 1970 tout en complé- tant une maitrise en sport (volet patinage). Désireux de parfaire ses connaissances, il assiste régulièrement aux pratiques des Voyageurs de la Nouvelle-Écosse, de la Ligue américaine et se lie d’amitié avec l’instructeur Al MacNeil. Nommé à la tête

Pierre Pagé, entouré des deux femmes de sa vie, son épouse Donna et sa fille Lauren en Autriche, sa terre d’adoption. — photo courtoisie des Flames de Calgary, ce dernier en fait son adjoint en 1980. Instructeur du club-école de 1982 à 1985, il reviendra prêter mainforte au «grand club» où il vivra ses plus beaux moments lors de la finale 1986 de la Coupe Stanley l’opposant aux Canadiens de Montréal, équipe de son enfance. Tour à tour, instructeur au Minne- sota, Québec, Calgary et Anaheim, on se rappellera son passage à titre de directeur général des Nordiques. L’histoire retiendra le congédiement de Michel Bergeron, la saga Éric Lindros, le renvoi de John Kordic et surtout l’engueulade avec Mats Sundin dont la presse avait fait ses choux gras. Chagriné quant à la prise de bec avec son joueur vedette, il déplore cependant le rappel constant de la part des médias. Sur un ton plus léger, il avait invité Céline Dion à chanter l’hymne national au Colisée. Malgré une fiche gagnante lors de la saison 1992-93 (47-27-10) donnant une image de succès à l’organisation qui l’avait embauché, il se fait montrer la porte l’année suivante. Quelque peu tombé dans l’oubli après son dernier passage dans la LNH (Ana- heim-1998), il connaitra énormément de succès en Europe. «Que ce soit avec Ambri- Piotta en Suisse, Eisbären Berlin et le EHC Munich en Allemagne, les gens raffolaient du hockey et on m’a toujours fait sentir chez nous», de mentionner M. Pagé, presque nostalgique. Son passage avec le Red Bull de Salzbourg a également été couronné par le championnat de la Ligue d’Autriche et celui d’Europe en 2010 faisant de son équipe, la plus connue internationalement du pays. Revivant le défilé monstre: «on n’avait jamais vécu pareil rassemblement, les gens étaient chaleureux et souriants, la ville n’avait jamais autant vibré.» Nommé directeur de l’Académie de hoc- key Red Bull en 2014, il avait pour mission

Né d’une race FIÈRE MARANDA Les ancêtres Maranda sont à l’honneur cette semaine. Armand Lapierre, membre de La Seigneurie, centre de généalogie et d’histoire de Hawkesbury, a participé à la préparation de cette chronique généalogique. Le premier ancêtre au pays est Jean, fils de Jean de l’Ile-de-Ré, Aunis, France et Jeanne Cousin de Sainte-Catherine, La Flotte, Charente-Maritime, France. Il épouse Marie Paradis (contrat de mariage le 15 février 1688, greffe Paul Vachon, le 29 février 1688) à Saint-Pierre, Île-d’Orléans, fille de Jacques et Jeanne Françoise Miloy ou Milloir dit Dumaine, de Québec. GÉNÉRATIONS 8e 7e Cecilia Quenneville - Denis Jeaurond dit Latulippe, fils d’Alphonse et Emma Cheff « Schaffer », m. le 1895-11-25 à St. Finnan’s, Alexandria, Ont. 6e Jérémie Quenneville – Mélina Théorêt, fille d’Antoine Théorêt et Eulalie Poudrette dit Lavigne, m. le 1871-09-25 à Saint-André-Est, cté Argenteuil, Qc 5e Mathilde Payfer - Jean Baptiste Quennevillle, fils de François, fermier et Marie Louise Perrin, m. le 1836-02-15 à Saint-Eustache, Qc 4e M. Josephte Robinaux - Louis Payfer, forgeron, fils d’Henry Paul et Marie Catherine Étier, m. le 1798-06-18 à Pierrefonds, Qc 3e Pierre Robineau - Marie Josette Proult, fille de Jean François et Geneviève Baron, m. le 1770-04-23 à Saint-Vincent-de Paul-de-l’Île-Jésus, Laval, Qc 2e Marie Louise Maranda - Pierre Robineau, fils de Simon et Anne Larche, m. le 1732-09-15 1re Jean Maranda - Marie Paradis, m. le 1688-02-29 à Saint-Pierre, Île-d’Orléans, Qc Marguerite Jeaurond - William Oscar Lapierre, fils de Louis-Hugh et Marie-Louise Laframboise, m. le 1935-10-07 à Sacré-Cœur, Alexandria, Ont. « Le gouverneur général, l’intendant et l’évêque de Québec administrent la colonie au nom du roi. Ils siègent tous trois au Conseil souverain, le plus haut tribunal de la colonie. Pour encourager le peuplement, le gouvernement alloue à ses principaux sujets de vastes concessions foncières – les seigneuries. Ces seigneurs octroient des portions de leurs terres aux colons, les habitants, qui leur versent un paiement annuel en retour. Pour pousser les habitants à se marier et à fonder une famille, le gouvernement leur offre des incitatifs. Le gouverneur général est le plus haut dirigeant de la Nouvelle-France. Son palais, le château Saint-Louis, est le centre social de la colonie. Ses principales responsabilités consistent à défendre la colonie et à gérer les relations avec les Autochtones. 1 1 https://www.museedelhistoire.ca/salle-de-lhistoire/gouverner-nouvelle-france/

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