F OCUS AGRICOLE
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JEUDI 9 & VENDREDI 10 NOVEMBRE 2023 FINANCES NEWS HEBDO
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Pommes de terre
◆ Les prix s’inscrivent dans un trend haussier. ◆ L’activité présente de nombreuses limites liées à la production, au conditionnement et à la distribution. Une filière pénalisée sur toute la chaîne de valeur
l’intérêt porté par les investis- seurs. Comme les autres acti- vités agricoles, elle dépend de la sécheresse même si elle est quasiment cultivée dans les zones irriguées. Cela a contraint le gouvernement à lui prêter cette année une attention particulière, à tra- vers la subvention des plants et l’accompagnement des agriculteurs dans leurs pro- jets. Généralement, l’activité est pratiquée dans de petites et moyennes exploitations com- prises entre 0,5 et 3 hectares. Le total de la superficie dédiée culmine à plus de 60.000 hec- tares, soit 25% des cultures maraîchères. Selon les sai- sons, la production évolue entre 1,7 million à 2 millions de tonnes/an. Géographiquement, la filière
est concentrée essentielle- ment dans les plaines atlan- tiques, car le climat est favorable et les ressources hydriques assez suffisantes. Elle est également cultivée dans les zones intérieures, notamment les périmètres irri- gués d’Al Haouz, de Tadla et de Fès-Saiss. Bien que l’activité ait connu une nette évolution, elle demeure pénalisée par dif- férentes contraintes tant au niveau de la production, du conditionnement, du stoc- kage que de la distribution. «Vu l’étroitesse des parcelles dédiées à la pomme de terre, la plupart des exploitants uti- lisent des techniques basiques pour la préparation du sol, des semis et des récoltes. Le matériel moderne étant trop cher, il est donc préconisé pour les grandes exploitations. Eparpillés, ces exploitants ne peuvent pas se constituer en coopératives ou associations
L’activité est également impactée par la faible utili- sation des plants certifiés et le manque de diversification de variétés. Elle reste aussi dépendante des importations de semences, notamment celle à forte aptitude de valo- risation. Les principales varié- tés utilisées au Maroc sont Nicola, Speunta, Desirée, Timate et Roseval etDiamant. «La filière présente un fort potentiel de développement tant pour le marché local qu’à l’international. A l’export, les produits marocains sont très appréciés et de nouveaux marchés sont investis, notam- ment en Afrique subsaha- rienne. Sur un autre registre, l’activité est une niche intéres- sante pour l’industrie agroali- mentaire. Elle présente des opportunités intéressantes qui sont peu exploitées. Le Maroc peut se positionner comme acteur régional de taille», souligne Abderrahim Mouhajir, conseiller agricole. Il relève que la filière demeure pénalisée par différentes contraintes qui limitent son essor, comme la faiblesse des unités frigorifiques. «Ces infrastructures permettent de mieux conserver les produits, réduire le taux de déperdition et conserver la qualité des produits. Cela devrait mieux réguler le marché afin d’évi- ter les fortes fluctuations des prix, tout en assurant l’inté- rêt des producteurs et des consommateurs», conclut Mouhajir. ◆
L a pomme de terre figure parmi les légumes les plus consommés dans le monde et au Maroc. Au cours de l’hiver dernier, elle a atteint des prix record, poussant l’Exécutif à res- treindre les exportations pour alimenter le marché local. Cette disposition a concerné également d’autres produits, particulièrement l’oignon et la tomate. Actuellement, les prix conti- nuent d’évoluer à la hausse. La pomme de terre, qui était commercialisée dans une fourchette entre 4 et 6 DH/kg, est proposée à 8 - 10 DH/kg. Pour différentes raisons, la filière a connu une fluctuation du rendement, et ce malgré Par C. Jaidani
Pour diffé- rentes rai- sons, la filière a connu une fluctuation du rende- ment malgré l’intérêt porté par les inves- tisseurs.
pour acheter les équi- pements de pointe et réaliser des économies d’échelle pour l’achat des intrants» , affirme M’hamed Médiouni, un exploitant dans la région de Oulad Ziane. «Outre la hausse sans cesse des coûts de
A l’export, les pro- duits marocains sont très appréciés et de nouveaux marchés sont inves- tis, notamment en Afrique subsaha- rienne.
production pénalisant les marges, les agriculteurs sont confrontés aussi à des diffi- cultés de commercialisation de leurs produits par la pré- sence d’un nombre important d’intermédiaires», poursuit-il.
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