FNH N° 1045 ok

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

MARDI 30 NOVEMBRE 2021

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jours générateur de croissance et de relance. C’est dans ce contexte que le ministère de l’Economie et des Finances et la Fondafip (Association pour la fondation internationale de finances publiques) ont orga- nisé récemment à Rabat la 14 ème édition du Colloque internatio- nal sur les finances publiques, portant sur les grands défis des finances publiques du 21 ème siècle. La toile de fond de l’allo- cution de Nadia Fettah Alaoui, argentière du Royaume, renvoie au challenge pour le Royaume de générer suffisamment de res- sources pour financer l’immense chantier social qui concerne plusieurs secteurs (santé, édu- cation, personnes en situation d’handicap, généralisation de la protection sociale, prise en charge des séniors, etc.).

les problèmes découlent, entre autres, du fait qu’à l’échelle des Etats, très souvent les tech- niques utilisées pour la gestion des finances publiques ont évo- lué. Ce qui n’est pas toujours le cas pour l’Administration. Outre ce constat, la pertinence de l’analyse de Noureddine Bensouda, Trésorier général du Royaume, tient à la mise en exergue des causes pro- fondes du manque de rentabi- lité du système fiscal marocain. «A mon sens, les deux grands défis qui se posent aux finances publiques ont trait à la hausse de l’endettement public et à la baisse tendancielle des recettes fiscales», assure le TGR du Royaume (www. Laquotidienne. ma). Au Maroc, l’écart entre les recettes ordinaires et les dépenses ordinaires est passé

de 1,2% du PIB en 2008 à plus de 8% du PIB en 2020. L’enjeu est de taille, surtout si l’on sait que les besoins de financement du nouveau modèle de dévelop- pement devront passer de 3% du PIB dans un premier temps pour atteindre à terme 10% du PIB. Les multiples débats fructueux ont permis de rappeler la néces- sité de lever un handicap majeur pour les collectivités territo- riales, fébriles en matière d’exé- cution des dépenses. Celles-ci éprouvent des difficultés pour mener à bien les projets d’équi- pement, avec un taux d’exécu- tion qui tourne autour de 30%. C’est dire l’ampleur du déficit en matière d’ingénierie, de pro- grammation et d’exécution des projets d’équipement à l’échelle locale. ◆

Une gouvernance remise en cause Le professeur Michel Bouvier, président de la Fondafip, par- tage également l’idée d’une pression montante qui continue- ra de s’exercer sur les finances publiques des Etats. Et ce, eu égard à la nature et l’ampleur des chocs qui sont de plus en plus violents et liés (réchauffe- ment climatique, boom démo- graphique, migration, vieillisse- ment de la population, fractures sociale et numérique). Bouvier est formel. Il est impératif de refonder et d’adapter la gouver- nance des finances publiques aux nouveaux risques. En clair, les Etats doivent privilégier un modèle de gestion décentralisé, lequel s’appuie sur la responsa- bilisation des acteurs concer- nés. Bouvier explique aussi que

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