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DEVELOPPEMENT DURABLE

FINANCES NEWS HEBDO

LUNDI 28 DÉCEMBRE 2020

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ENBREF

Projets renouvelables en Afrique

Lancement de l’initiative BID-Masen

Gare à la hausse de la température et au déclin des précipitations ! L e DEPF Policy Brief de décembre 2020 intitulé : «Le Maroc à l’épreuve du changement climatique : situation, impacts et politiques de réponse dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture» , apporte un éclairage édifiant sur l’impact du changement climatique, entre autres, sur la température et la pluviométrie. Le document révèle que depuis le début du 20 ème siècle, le Maroc a enregistré une augmentation de sa température moyenne annuelle de l’ordre de +1,5°C. Ce réchauf- fement, observé sur l’ensemble du terri- toire, est particulièrement marqué sur les 30 dernières années, avec une hausse de +0,42°C/décennie en moyenne depuis 1990. Ce qui constitue une valeur supé- rieure à la tendance moyenne sur l’en- semble des continents (+0,28°C/décennie). Le nouveau document fait également état d’un important déclin du cumul de préci- pitations de l’ordre de -20% en moyenne annuelle entre 1960 et 2018. La diminution est particulièrement marquée en hiver, avec -24% entre décembre et février, contre -14% sur l’ensemble de la saison pluvieuse (octobre à mars). «En considérant l’évolu- tion du cumul annuel des précipitations sur un siècle, le caractère particulièrement sec des 40 dernières années apparaît assez nettement» , alertent les auteurs du nou- veau rapport. A noter que la tendance à la hausse des jours consécutifs secs est ainsi relative- ment marquée sur le centre du pays et légère sur le Nord-ouest du Royaume. Par ailleurs, les façades maritimes méditerra- néenne et atlantique ont enregistré une augmentation de l’intensité des pluies. Au final, il ressort du DEPF Policy Brief que le changement climatique se manifeste déjà au Maroc, avec un climat plus chaud et sec et une extension vers le Nord du pays des zones arides à semi-arides, au détriment des zones semi-humides. ◆ Evolution du climat marocain

◆ Le tandem BID-Masen vise le renforcement des capacités de production d’électricité d’origine renouvelable en Afrique, tout en accélérant le dévelop- pement d’un savoir-faire local.

Le dévelop- pement des énergies renouvelables en Afrique requiert un engagement fort de la part de l’ensemble des acteurs concernés.

L a Banque islamique de développement (BID) et Masen ont procédé au lancement effectif de l’initiative visant à catalyser le développement de projets d’énergies renouve- lables dans les pays membres de la BID en Afrique. Lors d’un évènement virtuel organisé au mois de décembre, auquel ont pris part de nombreux ministres africains en charge de l’Ener- gie, plusieurs projets ont été présentés. Il y a lieu de citer trois centrales solaires au Niger pour une capacité totale de 30 MW, le projet de 3 centrales solaires avec stockage, entre autres à Djibouti, la centrale solaire Franceville pour une capacité de 150 MW et le pro- jet hydroélectrique FE II d’une capacité de 36 MW au Gabon. A cela, s’ajoute la centrale solaire

thermique d’une capacité de 50 MW au Sénégal. Masen et la BID informent que d’autres projets seront également pro- posés dans les prochains mois par le reste des pays membres de la Banque. «Le dévelop- pement des énergies renouve- lables à l’échelle de l’Afrique requiert la mobilisation des ressources nécessaires et la mise en place des mécanismes appropriés, intégrant les avan- tages de la coopération Sud- Sud. Il requiert en parallèle un engagement fort de la part de l’ensemble des acteurs opérant dans le domaine », dixit Mansur Muhtar, vice-président de la BID. Mustapha Bakkoury, PDG de Masen, a fait savoir que la BID et Masen ont conçu une ini- tiative en rupture avec les para- digmes existants. Pour cause, le projet commun de la BID

et Masen est adapté aux spé- cificités des pays candidats. En clair, l’initiative commune œuvre à renforcer les capaci- tés de production d’électricité d’origine renouvelable, tout en accélérant le développement d’un savoir-faire local capable de porter de manière autonome les projets futurs en Afrique. Il convient de mentionner que les ministres des pays africains, membres de la BID, ont mani- festé leur intérêt de proposer des projets candidats à l’initia- tive portée par la BID et Masen. Notons enfin que les deux enti- tés partenaires ont pour voca- tion de soutenir la préfaisabi- lité des projets retenus, qui, en cas de résultats probants, permettront de développer les- dits projets avec la mobilisa- tion de l’expertise technique de Masen. . ◆

Avec la participation de

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