Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc
Du 28 décembre 2020 - 8 DH - N° 1004
PREMIERHEBDOMADAIREDE L'INFORMATIONFINANCIÈREAUMAROC
Directeur de la publ ication : Fatima Ouriaghl i
Partenariat public-privé Quels avantages pour la relance ?
OPCI
Les banques liquéfient leur patrimoine immobilier
Ali Skandre, membre du Directoire de BMCE Capital Conseil
P. 16 à 18
P. 14
Plus de 2 Mds de dirhams rapatriés jusqu'à présent ! ! P. 10/11 RÉGULARISATION SUR LES AVOIRS DÉTENUS À L'ÉTRANGER
Situation épidémiologique
Sahara marocain
Pourquoi les chances restent maigres dans le privé Augmentation des salaires en 2021
Les chiffres trompeurs du coronavirus
«La position de neutralité de la Mauritanie lui a porté préjudice»
P. 26
El Moussaoui El Ajlaoui, professeur universitaire
P. 40/41
Maroc-Israël
Hausse du chômage
Vers un renouveau des relations économiques
Quel risque sur la qualité de l’emploi ?
● Les chiffres actuels semblent biaisés et ne donnent pas une lecture fidèle de la situation épidémiologique. P. 22/23
P.24
P. 31
Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massi ra El Khadra, Casablanca - Tél. : ( 0522) 98.41.64/66 - Fax : ( 0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma
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OMMAIRE S
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Actualité Voyons voir : Covid-19 : P…. d’année 2020 !
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Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde
Bourse & Finances Point Bourse Hebdo : Récit d’un mois mouvementé
Régularisation sur les avoirs détenus à l'étranger : Plus de 2 Mds de dirhams rapatriés jusqu'à présent ! Entretien avec Zaineb Amzazi : Fonds de garantie des EEP , l’opération ONCF décortiquée par CDG Capital OPCI : Les banques liquéfient leur patrimoine immobilier Entretien avec Ali Skandre : Partenariats publics-privés, quels avantages pour la relance ? Entretien avec Jamaleddine Eljamali : «Le GCAM réitère son engagement pour l’accompagnement du secteur agricole national» 9 10 12 14 16 20
Editorial
Par Fatima Ouriaghli
VIVEMENT 2021 !
2 020 restera pour long- temps gravée dans la mémoire collective. Elle fut éprouvante, pour ne pas dire exécrable. La covid-19 est passée par là. Elle a semé sur son chemin des centaines de milliers de morts (exactement 1.742.423 au matin du 25 décembre) et une pro- fonde détresse sociale et psy- chologique. Elle a chahuté les systèmes sanitaires et conduit les gou- vernements à tripatouiller, sans concession, les libertés indivi- duelles. Elle a mis à genou l’économie mondiale et poussé des millions de personnes à errer sur le pont du chômage. Elle a aussi profondément redé- fini tous ces dogmes et prin- cipes quasi inamovibles qui constituaient les socles des relations économiques interna- tionales. « L’expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs », disait Oscar Wilde. Et les gou- vernements ont tiré plein d’en- seignements de cette pandé- mie, car le coronavirus leur a renvoyé en pleine figure les fra- gilités et défaillances des poli- tiques publiques qu’ils initiaient jusque-là. Le coronavirus les a humanisés, si tant est que l’on peut s’expri- mer ainsi, les poussant à ériger en priorité absolue la protection et la sécurité des citoyens : la VIE au détriment de la vie éco-
nomique. Le coronavirus les a tout sim- plement tirés de leur monde illusoire pour leur rappeler que le monde d’aujourd’hui et de demain devrait être régi autre- ment, avec de nouveaux para- digmes. Ils ont donc appris à être réac- tifs en s’affranchissant des démarches procédurières. Ils ont appris à être créatifs et innovants. Ils ont su prendre Le coronavirus a rap- pelé à nos gouver- nants que le monde de demain devrait être régi autrement, avec de nouveaux paradigmes. la mesure de ce qu’impliquait cette pandémie. Mais nos gouvernants retombe- ront-ils dans leurs travers une fois la crise sanitaire passée ? Nous espérons que non. Car alors que l’arrivée du vaccin signe l’espoir de retrouver une «vie normale» et de booster des économies pendant trop long- temps sclérosées, ils ont tout intérêt à s’approprier l’assertion d’Oscar Wilde.
Economie Situation épidémiologique : Les chiffres trompeurs du coronavirus Maroc-Israël : Vers un renouveau des relations économiques Logement social : Vers un changement de paradigme Augmentation des salaires en 2021 : Pourquoi les chances restent maigres dans le privé Comptes extérieurs : Les dessous d’une amélioration en 2021 CJEM / Entrepreneuriat : Les Junior-entreprises tiennent leur troisième congrès sous le thème du digital Entretien avec Zineb Razmi : «Grâce au digital, nous avons accueilli la communauté internationale des Junior-Entreprises» Hausse du chômage : Quel risque sur la qualité de l’emploi ? Transaction numérique : Un pas de plus vers la signature électronique
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E-learning : Une tendance qui a chamboulé l’éducation Entretien avec Jamyl Mamri : Accompagnement digital,
«Dans tout projet de transformation, l’humain est l’élément central» Entretien avec Bouchra Hajij : Un vent nouveau souffle sur la CAVB
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Focus Agricole Génération Green : De nouveaux atouts pour faire émerger une classe moyenne rurale 38 L'univers des TPME Moral des patrons de TPME : L’optimisme est de mise pour 2021 39
Politique Sahara marocain : Programme de formation au profit de la presse marocaine Entretien avec El Moussaoui El Ajlaoui : «La position de neutralité de la Mauritanie lui a porté préjudice»
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Développement durable Bornes de recharge intelligentes : La ville de Benguérir choisie pour la fabrication Projets renouvelables en Afrique : Lancement de l’initiative BID-Masen
Bonne année à tous ! u
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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions &Développement : DavidWilliam • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Momar Diao, Youssef Seddik, Badr Chaou, Khalid Aourmi • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique &maquettiste : Abdelillah Chamseddine •Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Salma Benmakhlouf, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sapress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05
V OYONS VOIR
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Covid-19 P…. d’année 2020 !
