PRENDRE SEUL LA DÉCISION DE VIVRE OU DE MOURIR
car il ne satisfaisait pas le critère suivant : « être à un point où votre mort naturelle est devenue raisonnablement prévisible ». Bien que l’aide médicale à mourir soit devenue légale, pour y être véritable- ment admissible, le patient doit remplir plusieurs conditions particulières. Il faut entre autres être âgé d’au moins 18 ans et apte mentalement, et il faut avoir un problème de santé grave et irrémédiable. Il y a aussi plusieurs critères spécifiques concernant la définition exacte « d’un pro- blème de santé grave et irrémédiable » – ce qui a ultimement contribué au rejet de la demande de M. De Grosbois et de celles de plusieurs autres Canadiens dans une situation similaire. Né à Montréal et ayant grandi à Lefaivre, M. De Grosbois a suivi des cours de cuisine et a travaillé comme chef. Il a un fils et trois petites-filles, un frère et une sœur. Sa condition a commencé il y a déjà 30 ans et évolue depuis ce temps. « Il n’est plus capable de vivre dans son corps, a raconté Alain Fraser, un ami de M. De Grosbois. Il n’accepte plus cette condition. » Comme M. Fraser soutient le fait que M. De Grosbois considère l’idée
d’une grève de la faimpour mettre fin à sa vie lui-même, il est aussi respectueux de la décision des professionnels de santé. « Je reconnais la décision des professionnels de la santé de lui refuser l’aide à mourir, parce qu’il ne répond pas à certaines conditions. C’est une question d’éthique professionnelle et une question aussi de moralité », a dit M. Fraser. « Dans le cas de Denis, ce n’est plus simplement une souffrance physique, mais c’est aussi une souffrance psycho- logique, a-t-il poursuivi. C’est un homme que j’admire parce qu’il a du courage ». En parlant avec M. De Grosbois, il démontrait une intention sérieuse de considérer une grève de la faim. « Je suis tanné. Ce n’est pas une façon de vivre, a-t-il ajouté. Je vis sur du temps emprunté et je veux reprendrema vie. » Il poursuit : « Je ne suis pas religieux, mais je crois qu’il y a quelque chose d’autre, quelque chose après la vie, mais je ne sais pas quoi, a-t-il expliqué. Si je peux être réincarné, je voudrais revenir commemoi-même, mais sans maladie. »
LOTO- ICHELIEU
Denis De Grosbois à la Résidence Prescott et Russell, où il demeure depuis six ans et demi. —photo Alexia Marsillo
Hawkesbury (Ontario)
a refusé l’aide médicale à mourir. M. De Grosbois considère une grève de la faim pour mettre fin à sa vie lui-même. « Il y a beaucoup de gens qui demandent l’aide médicale àmourir pour ne plus souffrir et qui prennent cette décision eux-mêmes. » M. De Grosbois, 62 ans, souffre d’une condition dégénérative qui l’a laissé para- lysé, à l’exception d’unmouvement limité dans son bras droit. Il a demandé l’aide médicale à mourir l’année dernière et croyait bien y être admissible. Cependant, on lui a finalement dit qu’il ne l’était pas,
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ALEXIA MARSILLO alexia.marsillo@eap.on.ca
L’aide médicale à mourir est devenue légale il y a trois ans au Canada, mais combien de personnes en ont véritablement profité? « Raconter mon histoire, c’est ma façon de dire au gouvernement de se réveiller », a dit Denis De Grosbois, un résident de la Résidence Prescott et Russell, à qui on
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