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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 24 JUIN 2021
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Recettes fiscales ◆ La progression de 8% des recettes ordinaires à fin mai 2021 n’est que la résultante d’un effet de base et des signes de redressement de l’activité économique durant 2021, après une année 2020 catastrophique pour l’économie nationale. Les dessous d’une hausse conjoncturelle
(DEPF) de juin 2021 révèle sous le front des finances publiques trois informa- tions de taille. Il s’agit du repli en glissement annuel du déficit budgétaire, la hausse des recettes fis- cales ainsi qu’une légère contraction des dépenses ordinaires. Ce que traduit la bonne tenue des recettes fis- cales Dans le détail, la nouvelle note fait état d’une bonne tenue des recettes fiscales (hors TVA des collectivités locales) au terme des cinq premiers mois de l’année 2021. Concrètement, les recettes ordinaires, qui se sont établies à 93,2 Mds de DH, affichent une hausse de 8% (par rapport à fin mai 2020). Ce trend haussier est tribu- taire d’un raffermissement des recettes fiscales et un recul des recettes non fiscales. Cette amélioration relève beaucoup plus de l’ordre conjoncturel que d’une réforme fiscale en profondeur. Elle est la résul- tante d’un effet de base rela- tif à l’impact des restrictions imposées à l’activité écono- mique entre le 20 mars et le 10
juin 2020 sur les recettes fis- cales et les signes de redres- sement de l’activité écono- mique durant 2021, après une année catastrophique pour l’économie nationale. En clair, les recettes fiscales se sont raffermies, à fin mai 2021, de 9,1% pour culminer 86,5Mds de DH. Le recul des recettes des impôts directs (-2,2% à fin 2021), dû principalement au retrait des recettes de l’IS de 9,4% suite au tassement de l’activité économique en 2020, a été compensé par les recettes de l’IR. Ces dernières ont augmenté de 14,9% à 20,7 Mds de DH. Cette progression est à relier aux deux opéra- tions de régularisation sponta- née de la situation fiscale des contribuables et à la hausse des produits sur les profits immobiliers. Pour leur part, les recettes des impôts indirects se sont appréciées de 19,5%, pour s’afficher à 38,7 Mds de DH. Au final, l’amélioration du taux «d’autosuffisance fiscale» au Maroc passe inéluctable- ment par une profonde réforme du système fiscal, allant dans le sens de l’élargissement de l’assiette fiscale et davantage d’équité. ◆
Il ressort de la situation des charges et res-
sources du Trésor à fin mai 2021, une légère atténuation, en glissement annuel, du déficit budgétaire de 3,1% à 25,1 Mds de DH.
2021 que le taux «d’autosuffi- sance fiscale», qui est celui de la couverture des dépenses du BGE par les recettes fis- cales, tourne à peine autour de 53 à 54%. Or, une telle situation fait le lit d’un recours quasi systématique à l’endet- tement, puisque les recettes ordinaires non fiscales sont marginales par rapport aux recettes fiscales et sont dans l’incapacité de permettre le financement des dépenses du BGE. Au-delà de ce rappel, la nouvelle note de conjonc- ture de la Direction des études et des prévisions financières
L e débat sur l’incapa- cité du système fis- cal à générer assez de ressources pour le financement des dépenses du Budget général de l’Etat (BGE) perdure depuis des années. Et pourtant, dans l’optique de remédier aux tares du système fiscal (pléthore des mesures dérogatoires, dépenses fiscales consé- quentes, iniquité, faible renta- bilité, assiette fiscale étroite, etc.), trois assises fiscales, dont la dernière édition s’est déroulée en 2019 à Skhirat, ont été organisées, avec à la clef une kyrielle de recommanda- tions. Aujourd’hui, force est de reconnaître qu’en dépit de la tenue des assises fiscales, cer- tains indicateurs corroborent toujours la persistance de cer- taines faiblesses criardes, de nature à pénaliser les comptes publics. Pour preuve, il res- sort de la Loi des Finances Par M. Diao
Les recettes fiscales se sont raffer- mies, à fin mai 2021, de 9,1% pour culminer à 86,5Mds de DH.
Il ressort de la situation des charges et ressources du Trésor à fin mai 2021, une légère atténuation, en glissement annuel, du déficit budgétaire de 3,1% à 25,1 Mds de DH. Cette situation profitable aux finances publiques provient de la hausse des recettes ordinaires de 8%, comme évoqué plus haut, combinée à la légère hausse des dépenses ordinaires de 0,7% à 103,1 Mds de DH. A cela s’ajoute la contraction de l’excédent des comptes spéciaux du Trésor de 29,6% à 12,9Mds de DH (contre 18,4Mds de DHà finmai 2020). Allègement du déficit budgétaire de 3,1%
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