Par D. William
“J e vous s o u - haite une a n n é e 2 0 2 0 pleine de bonheur, de santé et de réussite». Des cen- taines de millions de per- sonnes ont prononcé ou écrit ces quelques mots fin décembre 2019. Mais voilà, entre le souhait et la réa- lité, le coronavirus s’est insidieusement incrusté. Il a tué, ruiné des familles, mis à genou et détricoté toutes ces théories, conve- nances et dogmes qui régis- saient l’économie mondiale, bouleversé notre quotidien
et, surtout, profondément changé la vision que l’on avait sur ce monde. Ce virus, qui laisse dans son sillage une trainée de souffrance et de douleur, et aussi minuscule soit-il, nous a appris à revenir à l’essentiel : l’humilité. Mais aussi à nous interroger sur le sens profond de notre avenir sur cette planète. Retrouverons-nous un jour notre vie d’avant, faite parfois d’insouciance, de désinvolture ? Pourrons- nous un jour avoir toutes ces interactions sociales qui donnent sens à notre existence et qui nous dif-
férencient des animaux ? Pourrons-nous, enfin, VIVRE, libéré des mailles du confinement, couvre-feu et autres mesures restric- tives ? Nul prévisionniste, aussi talentueux soit-il, n’aurait la
prétention d’apporter des réponses à ces interroga- tions. Car, jusqu’à présent, la Covid-19, qui avance sous une chape de mystère, a déjoué tous les pronostics. Dans ce tunnel sombre, il y a néanmoins une lueur d’espoir : le fameux vac- cin. Adoubé par certains, mais craint, voire honni par d’autres. A-t-on néanmoins le choix de s’en passer, au regard notamment de ce qu’est devenu notre quotidien, de tous ces mois de question- nements, privations, souf- france et de détresse psy- chologique ?
Rendons-nous bien compte que nous n’avons eu que 2 mois de «vie» en cette année 2020 ! Souvenons- nous aussi que, pendant un certain temps, la planète entière est restée figée, avec des populations terrées entre quatre murs, aban- donnant l’espace public au profit des animaux errants; la nature reprenant ainsi son droit, exonéré des assauts dévastateurs de l’Homme. Oui, 2020 était une p… d’an- née. Une raison de plus pour vous souhaiter une année 2021 autrement meilleure, faite de SANTE, BONHEUR et PROSPERITE. ◆
Durant cette année, le coronavirus a lais- sé dans son sillage une trainée de souf- france et de douleur.
oui , je souhaite m’abonner à cette offre spéciale pour 1 an BULLETIN D’ABONNEMENT Mon abonnement comprend : ❑ 48 numéros Finances News hebdo & 2 numéros du Hors-série. Voici mes coordonnées : ❑ M ❑ Mme ❑ Mlle Nom/Prénom : ................................................................................... Adresse : ............................................................................................ Ville : ............................. Code Postal : ............................................ Tél : ........................................ Fax : ................................................. E-mail : ............................................................................................. Mon règlement ci-joint par : ❑ Chèque bancaire ou virement bancaire à l’ordre de JMA Conseil : Banque Populaire, Agence Abdelmoumen, Compte N° 21211 580 5678 0006-Casablanca - (Maroc)
Ç A SE PASSE AU MAROC
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L e Maroc a acquis 65 millions de doses des deux vaccins qu’il a choisis, selon le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb. Selon lui, les préparatifs pour le lancement de la campagne nationale de vaccination ont atteint un stade «très avancé». Rappelons que la population ciblée s'élève à 25 millions de personnes. ■ Covid-19 : Le Maroc acquiert 65 millions de doses de vaccin
FMI : Le Maroc rembourse 936 millions de dollars par anticipation
El Otmani Le gouvernement «mobilisé derrière SM le Roi»
L e Maroc a procédé le 21 décembre 2020 au remboursement par antici- pation au FMI d’un montant de 651 millions de DTS (Droits de tirage spéciaux), soit l’équivalent de près de 936 millions de dollars américains ou 8,4 milliards de dirhams. Cette opération sera effective le 8 janvier 2021. Il est à rappeler que dans le cadre de sa réponse proactive à la crise de la pandémie de la Covid-19, le Royaume avait procédé le 7 avril 2020 à un tirage sur la ligne de précaution et de liquidité pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars américains, remboursable sur 5 ans, avec une période de grâce de 3 ans. A présent, et après l’effort de mobilisation exceptionnel du Trésor, avec notamment deux émissions sur le marché financier international, l’encours des AOR (Avoirs
officiels de réserve) du Maroc a atteint un niveau confortable qui lui permet de couvrir au-delà de sept mois de ses importations de biens et services, une situation qui devrait se maintenir à moyen terme. Ce rachat anticipé permet de soulager les engagements financiers futurs du pays tout en réduisant le coût, grâce en par-ticulier aux conditions très favorables de la der- nière émission du Trésor à l’international. Cette opération ne manquera pas non plus de renforcer la confiance des investisseurs et des marchés dans notre économie. Par ailleurs, cette opération a été unanime- ment saluée par les membres du Conseil d’administration du FMI lors de sa réunion du 18 décembre, à l’occasion de l’examen du rapport des consultations au titre de l’article IV pour le Maroc. ■
L e chef du gouverne- ment, Saad Eddine El Otmani, a réaffirmé la «mobilisation permanente du gouvernement derrière SM le Roi Mohammed VI dans toutes Ses initia- tives lancées au service des intérêts suprêmes du Royaume» . Selon lui, la question de
l’intégrité territoriale et de l’unité nationale a connu des tour- nants majeurs, notamment après la déclaration de l’Adminis- tration américaine reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Le chef du gouvernement, qui se félicite des dernières réa- lisations de la diplomatie marocaine, insiste également sur l’importance et l’urgence de la mobilisation nationale autour de la question du Sahara marocain et des autres questions, qu’elles soient internes, telles que le développement et la justice sociale, ou externes. ■
Investissements : L'ONCF mobilise 2,7 Mds de DH pour 2021
L ' Office national des chemins de fer (ONCF) vient de tenir son Conseil d'administration, en mode visiocon- férence, sous la présidence du ministre de l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara. Dans ce cadre, le Directeur général de l’ONCF, Mohamed Rabie Khlie, a précisé que face à cette conjoncture exceptionnelle, l’Office a été amené à se réinventer et à innover pour progresser tout en s’enga- geant à agir autrement et plus efficacement vis-à-vis de ses parties prenantes. Pour autant, l’Office prévoit une baisse du chiffre d’affaires 2020 limitée à -30% grâce à la résilience des activités Fret et Phosphates, avec en toile de fond un plan
ambitieux d’optimisation de ses charges ayant permis d’atténuer le poids de cette baisse du chiffre d’affaires. En cela, les budgets d’exploitation et d’in- vestissements 2021 ont été élaborés en tenant compte des orientations de la circu- laire du ministère des Finances en termes de relance économique post COVID-19 et s’appuient sur les hypothèses de reprise progressive des activités Voyageurs, grâce notamment à la campagne imminente de vaccination, ainsi que sur la continuité de la croissance pour les activités fret et logis- tique. Ces budgets prévoient pour l’année 2021 un chiffre d’affaires de 3,1 milliards de DH et des investissements de 2,7 milliards de DH. ■
1.658 C'est le nombre de sites e-marchands actifs recensés par le CMI sur les 12 derniers mois, contre 1.171 une année plus tôt, soit une extension de +41,6%.
