FNH N° 1045 ok

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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

MARDI 30 NOVEMBRE 2021

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◆ Le développement du branding au Maroc passe par inculquer la culture de la marque aux jeunes générations, mais aussi consommer national. ◆ Entretien avec Adil Lamnini, entrepreneur et président de l’Association professionnelle des marques marocaines. «Il faut porter haut et fort le label marocain» Branding

Propos recueillis par Ibtissam Z.

Finances News Hebdo : Vous avez créé l’Association profes- sionnelle des marques marocaines (APMM) en 2014. Qu’est-ce qui a motivé cette démarche et quelle en est la finalité ? Adil Lamnini : Nous avons voulu, avec un groupe d’amis entrepreneurs, créer une plateforme indépendante, qui se position- nerait comme référence pour la promotion et l'accompagnement des marques natio- nales portées par des TPE/PME sur les marchés internationaux. Notre objectif pre- mier est celui de promouvoir le label made in Morocco à travers la valorisation des produits & services, mais aussi à travers l’adhésion de nos membres aux valeurs patriotes que nous portons, à savoir la compétitivité, comme un état d'esprit et comme garant de la performance durable. L'international, comme conviction com- merciale et financière. La flexibilité, comme gage de polyvalence et de remise en cause. La bonne gouvernance, comme vecteur de la transparence, de la confor- mité et de la sécurisation du projet de l’association et le terrain, comme base de veille, d'exploration et de déploiement. Parmi les multiples missions assignées par et pour nos membres, je retiendrais celle relative au conseil dans la réflexion et le déploiement des stratégies de développe- ment à l'international, la mise à disposition des informations nécessaires à l'accès aux marchés : typologie des accords com- merciaux, réglementations douanières, cli- mat des affaires, normes, ALE, risques pays, veille sectorielle, mais aussi l’encou- ragement à la formation de GIE, et ce en faisant interagir les membres pour qu'ils mettent en commun et mutualisent leurs ressources et leurs compétences respec- tives. Nos TPE/PME marocaines n’ont pas forcé- ment les moyens de leurs ambitions. Nous parlons bien de moyens financiers, mais

Notre souhait est que le gou- vernement encourage une politique de consolidation en mettant en application effective la préférence nationale au niveau des appels d’offres publics.

aussi humains. C’est pour cela que nous accordons aussi un intérêt particulier à les assister dans la mise au point de leurs politiques marketing et communication, notamment le branding, les études de marché, prospection, organisation de mis- sions commerciales, test produits, canaux de distribution, protection des marques (OMPIC), communication, e-commerce, foires… L’appétence que suscite le dossier made in Morocco depuis les discours de Sa Majesté, que Dieu l’assiste, et peut-être aussi la prise de conscience collective que notre souveraineté nationale passe forcé- ment par la promotion, l’encouragement et la sécurisation de notre production locale, nous a aussi placés en tant qu'interlocu- teur de la société civile auprès des insti- tutionnels à militer pour l’amélioration de

l’environnement global dans lequel opèrent nos TPE/PME. Je parle du «Buy Moroccan Act», «Charika Sghira, Marka Kbira» , «Charika Sghira, Hakama Namoudajia» ou «Code 611, Consomi Maghribi», autant de projets à travers lesquels nous avons proposé des pistes concrètes et Plug & Work pour l’amélioration de façon claire du cadre juridique, fiscal et humain favo- risant le développement de notre made in Morocco. F.N.H. : Il faut un accompagne- ment éducatif pour développer cette culture de consommer maro- cain. A votre avis, une prise de conscience s’impose-t-elle ? A. L. : Cette prise de conscience doit être en premier lieu activée au niveau de la cellule familiale, car les comportements de

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