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INVITÉ DE LA RÉDACTION
FINANCES NEWS HEBDO
VENDREDI 29 JUILLET 2022
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Gestion des réserves de la CNSS par la CDG
◆ La Caisse retrouve ses niveaux d’avant pandémie en termes d’activité. ◆ Ses plus-values latentes lui permettent d’absorber les chocs. ◆ Le choix de la gestion des placements par la CDG est préjudiciable pour le régime. Un retour à la normalité plus que souhaité
Sur la partie AMO, poursuit-il, « nous avons essentiellement des fonds obligataires. Nous sommes aussi un peu sur des fonds diversifiés, mais sur des proportions extrêmement faibles. En gros, nous avons une politique globale de placement qui est extrêmement prudente. Et même comptablement, nous avons aujourd'hui des plus-
de ses réserves dans le marché actions dans les introductions en Bourse ou autres opérations particulières, ou même dans l’immobilier à Casablanca…», relève le patron de la CNSS. Selon lui, «le choix de la CDG se justifiait à un moment, dans les années 70 quand les marchés financiers n’étaient pas organi- sés et qu’il n’y avait pas de régu- lateur. Cette situation, qui était justifiée à l’époque, a cessé de l’être depuis au moins 25 ans». Sur ce sujet de retour à la nor- malité dans la gestion des pla- cements, le DG de la CNSS assure que les choses avancent. Pour autant, toute solution doit préserver les intérêts des uns et des autres. «Je suis plutôt confiant que l’on arrivera à régler ce problème plutôt rapi- dement» , soutient-il. En attendant, rappelons que les réserves de la CNSS déposées à la CDG sont passées de 59,1 milliards de DH à fin 2019 à 60,8 milliards de DH à fin 2020, soit une croissance de 2,8%. Cette augmentation est due à la capitalisation des produits financiers pour un montant de 2 milliards de DH. Les taux de rendement des réserves dépo- sées à la CDG ont enregistré une baisse de 2,12%. Pour leur part, les réserves AMO gérées par la CDG ont atteint un montant de 2,5 milliards de DH en 2020, en hausse de 8,5%, s’expliquant par l’importance des montants des cotisations encaissées en 2019. En 2020, le taux de rendement net des réserves AMO se situe à 3,68% contre 4,33% en 2019. ◆
values latentes qui sont très confortables et qui nous permettent de pas- ser les chocs sans aucun problème». Signalons que la perfor- mance réalisée au cours
Pour Hassan Boubrik, «il faut que la CNSS revienne à une gestion normale de ses réserves et de ses placements».
de l’année 2020 se situe à 5,08% dans le compartiment OMLT contre 7,17% en 2019. Tandis que les compartiments OCT et monétaire ont réalisé respec- tivement une performance de 2,92% et 2,35%. Gestion des placements Boubrik est également revenu sur le vieux et épineux dossier de la gestion de ses réserves par la CDG. Pour lui, «il faut que la CNSS revienne à une gestion normale de ses réserves et de ses placements. Il faut simple- ment revenir à la normalité et dire que les placements d’un régime doivent d’abord être faits dans l’intérêt de ce régime et de ses adhérents. Cela est un élé- ment important dans la péren- nité et l’équilibre à moyen long terme du régime». Cette situation unique -peut-être même au monde- est préjudi- ciable pour le régime général. «Imaginez si la CNSS avait inves- ti il y a 20 ou 25 ans une partie
notamment une baisse de la masse salariale déclarée. Mais, heureusement, aujourd’hui nous retrouvons plus que le niveau de février 2020 (juste avant le confinement : ndlr). Les chiffres à fin mai nous le confirment». En termes de placement, la CNSS, comme tous les inves- tisseurs sur les marchés finan- ciers, a subi le double impact : augmentation des taux d’intérêt et baisse du marché actions. Toutefois, Boubrik explique que «nous avons la chance de ne pas être un investisseur à court terme. Nous nous inscri- vons dans une perspective long termiste» . En outre, renchérit- il, « nous avons des placements qui sont extrêmement pru- dents. Sur le régime général, ce sont des dépôts à la CDG. Ainsi, si le taux de rémunération baisse, c’est parce que les taux d'intérêt des bons du Trésor baissent».
L a crise sanitaire a eu un impact considérable sur les organismes de prévoyance à travers le monde. Au Maroc, les indicateurs 2020 de la CNSS sont révélateurs des effets de la pandémie sur l’économie maro- caine. La masse salariale glo- bale déclarée à la CNSS indique une baisse de 4,3% entre 2019 et 2020, passant de 157 à 150 milliards de DH. Quant au mon- tant des cotisations, il a accusé un recul de 5,6%, portant le montant des cotisations dues à 22,5 milliards de DH. Invité de la rédaction de Finances News Hebdo, le Directeur général de la CNSS, Hassan Boubrik, a affirmé que «la Covid a eu un choc sur la CNSS. Pas uniquement au niveau placement, mais éga- lement en ce qui concerne l’activité et les cotisations, avec Par Y. Seddik
Les réserves de la CNSS déposées à la CDG sont passées de 59,1 milliards de DH à fin 2019 à 60,8 milliards de DH à fin 2020.
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