UN PAS EN A ENTRAÎNÉ UN AUTRE
Huit questions de notre rédacteur à Martin Voegelin
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Cher Martin, peux-tu nous parler de ton « expérience vocationnelle » ? Comment es-tu devenu responsable d’une organisation chrétienne ?
Pendant des années, j’ai trouvé le terme « vocation » difficile à appréhender. Je l’associais à quelque chose de dramatique. Bien sûr, c’est un de ses aspects... mais j’ai appris que Dieu me guidait manifestement « autrement ». Très tôt, j’ai commencé à prendre exemple sur Jésus, puis les étapes se sont succédé, non sans luttes, mais toujours avec de nouvelles certitudes et confirmations. C’est ce qui s’est passé quand on m’a deman- dé de prendre la direction de SAM global.
Martin Voegelin, 74 ans, marié avec Esther, 2 enfants, 5 petits-enfants – Après un apprentissage et le sémi- naire théologique de Chrischona, Martin s’est enga- gé dans le travail auprès des jeunes de l’église FEG Suisse ; de 1985 à 2003 en tant que responsable de SAM global (à l’époque AME), puis de 2003 à 2010 en tant que responsable de l’AEM Suisse, ainsi que dans le développement de Global Focus comme responsable jusqu’en 2016. Aujourd’hui encore, il s’investit dans les domaines du conseil, de l’accom- pagnement spirituel et du soutien des projets et par- tenaires en Chine.
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À quoi aimes-tu penser en repensant à ce que tu as initié et mis en place pour l’ancienne Alliance Missionnaire Évangélique de 1985 à 2003 ?
À BEAUCOUP de choses ! Des relations croissantes entre nous, avec des partenaires locaux et des églises européennes qui nous soutiennent. L’identification avec notre mission com- mune a grandi, nous avons vécu une période où les églises et les communautés ont manifesté beaucoup d’inté-
rêt, y compris des candidatures pour des longs termes à l’étranger ! Cela a (malheureusement) diminué par la suite. Des événements clés : la fête du cen- tenaire en 1989 avec des délégués de toutes nos régions d’engagement, le processus de fusion avec nos amis
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Que ferais-tu différemment au- jourd’hui ? « On est toujours plus intelligent après
SAM global doit rendre l’amour de Dieu visible.
coup. » Cela vaut aussi pour moi ! Néan- moins, je suis très reconnaissant que nous ayons toujours pu discuter et prendre des dé- cisions importantes en équipe. Nous avons
également pu en assumer les conséquences ensemble, sur- tout lorsqu’elles n’aboutissaient pas aux résultats escomptés. Notre président de longue date, Silvano Perotti, disait souvent : « Nous décidons selon la lumière que Dieu nous a donnée. »
francophones en romandie, France et Belgique, ainsi qu’une réorientation et une restructuration assez profonde à la fin des années 90. Dans quelle mesure les rencontres avec des personnes sur le terrain et tes visites à l’étranger t’ont-elles marqué ? En élargissant mon image de Dieu et l’horizon de mes ex- périences ! La communauté interculturelle et le fait d’être en- semble à la recherche de Dieu créent un « élargissement du cœur » dans le bon sens du terme. J’ai pris de plus en plus conscience de ma dépendance des autres. Les expériences difficiles m’ont mis au défi, mais la lutte commune et la solida- rité m’ont énormément enrichi.
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La coopération au développement motivée par le chris- tianisme est devenue une caractéristique forte de SAM global. Que penses-tu de cette évolution ?
Dès le début, la coopération au développement motivée par le christianisme a été une partie naturelle de l’engage- ment, surtout dans les domaines de l’éducation, de la forma- tion professionnelle et de la santé. Les structures, les définitions
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