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ECONOMIE

FINANCES NEWS HEBDO

LUNDI 28 DÉCEMBRE 2020

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des subventions reçues par la fédération interna- tionale. Pour pérenniser notre activité, l’urgence est de trouver des financements. C’est désor- mais une priorité. Varier nos ressources financières est également important pour ne pas dépendre uniquement de la subvention de la FIVB. En cela, des change- ments s’imposent, à savoir : • Être en mesure de lever des fonds en fonction de nos besoins; • Être capable d’utiliser le numérique pour opti- miser la recherche de financement; • Former les dirigeants des fédérations natio- nales en marketing sportif et, plus généralement, en management des organisations sportives. • Créer un département marketing et des inves- tissements. Les revenus des contrats et accords d'investissement seront utilisés pour soutenir financièrement les pays africains. Le but de cette proposition est de chercher à accroître la capa- cité de financement de la CAVB. • Signature de contrats avec des entreprises internationales et des sponsors, comme la socié- té Mikasa, et certaines sociétés de vêtements pour arbitres, assistants administratifs, joueurs, ou toute nouvelle société et sponsor. F.N.H. : Quels sont les problèmes récur- rents que connaît le volley-ball sur le plan continental ? Quid du volley-ball féminin ? B. H. : Le volley-ball africain traverse une période de crise sans précédent, marquée par de nom- breux conflits qui freinent son évolution et dont nous sommes responsables pour n’avoir pas pu les éviter à temps, soit par l’absence d’un leader- ship visionnaire à la tête de notre institution ou par manque de moyens. A cet effet, nous avons mis en place un plan d’action pour la promotion et le développement du volley-ball et beach- volley qui s’articule autour de 7 secteurs : administration et finances; formation et développement des compétences techniques; équipements et installations spor- tives; organisation des compétitions; promotion du volley-ball et beach-volley; préparation des joueurs de haut niveau; et diversification des sources de financement et recherche les spon- sors. F.N.H. : Durant votre mandat, avez-vous prévu de vous pencher sur des problé- matiques comme le déficit d’infrastruc- tures, l’encadrement…? B. H. : Accroître l’aide destinée aux équipements pour favoriser l’accès à la pratique sportive d’un grand nombre en Afrique est aussi l’une de nos priorités. Nous devons faire de l’accès au volley-ball et au

◆ Présidente de la Fédération royale marocaine de volley-ball (FRMV), Bouchra Hajij est également la première femme marocaine et africaine présidente de la Confédération africaine de volleyball (CAVB). ◆ Elle nous dévoile, à cœur ouvert, les grandes lignes de sa nouvelle mission. Un vent nouveau souffle sur la CAVB

rente et saine. C’est aussi le fruit d'une stratégie concertée entre les différentes fédérations natio- nales qui souhaitent apporter du changement au niveau du top management de notre institution et encourager l’alternance et la démocratie. Je n’oublierais jamais la mobilisation des fédé- rations autour de ma modeste personne. Certes, ce n'est pas la campagne que nous avions pré- vue au début, car nous n’avons pas pu terminer la tournée de toutes les zones à cause de la pandémie. Mais nous avons pu tout de même continuer nos réunions par visioconférence. Cette victoire est le fruit d’une stratégie et d’une lecture des leaders africains qui ont visé juste. Ils étaient confrontés au choix du président le plus apte pour le développement de la Confédération. F.N.H. : La CAVB a-t-elle actuellement des moyens financiers et techniques suffisants pour vous permettre de mener à bien votre programme ? B. H. : Aujourd’hui, la CAVB dépend uniquement

Propos recueillis par Ibtissam. Z.

Finances News Hebdo : Vous avez rem- porté haut la main la présidence de la CAVB. Selon vous, à quoi est dû ce plé- biscite ? Bouchra Hajij : Tout d’abord, je vous remer- cie pour l’intérêt que vous portez au sport en général. Permettez-moi de vous signaler que le mot «plébiscite» me dérange un peu. Lorsqu’on compare une élection à un plébiscite, il y a une connotation péjorative, dans la mesure où il est considéré comme un dispositif qui ne laisse pas un choix libre aux électeurs, comme si l’on for- çait la main aux votants. Certes, la victoire était écrasante à une forte majorité de 42 pays contre 12 pour le président sortant. Mais il faut recon- naître que le mérite revient à certains présidents de fédérations, mais également à un groupe de leaders africains qui ont décidé de gérer les affaires de la Confédération avec une gouver- nance efficace et une gestion sportive transpa-

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