FNH N° 1045 ok

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

MARDI 30 NOVEMBRE 2021

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Immobilier «Il faut s’attendre à une hausse des prix»

◆ Le renchérissement des matériaux et des frais de transport sera impacté sur les prix de vente. ◆ La verticalité permettra de réduire le coût du logement social. ◆ Eclairage de Driss Nokta, vice-président de la FNPI.

à un moment donné, maintenant il faut en rechercher un nouveau. Personnellement, et c’est un avis que plusieurs promoteurs partagent, nous ne voulons ni exonération ni subvention pour l’acquéreur. Nous sommes plus pour la verticalité, avec un cahier des charges précis. Le gouver- nement a sa propre vision, mais cette option devrait arranger tout le monde : l’Etat, les promoteurs et les acquéreurs. Si on opte pour ces dérogations, on pourra même réduire le prix du logement social de 250.000 à 200.000 DH. Je milite également pour la mixité : le social à côté du moyen standing. La distinction se fera au niveau de la superficie de chaque logement. Pour le segment de la classe moyenne, nous avons la même approche. Il faut écarter le modèle de catégorisation dans les projets conventionnés, qui fait la distinc- tion entre le segment social et le moyen standing. Il faut bien préciser que les gros œuvres sont similaires pour tous les segments, la différence se situe au niveau de la finition et des matériaux utilisés. Certains projets de moyen stan- ding ont trouvé des difficultés pour être écoulés sous prétexte qu’il existe à proximité un autre projet de type social. Selon les besoins, l’Etat peut fixer le niveau de mixité. F.N.H. : Quelle est votre vision pour le locatif ? D. N. : La Fédération a toujours soutenu le segment du locatif. Nous avons milité pour qu’il soit

Propos recueillis par C. Jaidani

Finances News Hebdo : Avez-vous des attentes particulières avec le nou- veau gouvernement ? Driss Nokta : Avec le nouveau gouvernement, nous sommes plutôt optimistes. Fatima Zahra Mansouri jouit d’une grande expé- rience dans le domaine de l’urba- nisme, elle connaît parfaitement le secteur. Il existe une série de recomman- dations pour mettre à niveau le secteur, mais certaines disposi- tions sont prioritaires, comme le cas du statut du promoteur. Cela permettra de donner plus de cré- dibilité aux opérateurs du secteur et chasser les intrus et les impos- teurs de l’activité. A cet égard, le gouvernement, en concertation avec les profes- sionnels du secteur, doit définir des critères bien précis, compor- tant certains aspects obligatoires avec le ministère de tutelle. Nous ne sommes pas contre les per- sonnes qui veulent investir dans le secteur, mais nous voulons que l’activité soit bien organisée. Avec cette mesure, le marché devrait connaître une nouvelle impulsion avec un niveau de qualité tiré vers le haut. F.N.H. : Quelles sont vos propositions pour la nou- velle génération de pro- grammes dédiés au seg- ment social et celui destiné à la classe moyenne ? D. N. : Cemodèle a fait ses preuves

investi par les OPCI qui étaient strictement réservés aux bureaux ou aux locaux d’affaires. Mais il existe des contraintes qui empêchent le segment de ratis- ser large dans le marché. Il est primordial de préserver les inté- rêts des propriétaires et lancer de nouvelles dispositions pour que les investissements bougent à ce niveau. Le marché est très demandeur, encore faut-il trouver la bonne formule. F.N.H. : Que préconisez- vous pour relancer l’immo- bilier ? D. N. : Le secteur est confron- té à plusieurs contraintes, dont notamment le renchérissement des matériaux et les frais de trans- port qui sera impacté sur les prix de vente. Il faut donc s’attendre à une hausse des prix de l’immo- bilier. Pour assurer une croissance régulière du secteur conforme

aux besoins du pays, il faut lan- cer un programme de relance en concertation avec tous les acteurs concernés. Pour le court terme, il est utile de mettre en place certaines dispositions fiscales. La dernière amnistie a donné des résultats tangibles en termes de recettes fiscales pour l’Etat et a permis d’initier une certaine dynamique. Nous proposons une réduction de 50% des frais de la conservation foncière, 50% pour les droits d’enregistrement et 3% en ce qui concerne le taux d’inté- rêt des banques. Ces initiatives permettront de liquider quelque peu le stock existant. Elles doivent être accompagnées d’une cam- pagne de publicité et de sensibi- lisation. Une rencontre est prévue avec la ministre de tutelle, Fatima Zahra Mansouri, en vue d’exposer notre point de vue et nos revendications et d’avoir aussi une idée sur sa vision pour le secteur. ◆

Le statut du promoteur permettra de mettre à niveau le secteur.

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