FNH N° 1128

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 9 & VENDREDI 10 NOVEMBRE 2023

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Banques marocaines

◆ Fitch Ratings prévoit une amélioration des bénéfices des banques marocaines en 2024. ◆ Elle s'attend également à ce que le coût du risque reste globalement stable à 110 points de base en 2023-2024. Rentabilité record, coût du risque élevé A u cours du premier semestre de 2023, les banques maro- caines ont conti- nué à afficher une sance a été stimulée par des revenus plus élevés, notam- ment une hausse de 7% du produit net bancaire, résultant de taux d'intérêt sur les prêts atteignant leurs niveaux les plus élevés depuis 2017. moyen des sept plus grandes banques est passé à envi- ron 45% au premier semestre 2023, par rapport à environ 50% en 2022. Par Y. Seddik

des risques dans ces pays, incitant les banques à renfor- cer leurs provisions pour faire face à ces défis. La normalisation des charges de dépréciation vers les niveaux de 2019, que l'on pré- voyait d'atteindre d'ici la fin de 2023, prendra probable- ment plus de temps en raison des incertitudes économiques mondiales accrues et des risques élevés dans certains pays d'Afrique. La croissance du PIB réel au Maroc devrait atteindre en moyenne 3,3% en 2024-2025, mais l'inflation et les taux d'intérêt resteront élevés, ce qui exercera des pressions sur la solvabilité des emprunteurs. Les éventualités de croissance plus faibles que prévu dans la zone Euro ou de maintien de prix de l'énergie et des denrées alimentaires élevés pourraient peser sur les prévisions. Néanmoins, malgré ces défis, le ratio moyen de rentabilité des fonds propres annuali- sée (ROAE) des banques est passé à 10,8% au premier semestre 2023, par rapport à 8,7% en 2022. On s'attend à une amélioration continue en 2024, bien que des charges de dépréciation persistantes pourraient freiner une reprise plus vigoureuse. Dans l'ensemble, la résilience des banques marocaines face à un environnement écono- mique complexe et en évolu- tion démontre leur capacité à s'adapter et à prospérer, tout en restant exposées à des défis importants. Mais la vigi- lance reste de mise. ◆

Les charges de dépréciation annuelles des banques ont augmenté de 18% au premier semestre 2023 par rapport à l'ensemble de l'année 2022, portant le coût annuel moyen du risque à 110 points de base des prêts bruts. Toutefois, mal- gré cette augmentation, le ratio moyen des prêts en étape 3 est resté stable à 9,6%, le ratio moyen des prêts en étape 2 a légèrement augmenté à 8,6%, et le ratio moyen des charges de dépréciation par rapport au bénéfice opérationnel pré- alable à la dépréciation s'est amélioré, atteignant 31% au premier semestre 2023. Ces charges de dépréciation accrues ont été principalement dues à la provision pour le risque lié à la qualité des actifs, résultant de l'inflation élevée, de la hausse des taux d'intérêt et de la croissance modeste du PIB réel au Maroc. De plus, les banques panafricaines ont renforcé leurs provisions pour refléter les risques accrus liés à certaines de leurs opérations ailleurs en Afrique. Malgré la dynamique posi- tive, il convient de noter que Fitch a récemment abaissé la note de plu- sieurs pays o l'une ou plusieurs des banques marocaines opèrent, tels que l'Égypte, l'Éthiopie, le Ghana, le Kenya et la Tunisie. Cette décision a eu un impact sur la perception

reprise solide de leur renta- bilité, atteignant des niveaux record de bénéfices nets. Cette performance positive a été soutenue par des marges opé- rationnelles favorables, bien que des charges de déprécia- tion élevées aient tempéré une amélioration encore plus signi- ficative. Toutefois, la tendance positive devrait se maintenir au second semestre de 2023 et en 2024, grâce à des taux d'intérêt plus élevés et à la croissance du portefeuille de prêts. Selon une récente analyse de Fitch Ratings, les sept plus grandes banques du Maroc ont enregistré une augmen- tation de 28% de leur béné- fice net agrégé au premier semestre 2023. Cette crois-

Un facteur clé de la résilience des banques marocaines face aux défis économiques a été leur solide assise de finan- cement, largement alimentée par des dépôts bon marché en comptes courants et en épargne, qui représentent 77% des dépôts du secteur à la fin du troisième trimestre 2023. En revanche, il est important de noter que la réévaluation des actifs est plus lente que dans de nombreux marchés émergents, en raison des maturités relativement lon- gues, ce qui a contribué à freiner l'amélioration. Malgré cela, l'inflation en baisse et les mesures visant à réduire les coûts devraient contri- buer à réduire davantage les ratios coûts/revenus. Le ratio

Les charges de déprécia- tion annuelles des banques ont aug- menté de 18% au premier semestre 2023 par rapport à l'ensemble de l'année 2022.

Les sept plus grandes banques du Maroc ont enre- gistré une augmen- tation de 28% de leur bénéfice net agrégé au premier semestre 2023.

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