FNH N° 1028

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 24 JUIN 2021

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Finance participative ◆ L’amendement de la loi sur les OPCVM ouvrira la voie au lancement des fonds Sharia Compliant. ◆ Les Sukuks d’investissement et de financement faciliteront les financements à long terme. Les chantiers qui tardent à voir le jour L’ industrie de la finance partici- pative prend gra- duellement forme au Maroc. Quatre participative attendant éga- lement l’entrée en vigueur d’autres projets de loi qui permettront de libérer le vrai potentiel de l’écosystème par- ticipatif et de compléter son puzzle. Il s’agit notamment des textes d’application des Sukuks d’investissement et de finance- ment, lesquels faciliteront les financements à long terme. Par Y. Seddik

sociétés d'assurances et de réassurance (FMSAR), lors du 6ème Meeting sur l’informa- tion financière. «Cela a pris un peu de temps parce qu’il y a différents modèles possibles. Au Maroc, nous avons créé un modèle maroco-marocain qui sera certainement un bench- mark pour la finance participa- tive pour d’autres pays», a-t-il ajouté. Notons que ces textes comprennent un projet d'arrêté «Takaful» pour l'application de la loi, trois projets d'arrêtés fixant les conditions générales types de trois produits d'assurance «Takaful» (décès-invalidité, mul- tirisque bâtiments, investisse- ment Takaful) et un projet de la circulaire spécifique à l'assu- rance « Takaful» . «C’est un besoin qui devient très pressant. Mais d’ici la fin de l’an- née, nous verrons les premières entreprises Takaful démarrer leurs activités» , a estimé le DGT de la FMSAR. Les Sukuks d’investissement et de financement se font attendre Mais les acteurs de la finance

des OPCVM de ce genre» , pré- cise Mettioui.

OPCVM Sharia Compliant : La profession reste à l’affût Du côté de la profession, l’AS- FIM se dit prête pour les ETFs, les fonds en devises ou encore les fonds en investissements participatifs. «D’ailleurs, les pro- duits ont précédé la loi. Il y a un indice qui existe déjà avec des filtres compatibles avec la finance participative. Et beau- coup de fonds s’identifient comme étant à vocation finan- cement participatif, sans pour autant avoir le sceau du Conseil supérieur des oulémas», précise Reda Hilali, président de l’Asso- ciation des sociétés de gestion et fonds d'investissement maro- cain. Attendu pour permettre aux futurs OPCVM Sharia Compliant et aux compagnies Takaful de disposer d'une référence pour placer leurs fonds, l’indice Sharia Compliant est la pierre angulaire de ces futurs véhi- cules d’investissement. «La publication de l’indice de la finance participative sera très intéressante pour le marché. Nous sommes dans les der- niers réglages», nous a infor- mé pour sa part Tarik Senhaji, Directeur général de la Bourse de Casablanca. Son lancement permettra aux futures compagnies Takaful et aux gestionnaires de fonds inté- ressés de trouver des moyens compatibles avec la Charia pour placer leurs excédents de tréso- rerie, élargissant aux actions le spectre des supports de place- ment Sharia compatible poten- tiels. ◆

ans seulement après leur démar- rage, les banques participatives commencent à concurrencer les banques conventionnelles sur certains segments du finance- ment, notamment celui de l’ha- bitat. Par exemple, en 2020, ces dernières ont produit 50% des prêts destinés au financement de l'habitat. Ceci alors même que plusieurs chantiers structu- rants ne sont pas encore fina- lisés, à l’image du très attendu Takaful. «Les textes sont au Secrétariat général du gouvernement pour la phase finale. Des entreprises de Takaful sont en cours de création après le dépôt des agréments auprès de l’ACAPS, les équipes sont en forma- tion… C’est quelque chose qui va démarrer incessamment sous peu» , nous a appris Bachir Baddou, Directeur général de la Fédération marocaine des

« Le chantier qui est ouvert au niveau de l’AMMC maintenant, est celui des textes d’application permettant le lancement des Sukukd’investissement (Wakala, Moucharaka, Moudaraba : ndlr) et de financement (Istisna’e, Mourabaha, Salam : ndlr). Ces derniers devraient être un outil plus adapté pour le besoin de financement, notamment des banques participatives. Pareil pour les futures entreprises d’assurance de Takaful pour qu’ils aient des actifs sur les- quels investir», souligne Ikhlass Mettioui, directrice gestion de l’épargne d’actifs et protection de l’épargne à l’AMMC. L’autre chantier en cours est celui de l’amendement de la loi sur les OPCVM, étape néces- saire pour permettre leur listing en Bourse, la commercialisation d'ETFs et la mise en place de fonds Sharia Compliant. Ce pro-

Les textes sur le Takaful sont les der- nières étapes du processus législatif.

jet est en cours de finalisa- tion sous la coordination de la Direction du Trésor. «C’est un sujet (fonds Sharia Compliant : ndlr) qui sera pris en compte dans l’amendement de la loi sur les OPCVM qui est en cours. Une loi qui, espé- rons, sera adoptée dans les prochains mois pour qu’on puisse rapidement lancer

Takaful, OPCVM sharia compatibles, Sukuk d’investisse- ments…, plusieurs projets sont toujours attendus par les opérateurs de la finance participa- tive.

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