Le chiffre de la semaine vous est proposé par
Ç A SE PASSE EN AFRIQUE
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Campagne agricole 2020-2021 : Le Sénégal table sur une hausse de la produc- tion céréalière
Kenya : Un déficit budgétaire
Ethiopie Les élections fixées au 5 juin 2021
dépassant les prévisions
Crise sanitaire : La Mauritanie demande l’annulation de sa dette exté- rieure devenue insoutenable L e ministère de l’Économie et de la Promotion des sec- teurs productifs (MEPSP) de la Mauritanie a demandé l’annulation de la dette extérieure du pays, devenue difficile à supporter en raison de la pandémie de la Covid-19 et de ses répercussions économiques pour les pays à faibles revenus. Dans le prolongement du moratoire sur le service de la dette des pays à faibles revenus et dans un contexte marqué par la A u Kenya, le déficit budgétaire 2020/2021 pourrait dépasser les prévisions de 7,5% annoncées en juin par le gouvernement. Cette nouvelle estimation est notam- ment due aux mauvaises performances attendues en termes de recouvrement des recettes pour l'exercice financier qui touche à sa fin. Selon le ministre des Finances, Ukur Yatani, cette prévision pessimiste est due à des recettes qui s'an- noncent en baisse par rapport aux objectifs fixés au début de l’année fiscale qui a débuté en juillet. Si aucun chiffre n’a été communiqué par rapport au nouveau déficit budgétaire prévu, le ministre Yatani indique que plu- sieurs mesures sont déjà envisagées pour y faire face. « Il se pourrait que le gouvernement se contente de réduire certaines dépenses, en particulier celles concernant les pro- jets qui avancent lentement », a-t-il indiqué. ■
L e ministère sénégalais de l'Agriculture et de l’Equipement rural table sur une production céréalière de 3.811.894 tonnes pour la campagne agricole 2020- 2021, soit une hausse de 38% par rapport à l’année précédente. « Pour la campagne agricole 2020-2021, la production prévisionnelle céréalière est estimée à 3.811.894 tonnes, soit une hausse de 38% par rapport à 2019-2020 et une hausse de 54% par rapport à la moyenne des cinq dernières années », a-t-il indiqué à l’agence de presse sénégalaise (APS). ■
L’ Ethiopie organisera le 5 juin 2021 ses élections législatives et régionales, a annoncé vendredi la Commission électorale éthiopienne (NEBE), qui avait repoussé pour cause d'épidé- mie de coronavirus ce scrutin prévu en 2020. Ce report avait notamment contri- bué à accroître les tensions entre le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed et la région dissidente du Tigré (Nord), contre laquelle une opération militaire a été lancée le 4 novembre. Vendredi, NEBE a publié sur son compte Facebook un calendrier - sans aucun commentaire - des élec- tions, qui fixe au 5 juin la date du scrutin. Ce calendrier précise notamment que les électeurs pourront s'inscrire sur les listes électorales du 1 er au 30 mars 2021. ■
Le Nigéria pourrait ne plus disposer de pétrole d'ici 30 ans
crise sanitaire liée à la Covid-19, le G20 a souhaité cet été qu’un certain nombre de pays, au sein desquels figure la Mauritanie, engagent des négociations avec leurs créanciers publics et privés en vue de réduire le poids de leur dette, préserver leurs capacités budgétaires, et ainsi mieux répondre aux besoins sanitaires et sociaux des populations. ■
A u niveau actuel de ses réserves pétrolières, le Nigéria pourrait ne plus disposer de pétrole d'ici 30 ans, a indiqué la National Petroleum Investment Services (NAPIMS, filiale de la NNPC). Sans découverte de nouveaux gisements, les réserves actuelles estimées à 37 mil- liards de barils pourraient s'épuiser sur les trois décennies, voire 4 décennies au maximum dans un contexte où la produc- tion devrait s'accélérer à 2,3 millions de barils par jour dès 2023, selon les objectifs du gouvernement fédéral, a indiqué Bala Wunti, le Directeur général, au cours d'un webinaire sur la gestion des actifs pétro- liers. ■
Ç A SE PASSE DANS LE MONDE
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L'UE et le Royaume-Uni parviennent à un accord post-Brexit
L’ Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sont parvenus à un accord définissant les modali- tés de leur partenariat post-Brexit, notamment dans le domaine commercial, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Lors d'une conférence de presse, von der Leyen s'est félicitée de la conclusion de cet accord qu'elle a qualifié d'équilibré» et «juste». A quelques jours de la fin de la période de transition (31 décembre), Bruxelles et Londres ont réussi à sur- monter leurs divergences, en particulier sur le sujet de la pêche, évitant de justesse un «no deal». Les deux parties ont intensifié ces derniers jours les
négociations pour trouver un terrain d'entente sur cette question qui demeurait le dernier point d'achoppement des pourparlers post-Brexit. ■
Apple compte se lancer dès 2024 dans la production de voitures électriques
A pple progresse dans la techno- logie de conduite
autonome et se fixe pour objectif de produire dès 2024 une voiture de tou- risme susceptible d’être équipée de sa propre technologie de batte- rie électrique, ont dit à Reuters des personnes informées du projet.
