E CONOMIE
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JEUDI 24 JUIN 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Conjoncture
◆ Certains secteurs pourront consolider leurs acquis, mais les tensions avec l’Espagne peuvent générer des dégâts collatéraux. ◆ La constitution d’un nouveau gouvernement avec de nouveaux profils serait un gage de confiance. Un deuxième semestre pour consolider la reprise A près une année difficile et excep- tionnelle à tous les niveaux où le taux de croissance du activité phare de l’économie, se présente sous de bons aus- pices, l’OCP ayant annoncé Par C. Jaidani
un chiffre d’affaires d’envi- ron 21 milliards de DH, en hausse de 16,4%. Les transferts des MRE ont, eux aussi, enregistré un bond de 41,5%. Excepté le tourisme, les autres secteurs commencent à
Les effets de la bonne campagne agricole ne seront perceptibles qu’à partir du deu- xième semestre 2021.
PIB s’est soldé par un recul de 6,3%, l’économie nationale table sur une reprise à partir de 2021. Plusieurs signes de relance sont relevés au cours du premier semestre de l’an- née en cours, dont notamment le comportement favorable de la campagne agricole avec des résultats prévisionnels estimés à 98 millions de quintaux. Une réalisation qui permet au pays et, surtout, au monde rural d’atténuer les effets de deux années successives de séche- resse. Plusieurs secteurs reprennent également du poil de la bête. La filière automobile a ainsi commencé à retrouver sa vitesse de croisière. Au cours du premier trimestre 2021, elle a enregistré un bond des exportations de près de 39%. Le secteur des phosphates,
entrevoir le bout du tunnel. Le deuxième semestre sera l’occasion de consolider les performances et assurer une nouvelle impulsion à l’écono- mie. « Les effets d’une bonne cam- pagne agricole ne seront per- ceptibles qu’à partir du deu- xième semestre 2021. Il faut savoir que 40% de la popula- tion nationale sont des ruraux qui, en majorité, pratiquent l’agriculture ou en dépendent indirectement. Même des cita- dins ont des revenus agricoles. Les performances de l’agricul- ture auront un effet notable sur les dépenses, que ce soit de consommation ou d’investis- sement », souligne Mohamed
Amrani, économiste. Concernant les autres sec- teurs, Amrani indique que « tout laisse présager que l’économie marocaine s’inscrit dans une orientation favorable, aidée par une conjoncture nationale et internationale en redres- sement. Les opérateurs éco- nomiques ont actuellement besoin de plus de visibilité et d’assurance. La constitution d’un nouveau gouvernement, suite aux législatives de sep- tembre prochain, avec de nou- veaux profils et compétences sera un gage de confiance et un
signal fort pour les citoyens et la communauté des affaires ». Interpellé sur les tensions géos- tratégiques avec l’Espagne et leurs effets sur l’économie nationale, Amrani assure que « le litige est politique, mais avec des répercussions éco- nomiques. Historiquement, les conflits entre Rabat et Madrid sont de courte durée. Les deux partenaires privilégient la rai- son et les intérêts mutuels ». Un important flux des échanges commerciaux avec l’Eu- rope, principal partenaire du Royaume, passe par le voisin ibérique. La décision du Maroc d’exclure les ports espagnols de l’opération Marhaba 2021 pourra réduire sensiblement le trafic maritime entre les deux pays et aura un effet sensible sur le tourisme. En dépit de la décision royale d’instaurer des prix abordables pour les MRE, les lignes maritimes à partir de France ou d’Italie seront inca- pables de satisfaire tous les besoins. ◆
Toutes les filières s’ins- crivent dans une orienta- tion favorable, aidées par une conjoncture nationale et internationale en redresse- ment.
Les opérateurs du secteur tablent sur la période estivale pour apporter un peu de couleur et donner de l’éclat à leur activité. Mais différentes incertitudes planent toujours. Même si elles sont allégées, les restrictions de déplacement restent un handicap qui freine une reprise normale de l’activité. Les professionnels misent toutefois sur le tourisme interne et les MRE pour sauver la saison. Pour les touristes étrangers, différentes contraintes se dressent. Le nombre de compagnies aériennes desservant le Maroc est pour le moment limité. Comme le laissent entendre plusieurs présidents de CRT, les grands tours-opéra- teurs n’ont pas jugé opportun de placer leMaroc dans leur programme à cause dumanque de visibilité. Des incertitudes concernant le tourisme
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