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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
DU 23 & 24 DÉCEMBRE 2021
www.fnh.ma
Tourisme
◆ Le fonds spécial Covid-19 contraint de jouer les prolongations pour soutenir un écosystème profondément sinistré. ◆ L’Etat devrait cependant aller plus loin s’il veut limiter la casse et sauver des milliers d’emplois. Etat d’urgence absolu !
du secteur ont des dossiers devant les juridictions de commerce, et la plu- part d’entre eux sont actuellement en situation d’insolvabilité. Pour tenter de trouver des solutions, le ministère du Transport et de la Logistique et les asso- ciations et syndicats professionnels du transport touristique au Maroc ont tenu
une réunion le 14 décembre cou- rant. Objectif : discuter des facili- tés supplémentaires, au profit des professionnels, liées au paiement des échéances des prêts dans le cadre des concertations en cours avec le Groupement pro- fessionnel des banques du Maroc (GPBM), ainsi que la prolongation de la validité de l’exploitation des autorisations des véhicules.
Les indicateurs touristiques étaient dans une orienta- tion favorable, qui a été brutalement stoppée par les res- trictions imposées du fait de l’appari- tion d’Omicron.
Même désolation du côté de la Fédération des loueurs d’automobiles sans chauffeurs au Maroc (FLASCAM). «Notre activité est au bord de l’asphyxie. 3.200 entreprises ont déjà déclaré fail- lite, soit 30% du secteur. Ce niveau doit augmenter davantage du fait que la plupart des entreprises ont perdu plus de 90% de leurs fonds propres. Sous l’effet des décisions de justice (affaires d’impayés) ou pour réduire la flotte afin de maîtriser les charges, plus de 27.000 véhicules ont été vendus», nous confiait récemment Tarik Dbilij, le président de la Fédération. Plus globalement, malgré cet environ- nement hostile, les indicateurs tou- ristiques étaient cependant dans une orientation favorable, qui va néanmoins être freinée par les restrictions impo- sées du fait de l’apparition d’Omicron. Ainsi, après une hausse de 201,7% au titre du troisième trimestre 2021 qui a coïncidé avec la réouverture des frontières nationales, les recettes tou- ristiques ont maintenu leur évolution positive au cours du mois d’octobre
voyages… Au point que le fonds spé- cial de gestion de la pandémie Covid- 19 a été de nouveau sollicité, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ayant notamment annoncé l'offre d’une indemnité forfaitaire au profit des sala- riés et stagiaires de plusieurs acteurs exerçant dans certains sous-secteurs du tourisme, et qui ont été impactés par la crise (voir encadré). Le soutien du fonds est certes impor- tant, puisqu’il permet au secteur de pouvoir encore préserver certains emplois, mais il reste insuffisant par rapport aux sévères pertes subies par les opérateurs touristiques. Avec comme conséquences la faillite de plu- sieurs acteurs parmi les agences de voyages, les loueurs de voitures, mais également au niveau du transport tou- ristique où les procédures judiciaires se sont multipliées. D’ailleurs, selon la Fédération nationale du transport touristique (FNTT), 40% des opérateurs
L’ écosystème touristique est le grand perdant de cette crise sanitaire qui perdure depuis presque deux ans maintenant. Balloté entre les effets du confine- ment, des restrictions de déplacements et les fermetures des frontières, le secteur s’embourbe dans une crise dont il ne semble pas prêt de sortir. L’apparition du variant Omicron, avec comme conséquence la suspension des liaisons aériennes à destination du Maroc, a annihilé les tout derniers espoirs des opérateurs de limiter la casse en profitant des festivités de la fin d’année. Au contraire, les nouveaux variants ajoutent de l’invisibilité à un secteur déjà sinistré, où les opérateurs tirent le diable par la queue. Et tout l’écosystème est touché : les hôtels, le transport touristique, les agences de Par D. William
Le soutien du fonds Covid- 19 est certes important, mais il reste insuffisant par rapport aux sévères pertes subies par les opéra- teurs touris- tiques.
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