Chine : Enquête contre Alibaba pour pratiques
monopolistiques
L es autorités chinoises de la concur- rence ont annoncé l'ouverture d'une enquête contre le géant du commerce en ligne Alibaba pour «suspicion de pra- tiques monopolistiques». L'Administration d'Etat pour la régulation des marchés a également annoncé avoir contac- té Ant Group, leader mondial du paiement en ligne, pour des questions de «supervision», moins de deux mois après que Pékin a annulé à la dernière minute l'introduction en Bourse de cette filiale d'Alibaba. L'enquête constitue un coup de tonnerre dans le monde des affaires chinois où Alibaba et son charismatique patron Jack Ma sont des symboles de la réussite technologique de l'empire du Milieu. L e vaccin contre la Covid-19 déve- loppé par Pfizer et BioNTech «peut être utilisé chez les personnes de 16 ans et plus, du fait de son efficacité et de son profil de tolérance satisfaisant» , a estimé la Haute autorité de santé (HAS) en France. L'avis de l'autorité sanitaire constituait la dernière étape réglementaire avant le début de la campagne de vaccination dimanche en France. « Nous confirmons que ce premier vaccin a bien une place dans la stratégie vacci- nale, au regard tant de son efficacité que de son profil de tolérance, ce qui est une excellente nouvelle », a déclaré la prési- dente de la HAS, Dominique Le Guludec,
Au cœur de ce projet baptisé Titan, qui a avancé par à-coups depuis 2014, figure une technologie innovante susceptible de diminuer «radicalement» le coût des bat- teries et d’augmenter l’autonomie des véhicules, selon l’une de ces sources. Ce projet a été relancé en 2018 avec le retour d’un ancien d’Apple, Doug Field, qui a travaillé pour Tesla. Deux personnes informées des projets d’Apple ont aussi déclaré qu’ils pourraient être retardés par la pandémie due au nouveau coronavirus, avec une production qui ne démarrerait pas avant 2025. ■
La suspension in extremis de l'entrée en Bourse d'Ant Group début novembre avait déjà provoqué la stupeur. Elle survenait quelques jours après un discours du patron d'Alibaba lors duquel le milliardaire avait critiqué l'action des régulateurs financiers. ■
Rebond historique de 16% du PIB
britannique au troisième trimestre
France : Feu vert à l'utilisation du vaccin Pfizer/BioNTech
L’ économie britannique a rebondi plus fortement qu’estimé initialement au troisième trimestre, après un trimestre précédent marqué par un confinement imposé pour tenter d’endiguer la pandémie de coronavirus. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 16,0% sur les trois mois à fin septembre, un chiffre record révisé à la hausse par rapport à l’estimation précédente de 15,5%. En rythme annuel, le PIB britannique s’est contracté de 8,6% au troisième trimestre. ■
lors d'un point-presse en ligne. Aussi, la campagne vaccinale qui a débuté dimanche, a essentiellement pour objec- tif de «réduire la mortalité et les formes sévères» de la maladie et «préserver le système de santé en France» , a-t-elle rappelé. ■
B OURSE & F INANCES
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Point Bourse Hebdo
Evolution de l'indice Masi depuis décembre 2019
Récit d’un mois mouvementé
◆ Lancement du nouvel indice MSI20, IPO de Aradei Capital, mutation du virus, reconnaissance de la souve- raineté du Maroc sur le Sahara par les USA…, le dernier mois de l’année a été très mouvementé sur le marché actions. Récit.
ché. Les séances qui ont suivi l’an- nonce, les investisseurs ont plutôt cherché à chiffrer les impacts de ce dossier, notamment sur la croissance économique et la capacité bénéfi- ciaire de certains secteurs. Il faut dire que cet évènement his- torique a relégué au deuxième plan le Conseil de Bank Al-Maghrib qui, pourtant, était très attendu par les investisseurs, et même l’introduction en Bourse de Aradei Capital. Comportement du marché Grâce à une hausse de 8,50% depuis novembre, le Masi a réduit ses pertes annuelles à 6,76% (au 24 décembre) contre 26,2% en plein choc bour- sier. La mutation du coronavirus au Royaume-Uni a affecté les indices qui ont vite rebondi. Pour leur part, les opérations de
reclassement de fin d’année ont dopé les échanges. Sur les cinq dernières séances (18 au 24 décembre), la cote a drainé 1,42 milliard de DH. Avec un volume de plus de 587 MDH, Bank of Africa a été le dossier le plus actif sur cette période, s'accaparant 41,33% des transactions. Notons que le nouvel indice MSI20, qui a la par- ticularité de représenter à la fois un mix de pondération entre la capitali- sation flottante et la liquidité, a pris de 2,68% à 926,06 points sur la même période. Ainsi, à l'exception de deux évolutions négatives (mines et les sociétés de portefeuille et holding), l'ensemble des indices sectoriels de la cote a bouclé la période dans le vert. Le Masi va-t-il finir l'année à l'équilibre, après une année extrême ? Bonne année et rendez-vous en janvier ! ◆
a provoqué de la volatilité, cette fois- ci pas sur les marchés américains, mais à la Bourse de Casablanca. Au lendemain de cette annonce, le marché actions a nettement grimpé de plus de 2%. La thématique «inves- tissements dans le Sahara marocain» était recherchée, avec une importante rotation de cash qui a profité essen- tiellement aux secteurs cycliques (ciments et banques en premier). D’autres informations relayées par la presse new-yorkaise (puis confirmées après la visite de la délégation amé- ricano-israélienne le 22 décembre au Maroc) indiquant que l'administra- tion américaine va investir plusieurs milliards de dollars au Maroc et en Afrique, ont également porté le mar-
D ans les esprits des opé- rateurs boursiers, l’année 2020 restera comme la plus violente et la plus imprévisible de l’his- toire de la Bourse de Casablanca. Plusieurs événements ont émaillé cette année atypique et le mois de décembre a été particulièrement plein de (bonnes ?) surprises. En effet, le marché, qui reprenait le chemin de la hausse depuis novembre, a été secoué à plusieurs reprises ces der- nières semaines. D’abord, le tweet choc de Donald Trump sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Par Y. Seddik
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La banque d’un monde qui change
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BOURSE & FINANCES
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Régularisation sur les avoirs détenus à l'étranger
◆ Les montants régularisés jusqu'à présent dans le cadre de l'amnistie sur les avoirs détenus à l'étranger dépassent 2 Mds de dirhams. Ce chiffre évolue quotidiennement. ◆ Banques et Office des changes fortement mobilisés malgré le contexte sanitaire qui complique l'opération. Plus de 2 Mds de dirhams rapatriés jusqu'à présent ! D ernière ligne droite pour l'opération de régularisation sponta- née au titre des avoirs et liquidités détenus à Par A. Hlimi
