dans une logistique considérable et intégré le digital, à un niveau extrêmement poussé (nous y investissons annuellement 5% de notre chiffre d’affaires, soit 100 millions d’euros) : cela nous permet de faire de plus en plus d’as- sistance visuelle à distance depuis nos centres. Nous avons aussi lancé un logiciel de gestion de voyage, où l’on obtient toutes les données concernant les employés de nos clients, en déplacements professionnels ; ils peuvent aussi être géolocalisés s’ils le souhaitent. Des universités comme Harvard, Oxford, les grandes écoles françaises, qui sont devenues des acteurs importants de la mobilité, ont à tout instant des milliers d’étudiants à l’étran- ger, des milliers d’autres chez eux, et tous ces jeunes passent par le digital, l’instantané. Il faut être de plus en plus réactif. Avec la covid, la santé est devenue un facteur de continuité de business : l’aviation, qui s’est arrêté de voler durant l’épidémie, en est un bon exemple. La santé est devenue un facteur de continuité, de survie, non seulement pour l’in- dividu, mais aussi pour l’entreprise, ce qui est nouveau. Nous avons une division consulting qui aide les entreprises à mettre en place leur plan santé. La barrière qui existait entre le tra- vail au bureau et la maison a explosé, alors que tout le monde souhaitait la maintenir, mais la covid a changé la donne de manière pérenne : il n’y aura plus de retour en arrière, du moins à court terme. Aujourd’hui l’entrepri- se est en charge de veiller à ce que le salarié puisse travailler chez lui dans des conditions qui ne créent pas un stress trop fort. La santé mentale est devenu un énorme sujet : depuis la covid, il y a deux fois et demi plus de pro- blèmes de santé mentale, non résolus. Le dia- gnostic reste un point difficile, soit parce que l’individu ne veut pas l’accepter, soit parce que l’entreprise ne s’en rend pas compte Les jeunes sont très touchés, qui ont eu cette incroyable malchance de ne pouvoir suivre leurs cours et se sont désocialisés. Les gens qui vivent seuls ou dans des conditions de logement difficiles ont aussi été plus touchés que les autres. Nous essayons actuellement de créer des mécanismes qui permettent de faire un premier diagnostic, qui soit sans “douleur”.
Notre groupe est passionné par ce qu’il fait : il y a là une communauté d’un niveau formi- dable, qui peut compter sur 1400 médecins dans le monde ! Tout évolue tout le temps, et de plus en plus vite. Il y a clairement une détérioration de la situation géopolitique. International SOS, en tant qu’organisation, change très vite aussi, de même que l’expertise qu’elle offre à ses clients. Nos experts doivent anticiper les évolu- tions en matière de risques et proposer des solutions qui vont diminuer ces mêmes risques. Notre problème est toujours une question de choix : faire le bon choix et devenir leader dans ce domaine. Je suis très attaché au leadership, notre spécialité étant de travailler à l’international. C’est assez unique parce qu’en matière de santé la plupart des entre- prises raisonnent de manière domestique, alors que les systèmes sont très différents d’une région du monde à l’autre. Cette façon de travailler en transversale fait partie de notre identité. International SOS has 14,000 employees in 85 countries and a turnover of €2 billion. Its activities are in the fields of health and safe- ty. The group's mission is to protect the employees of NGOs, governments and compa- nies around the world and to do everything possible to save lives, both on a daily basis and
~C L A S S & R E L A X L I F E S T Y L E M A G A Z I N E - B U S I N E S S - 2023 ~
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