P OLITIQUE
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JEUDI 24 JUIN 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Législatives 2021
◆ A 60 ans, Aziz Akhannoukh a pris de l’envergure politique. ◆ Son objectif : faire jouer au RNI les premiers rôles lors des élections législatives de septembre prochain. Akhannouch sort le grand jeu
Aziz Akhannoukh prochain chef du gouvernement marocain ? Pour qui connaît la scène politique, cela n’est pas impossible. En 2011, personne n’avait parié sur le PJD. Une nouvelle dimension A 60 ans, Akhannoukh n’est plus ce novice en politique et cet homme docile qui a débarqué à la tête du ministère de l’Agriculture et des Pêches maritimes en 2007. Il n’est pas non plus quelqu’un que l’on
qualifierait de bête politique. Mais après 14 ans à la tête du de département de l’Agricul- ture, et pour avoir exercé sous les gouvernements Abbas El Fassi, Abdelilah Benkirane (I et II) et Saad Eddine El Otmani (I et II), il a eu le temps de s’aguerrir. Mais surtout de comprendre les subtilités des
L’un des coups de maître de Aziz Akhannouch est d’avoir pu laminer l’influence du PJD au sein de la majorité gouvernementale.
pratiques politiques, avec tout ce que cela comporte comme duplici- té, compromission, couardise, voire trahison. Mais c’est sans doute sous les magistères de Benkirane et El Otmani qu’il a véritablement appré- hendé le jeu qui se jouait dans l’arène politique. La cohabitation fut difficile, et l’est encore à maints égards. Et l’a été davantage quand Akhannouch a pris les rênes du RNI en 2016. Il a dû composer avec les islamistes, négocier âprement les termes de la participation de son parti au gouvernement et s’accom- moder d’un Benkirane particulière- ment vindicatif. Son premier coup politique en tant que chef de parti aura d’ailleurs
des citoyens, cultiver la proximi- té avec les Marocains, voilà, en quelque sorte, l’angle d’attaque choisi par les indépendants afin de ne pas se faire surprendre, une fois de plus, par le PJD. Il faut dire que depuis 2011, date à laquelle les islamistes ont bouleversé l’échiquier politique en prenant le pouvoir, le RNI a pris de l’embonpoint. A force de conviction. Mais surtout grâce à son secrétaire général, Aziz Akhannoukh, qui a su en faire l’une des formations politiques les plus en vue du moment, et qui joue crâ- nement sa chance pour remporter les législatives en septembre pro- chain.
Par D. William
A près deux élections législatives raflées par le Parti de la justice et du développement (PJD), les autres for- mations politiques comptent bien faire tomber les islamistes de leur piédestal. Le Rassemblement national des indépendants (RNI), en particulier, affûte ses armes. Il vient de boucler sa tournée natio- nale d'échanges et d’information durant laquelle il a présenté son «Programme des indépendants» (www.fnh.ma). Du terrain, écouter les doléances
L’un des défis de Akhannouch est de se débarrasser de l’étiquette de «formation politique éli- tiste» qui colle à la peau de son parti.
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