l'étranger, qui se termine le 31 décembre 2020 comme le stipule la Loi de Finances rectificative pour 2020. Une opération très peu média- tisée, puisque l'actualité a été dominée par la crise sanitaire, qui a en plus chamboulé plusieurs agendas en 2020, dont celui des amnisties fiscales. Le gouverne- ment en a prévu une demi-dou- zaine cette année pour permettre au Fisc de démarrer 2021 sur de meilleures bases avec le contri- buable (et vice-versa). L'opération de régularisation per- mise sur les avoirs détenus à l'étranger coïncide en plus avec la dernière année de transition avant l'entrée en vigueur de l'échange automatique de données fiscales entre le Maroc et l'Union euro- péenne prévue en 2022. Les banques s'activent pour la réussite de l'opération Un peu plus de 2 Mds de dirhams ont été régularisés jusqu'à pré- sent, selon des données obte- nues auprès de l'Office des changes, et le chiffre évolue quo- tidiennement, des fois dans des proportions importantes. Chez les banques, particuliè- rement chez les conseillers de la clientèle patrimoniale, c'est l'effervescence. Questionnées sur leur sentiment par rapport à cette opération, les banques la qualifient de réussite malgré le contexte sanitaire. «La réussite de ce type d'opérations repose sur
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près de 28 Mds de dirhams. Ce chiffre ne sera pas atteint cette année, mais l'allure de la courbe des déclarations sera à coup sûr identique. ... avant la levée du voile sur les données fiscales à l'étranger Le ministre des Finances a pro-
mis que cette amnistie sera la dernière avant l'entrée en vigueur de l’échange automa- tique de données de renseigne- ments sur les comptes finan- ciers. Et la Loi de Finances 2021 le confirme, puisqu'aucune déro- gation de la sorte n'a été adop- tée. Concrètement, cela va
permettre à l’administration fiscale marocaine, en 2022, d’avoir connaissance de tous les comptes bancaires détenus directement ou indirectement par des résidents fiscaux maro- cains à l’étranger. Le gouverne- ment compte principalement sur cette donnée pour convaincre les plus récalcitrants. ◆
la confiance entre l'administra- tion fiscale et les contribuables. Les banques assurent un rôle d'intermédiaire et nous devons donc transmettre cette confiance de part et d'autre. Ceci passe par des rencontres physiques entre la clientèle et nos équipes, chose que nous ne pouvons pas assurer en ce moment» , nous dit un responsable du secteur ban- caire non autorisé à commenter publiquement l'opération avant son bouclage. Autre contrainte évoquée, plusieurs dossiers présentés sont complexes et demandent des dérogations spé- ciales de l'Office des changes que les banques doivent négocier pour leurs clients. Ce qui retarde les procédures malgré une mobi- lisation soutenue du personnel de l'Office des changes. Le traite- ment à distance, les limitations de déplacement au Maroc et depuis l'étranger ainsi que la complexité de plusieurs dossiers retardent à leur tour ces procédures. Les 48h fatidiques.... Mais les opérateurs sont una- nimes : tout se jouera les 30 et 31 décembre. Les banquiers gardent en tête l'accélération des dénouements lors des dernières journées de l'amnistie fiscale de 2014, où près de 8 Mds de dirhams ont été régularisés. A l'époque, l'opération avait permis à près de 20.000 contribuables, particuliers et entreprises, de déclarer un montant surprise de Outre l'amnistie sur les avoirs détenus à l'étranger, d'autres opportunités de régularisa- tions étaient possibles cette année et confirmées dans la Loi de Finances rectificative. Il s'agit notamment des décla- rations rectificatives d'impôts, les chèques en bois et aussi les revenus locatifs et les avoirs en cash. Pour l'heure, les autorités dépouillent et classent ces dossiers avant de pouvoir en estimer l'ampleur. Les autres amnisties de 2020
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de route pour la réforme du secteur ferro- viaire marocain. La dernière levée obligataire de l’ONCF s’inscrit dans le déploiement de cette feuille de route et vise une mise en adéquation du profil de la dette avec le profil des actifs d’infrastructures ferroviaires. CDG Capital a donc joué plusieurs rôles à plusieurs niveaux dans cette opération : conseiller stratégique, structureur, placeur et dépositaire. D’abord en tant que conseiller stratégique de l’ONCF, CDG Capital a accompagné l’Office, avec la Caisse centrale de garantie et le ministère de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, dans le cadre de la structuration de l’opération de mise en place du cadre conventionnel.
S’agissant d’une première natio- nale, et à plus d’un titre-premier finan- cement garanti par le FGEEP et première mise en place d’une garan- tie CCG sur le marché des capi- taux –, l’opération ONCF représentait un «standard» de mise en œuvre.
S’agissant d’une première nationale, l’opération ONCF représentait un «standard» de mise en œuvre.
Fonds de garantie des EEP
L’opération ONCF décortiquée par CDG Capital ◆ CDG Capital a mis sur les rails la première opération de financement garan- tie à travers le Fonds de garantie des établissements et entreprises publics (FGEEP). ◆ Cette opération a permis à l’ONCF de boucler un emprunt obligataire portant sur 2 milliards de dirhams, à taux fixe, d’une maturité de 30 ans amortissable avec 15 ans de délai de grâce. ◆ Zaineb Amzazi, directeur Debt & Equity Finance au sein de la banque d'af- faires, a accepté de revenir pour Finances News Hebdo sur le déroulement de l’opération. Entretien.
Ensuite, en tant que co-conseiller financier et co-placeur, CDG Capital a accompagné l’ONCF dans les démarches de validation réglementaires auprès de l’AMMC et l’ou- verture et la présentation de ce nouveau mécanisme de garantie auprès des inves- tisseurs, pour leur permettre d’avoir une lecture complète de la garantie octroyée par la CCG pour le compte du FGEEP et sa pérennité, notamment dans le cadre de la transformation annoncée de la CCG. CDG Capital a donc été le lien entre les inves- tisseurs, d’un côté, l’ONCF, le MEFRA et la CCG, de l’autre. F.N.H. : Pouvez-vous nous décrire la structuration et les caractéristiques de l’opération ? Z. A. : L’emprunt obligataire de l’ONCF est assorti de la nouvelle garantie du Fonds de garantie des établissements et entre- prises publics géré par la Caisse centrale de garantie pour le compte de l’Etat. Ce fonds de garantie, créé par le Comité de veille éco- nomique, et doté de ressources financières permettant de faire face à ses engagements en garantie, a pour objectif de garantir les levées de financement des établissements
opérations associées. Dans le cadre de l’accompagnement de l’ONCF, CDG Capital s’est vu confier une mission plus élargie. Au-delà du conseil financier, CDG Capital a accompagné l’ONCF dans les propositions de refonte de son schéma institutionnel, consacré par la signature d’un protocole d’accord avec l’Etat en juillet 2019 et une véritable feuille
Propos recueillis par Y. Seddik
Finances News Hebdo : Quel rôle a joué CDG Capital dans l’opération ? Zaineb Amzazi : CDG Capital, de par son ADN et son positionnement, a accompagné depuis plusieurs années les grands opéra- teurs nationaux dans la définition de leurs stratégies financières et l’exécution des
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et entreprises publics. Dans ce cadre, l’emprunt obli- gataire de 2 milliards de DH émis par l’ONCF a été structuré en 2 tranches. Une 1 ère tranche à 30 ans amortissable, avec 15 ans de période de grâce, et une 2 ème tranche à 15 ans amortis- sable. L’emprunt obligataire a été sur- souscrit à quasiment deux fois et alloué exclusivement à la tranche 1, permettant ainsi de répondre pleinement à l’objectif de reprofilage de la dette ONCF, en adéquation avec les durées de vie des actifs d’infrastruc- tures ferroviaires. Le taux de sursouscription dénote, par ailleurs, et malgré le contexte actuel, notamment la forte pression sur la liquidité et les taux, de l’adhésion des investisseurs au nouveau méca- nisme de garantie à travers le FGGEP. F.N.H. : Quelles sont vos ambitions et votre offre actuelle pour accompa- gner le secteur public dans l’effort de relance ? Z. A. : La crise sanitaire, de par son envergure, a été un catalyseur et un accélérateur de solutions de relance pour notre économie. Les acteurs de la sphère publique, de par leur poids dans l’économie natio- nale et les chantiers structu- rants qu’ils portent (notamment les chantiers d’infrastructures), représentent un maillon de transmission important du plan de relance national. Dans ce cadre, notre offre aux acteurs du secteur public se construit à différents niveaux. Un premier niveau, direct, qui des besoins de l’acteur public. Dans ce cadre, nous œuvrons à la consolidation de notre offre autour de missions d’accom- pagnement des acteurs publics dans la définition/revue de leurs schémas institutionnels et leurs déclinaisons en stratégies de relève des modalités d’accompagnement
financement, dans un contexte de rationalisation et d’optimisa- tion du rôle de l’Etat. Par ailleurs, notre offre s’élargit davantage afin d’intégrer des structurations de financement, les nouvelles donnes de réparti- tion des risques liés notamment aux nouveaux modes de finan-
cement étatiques et d’ouverture vers le privé. L’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI ainsi que les nouveaux schémas de finance- ment et de garantie mis en place pour les acteurs publics nous incitent à réfléchir à de nou- veaux modèles financiers opti-
misant les engagements et les risques portés par les EEP. Un second niveau d’offres, cen- trées sur les entreprises sous- traitantes -TPME nationales- et s’appuyant sur les acteurs publics et visant la définition de modèles de transmission opti- misée de la relance. ◆
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OPCI
Les banques liquéfient leur patrimoine immobilier
◆ En ces temps de crise, les OPCI s’avèrent un outil efficace pour sécuriser ou doper les résultats des banques et des assu- rances. ◆ Les transferts de biens immobiliers des banques vers les OPCI se succèdent depuis peu. Florilège des toutes pre- mières opérations.
Les opé- rations de transfert d’actifs vers les fonds immobiliers se sont suc- cédé entre fin 2019 et fin 2020.
qui permettra aux banques et aux investisseurs institutionnels de diver- sifier leurs placements et profiter d'un couple rendement/risque optimisé. Premiers effets constatés Les banques, premières bénéficiaires des OPCI, ont déjà constaté les effets dans leurs comptes. Les opérations de transfert d’actifs vers des fonds immobiliers se sont succédé entre fin 2019 et fin 2020. Dernier exemple en date : BMCI, qui a obtenu le 24 décembre l’agrément de l’AMMC pour lancer son OPCI «Cleo Pierre SPI- RFA» , dont la gestion et la structu- ration a été confiée à REIM Partners, avec pour objectif d’y loger une par- tie du patrimoine immobilier de la banque. Le montant de l’opération n’a, quant à lui, pas été divulgué. Le management a, par ailleurs, indi- qué que la décision de constituer un OPCI avec une société de gestion indépendante, REIM Partners, contri- buera au développement de cette nouvelle classe d’actifs au Maroc. Quelques jours avant BMCI, le Groupe bancaire BCP a annoncé avoir trans- féré plus d'1 milliard de DH d’actifs vers le fonds Patrimoine Premium SPI-RFA lancé par la société de ges- tion d'OPCI Africa Stone Management, filiale du groupe bancaire. «Les opéra- tions entre la BCP et sa filiale Africa Stone Management ont été concréti-
Sanad qui ont recouru en premier aux fonds immobiliers. Ils avaient apporté 4 actifs à un OPCI géré par AjarInvest. Cette opération a permis à l’assureur de générer une plus-value de 222,27 MDH. La col- laboration entre Atlanta-Sanad et Ajarinvest a été opérée au deu- xième semestre de l'année 2019, donnant naissance à plusieurs chan- tiers permettant la mise en place d’un OPCI dédié regroupant une partie des actifs immobiliers qu'elles détiennent pour une valeur immo- bilière estimée de 441 MDH (273,76 MDH pour Atlanta et 167,24 MDH pour Sanad). La contre-performance des marchés financiers et la baisse du niveau des dividendes ont largement été compensées par la génération de plus-values issues de la création par la compagnie d’un OPCI au pre- mier semestre 2020. La compagnie a dégagé un résultat consolidé en hausse de 5,6% comparativement à juin 2019. Atlanta-Sanad ne cache pas son ambition de se positionner parmi les pionniers de ce nouveau marché et de profiter des avantages fiscaux qu'offre ce nouveau véhicule d'investissement, tout en valorisant les actifs en location appartenant au groupe et en profitant de l'exter- nalisation possible de la plus-value latente. ◆
sées par l’agrément AMMC de l’OPCI Patrimoine Premium SPI-RFA auquel la BCP et les BPR avaient apporté 170 agences représentant une valeur de cession de l’ordre d’un milliard de DH» , selon la banque. La banque explique par ailleurs que Africa Stone Management poursuivra son travail d’accompagnement et de création de valeur en faveur de partenaires de la BCP cherchant à optimiser la ges- tion de leur patrimoine immobilier et à créer de nouvelles opportunités et perspectives de rentabilité. CIH Bank avait également annoncé, dans sa communication financière à fin 2019, la création d’un fonds OPCI, géré par AjarInvest (qui en détient 4 pour le moment). Le lancement de ce fonds a eu un double impact sur les comptes de la banque, à savoir : un impact sur les comptes sociaux, avec une plus- value de cession de 338 MDH, et un autre sur le bilan, à travers une baisse des immobilisations de 96 MDH et une hausse des titres et prises de partici- pation de la banque de 434 MDH. Ainsi, CIH Bank a pu constater dans ses comptes sociaux un résultat brut d'exploitation de 1,2 milliard de DH, en progression de 51,6% suite à la réalisation de cette opération. Atlanta/Sanad : pionnier chez les assureurs Chez les assureurs, c’est Atlanta et
Par Y. Seddik
S ièges sociaux, bureaux de filiales, agences,…etc, les banques et les assurances ont un stock d’immobilier et de foncier important. Un stock qui a toujours pesé sur leur bilan, alors qu’elles n’ont pourtant pas vocation à détenir de la pierre. Car, lorsqu’elles souhaitent dévelop- per des agences, les banques sont très souvent amenées à les acheter. Elles se retrouvent donc à la tête d’un patrimoine foncier, un peu sans le vouloir. En plus de la titrisation (peu utilisée), les Organismes de place- ment collectif en immobilier (OPCI) sont venus offrir une grande marge de manœuvre aux entreprises dési- rant liquéfier leur bilan. Ce nouveau mécanisme leur permet de financia- riser rapidement leur bilan en trans- férant leurs biens immobiliers vers des fonds OPCI. En contrepartie, ces sociétés financières allègent leur bilan, les pressions sur leurs capitaux propres et disposent de liquidités immédiates. Des plus-values sont également engrangées dans la foulée lors de l'apport des biens, d'autant qu'elles seront exonérées jusqu'en 2023. Autre avantage : les OPCI représen- teront une nouvelle classe d'actifs,
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Partenariat public-privé
Quels avantages pour la relance ?
◆ Présentés par l’Etat comme des outils «innovants» pour le financement de l’économie, les partenariats public-privé peuvent s’imposer comme une solution de choix pour la relance économique en limitant le recours à l’endettement. ◆ Le point avec Ali Skandre, membre du Directoire de BMCE Capital Conseil, filiale spécialisée de BMCE Capital, qui intervient depuis plus de 15 ans dans la structuration et la mise en œuvre de projets PPP au Maroc et en Afrique subsa- harienne.
des citoyens marocains un service et une pres- tation de qualité. Enfin, les recours aux PPP per- mettent à l’Etat marocain de se recentrer sur ses prérogatives et de mobiliser son énergie et ses ressources dans d’autres domaines (sécurité, défense, etc.). F.N.H. : En face, comment intéresser les investisseurs institutionnels à cette classe d'actifs ? A. S. : Les investisseurs institutionnels natio- naux ont un rôle primordial à jouer dans le développement des PPP. Tout d’abord, il est intéressant de relever qu’au Maroc, comme dans d’autres pays, les investisseurs institution- nels sont actuellement relativement cash positif, et sont par conséquent à la recherche de nou- veaux véhicules d’investissement structurés à même de répondre à leurs exigences en termes de rendement, de diversification et de sécu- rité d’investissement. Ensuite, vu la conjoncture économique actuelle qui se caractérise par la conjonction de deux facteurs économiques: (i) le ralentissement du marché boursier et (ii) des taux obligataires relativement bas, les institutionnels nationaux se sont tournés vers l’infrastructure car elle présente un profil risque- rendement plus intéressant. En effet, il est important de rappeler que les ins- titutionnels nationaux sont à la recherche d’une source de revenu à long terme, et ce afin de couvrir les paiements des pensions de retraites futures, par exemple. Ils sont ainsi généralement disposés à renoncer à une rémunération de leur investissement sur le court terme, notam- ment pendant les périodes de construction, afin
L’intérêt grandissant du Maroc pour les PPP et leur développement s’explique par les nombreux avantages qu’offre cet outil de financement. Nous pouvons citer à titre d’exemple les avan- tages suivants : • Renforcement des infrastructures écono- miques et sociales ainsi que la fourniture des services, sans peser sur les finances publiques; • Interlocuteur unique pour l’autorité publique; • Possibilité pour l’Etat de bénéficier de l’exper- tise, des capacités d’innovation et de finance- ment du secteur privé pour réaliser des projets publics; • Création d’une dynamique économique et ren- forcement du lien entre l’Etat et le privé. Il est clair aujourd’hui que par rapport à un endettement classique, le recours au PPP per- met principalement de bénéficier de l’expertise et de l’expérience des opérateurs nationaux et internationaux (expertise technique, juridico- financière, etc.), et ce pour offrir à l’ensemble
Propos recueillis par A. Hlimi
Finances News Hebdo : Le Maroc veut inscrire l'année 2021 sous le signe de la relance. Dans ce cadre, le gouverne- ment compte s'appuyer en partie sur les partenariats publics-privés pour finan- cer cet effort d'investissement. Quels sont pour l'Etat les avantages des PPP par rapport aux autres sources de finan- cement, la dette en l'occurrence ? Ali Skandre : Les infrastructures jouent un rôle déterminant dans la croissance économique de notre Royaume. Leur développement per- met de remplir les missions de prestations de service sd’utilité publique (transport, énergie, santé, éducation, et autres), entraînant un essor socioéconomique direct à travers la création d’emplois, l’accès à l’eau potable, l’électrifica- tion rurale et indirectement par l’amélioration de la productivité des agents économiques, notam- ment par la réduction des coûts logistiques ou coûts énergétiques. De par leur nature, les infrastructures, très capitalistiques, sont généralement réalisées par des entités publiques et financées par le bud- get de l’Etat. Toutefois, face aux contraintes budgétaires et au poids de la dette publique, les Etats ont de plus en plus recours pour le développement, l’exploitation et la maintenance de ces infrastructures au financement par des opérateurs et investisseurs privés au travers de partenariats publics-privés (PPP).
Les projets de PPP répondent par- faitement à la logique de diversi- fication pour les institutionnels, tout en permettant de bénéficier d’un rendement intéressant.
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de bénéficier de cash-flows plus importants par la suite. Dans ce sens, les projets de PPP répondent parfaitement à la logique de diver- sification des sources d’investis- sements pour les institutionnels, tout en permettant de bénéficier d’un rendement intéressant et en adossant les revenus futurs long terme à leur emplois (paiement des cotisations retraites, etc.). F.N.H. : Le cadre réglemen- taire est-il propice au déve- loppement de cet outil ? A. S. : Dans la perspective de créer un environnement favorable à la multiplication des projets en par- tenariats publics-privés, le Maroc s’est toujours doté d’un arsenal juridique adapté à même de dyna- miser cet outil de développement. A ce titre, la Chambre des repré- sentants a adopté en janvier 2020 le projet de loi n°46-18 modifiant et complétant la loi n°86-12 relative aux contrats de partenariat public- privé. La loi n°46-18 a apporté plu- sieurs amendements importants à notre sens. A titre illustratif, il est utile de noter ainsi l’élargissement du champ d’application aux autres personnes publiques, particulière- ment les collectivités territoriales et les personnes morales de droit public relevant desdites collecti- vités, étant donné que ces entités sont chargées de réaliser une part importante des investissements publics (investissements commu- naux etc.). De plus, une gouvernance adap- tée aux spécificités régionales et locales et l’institution d’une «Commission nationale de partena- riat public-privé» auprès du Chef du gouvernement figurent également parmi les amendements apportés et adoptés récemment. Par ailleurs, deux autres amen- dements ont été introduits par la loi n°46-18. Le premier concerne la simplification du processus de l’offre spontanée et de clarifica- tion des conditions de recours à la procédure négociée. Le second amendement est relatif à l’harmo- nisation des dispositions de la loi avec celles des lois sectorielles qui
prévoient le recours aux contrats de PPP. Enfin, comme le souligne le minis- tère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administra- tion, parallèlement aux ajustements introduits dans la loi, les textes réglementaires actuels seront revus en fonction des amendements pré-
cités et de nouveaux textes seront adoptés pour la mise en œuvre des nouvelles dispositions, notamment en ce qui concerne les PPP au niveau local, la gouvernance suite à l’institution de la Commission nationale, etc. Il est clair à notre sens que ce cadre réglementaire, incitatif et attractif,
permet de définir une gouvernance appropriée aux contrats de PPP et d’attirer les investissements directs étrangers et privés domestiques. Il permet également de créer un dialogue constructif permettant à terme de faire émerger un flux continu de projets structurants pour le pays.
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POUR NE RIENRATER DE LABOURSE @bourse_news @boursenews www.boursenews.ma Bourse news
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tures numériques, etc. A ce titre, le dispositif des PPP permettra aux secteurs non marchands de développer et de moderniser des infrastructures essentielles (notamment dans les secteurs de l’éducation et de la culture), tout en étalant le financement de l’autorité publique sur une longue période. Toutefois, une réelle réflexion devra être menée pour proposer à l’investisseur privé des mon- tages bancables et rentables. F.N.H. : Enfin, parlez-nous du Track record de BMCE Capital Conseil en la matière et de vos ambitions futures sur les PPP ? A. S. : BMCE Capital Conseil intervient depuis plus de 15 ans dans la structuration et la mise en œuvre de projets PPP au Maroc et en Afrique subsaharienne en conseillant aussi bien les entités publiques ou parapubliques que les opé- rateurs privés. Dans le domaine portuaire, nous avons conseillé de nombreux opérateurs portuaires pour les concessions des terminaux à conteneurs du port de Tanger Med (HPH, NYK Line, Evergreen, etc.). Dans le domaine des infrastructures éner- gétiques, nous avons conseillé l’ONEE dans le cadre du projet de la centrale électrique de Jorf Lasfar (unités 5&6), et plus récemment dans le cadre de l’extension du contrat de PPA des uni- tés 1-4 de la même centrale électrique. Dans le domaine de l’éclairage public, nous avons conseillé avec succès le groupement Citelum (filiale du groupe EDF) et Nabilum dans le cadre de la mise en place d’une Société de déve- loppement local (SDL) pour la gestion et l’exploi- tation de l’éclairage public de la ville de Fès. Nous sommes également intervenus pour le compte de la wilaya d’Agadir pour la gestion déléguée du transport urbain par autobus ainsi que dans certains projets de gestion de déchets. Nous avons ainsi acquis une expérience pro- bante dans le domaine des PPP, et ce dans différents secteurs d’activités et pour différents clients, publics et privés, nationaux et internatio- naux, qui nous permettent aujourd’hui de nous positionner sur les futurs projets PPP au Maroc et à l’international. Nous sommes convaincus du fort potentiel de ce créneau au cours des prochaines années et nous ambitionnons de maintenir notre position de banque d’affaires leader sur ce segment stratégique d’activité. D’abord, en accompagnant la stratégie natio- nale de relance économique du pays, ensuite en exportant notre expertise, notamment en Afrique subsaharienne (via notre banque d’af- faires panafricaine BoA Capital) où les besoins en infrastructures et en projets PPP sont égale- ment extrêmement importants. ◆
BMCE Capital Conseil a notamment conseillé l’ONEE dans le cadre du projet de la centrale électrique de Jorf Lasfar (unités 5&6).
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F.N.H. : Quels sont à votre avis les risques liés à ce type de solutions pour les différentes parties prenantes ? A. S. : Les PPP constituent certes un outil de développement intéressant pour le Royaume du Maroc, mais il est important de noter qu’il ne constitue pas la «solution miracle» à tous les projets. Il est primordial que les projets devant être réalisés sous forme de PPP répondent à un certain nombre de critères d’éligibilité (taille du projet, évaluation préalable, etc.). La réussite ou l’échec d’un projet PPP trouve son origine quasi exclusivement dans la phase de préparation en amont et dans la structuration technico-juridico-financière adoptée. Ainsi, il est important d’accorder une attention particulière notamment aux risques suivants dans la phase de préparation et de structuration : • Partage des risques entre opérateurs privés et entité publique; • Eléments de confort/garanties apportés par l’autorité publique; • Critères de bancabilité du projet; • Retour sur investissement accordé aux opéra- teurs privés; • Suivi et contrôle des objectifs de performance fixés dans le contrat. Ainsi, une mauvaise structuration du projet PPP peut entraîner un échec total et occasionner ainsi une perte de temps (temps de préparation, mise en œuvre, etc.), de fonds (fonds propres injectés, quid du paiement des différentes dettes, etc.) et un risque réputationnel important (risque de mécontentement des citoyens qui
ne bénéficient plus du service, risque d’image pour l’opérateur privé, etc.). Il est ainsi primor- dial de s’entourer des bons conseils (Banques d’affaires, cabinet d’avocat, experts techniques, etc.) pour optimiser les chances de succès des projets PPP. F.N.H. : Certains secteurs et établisse- ments publics ont développé une véri- table expertise dans l'utilisation des PPP, quand d'autres ne semblent pas encore les privilégier (les secteurs sociaux par exemple). Est-ce un frein culturel ou est-ce lié au couple ren- dement/risque peu intéressant de ces projets ? A. S. : Conscient de la place importante qu’oc- cupent les infrastructures, le Maroc a mis en place une stratégie ambitieuse visant à les développer à travers de grands chantiers dans le secteur de l’énergie (centrale solaire Noor de Ouarzazate, projet éolien de Tarfaya, centrale thermique de Safi, etc.), du transport (Port de Tanger Med I et II, etc.) et des services à la col- lectivité (gestion des déchets, etc.). Les contrats de PPP au Maroc portent aujourd’hui essentiellement sur les secteurs marchands, compte tenu de leur forte contribu- tion au tissu économique national. Bien que le recours aux PPP soit toujours nécessaire dans le secteur marchand, l’enjeu se situe désormais dans l’élargissement de cette formule aux ser- vices publics non marchands : écoles, hôpitaux, théâtres, éclairage public, parkings, infrastruc-
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