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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 9 & VENDREDI 10 NOVEMBRE 2023
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Projet de Loi Finances 2024
Le soutien au pouvoir d’achat, cible des propositions d’amendement A près la présentation du projet de Loi de Finances 2024, les remarques et les critiques n’ont pas tardé à venir. Elles émanent carburants a un effet direct sur le ren- chérissement du coût de la vie. Mais il n’existe aucune mesure dans le PLF 2024 pour atténuer cette tendance. Le membre du PJD avance des indi- cateurs alarmants au niveau de l’em- ploi, puisque le pays a perdu 280.000 postes entre 2022 et 2023, condui- sant le taux de chômage à passer de 11,4% à 13,5% entre le troisième tri- mestre de 2022 et celui de 2023. d’écarter la subvention accordée à la compensation, tout en augmentant la taxation de plusieurs produits de large consommation. Il donne des subventions d’un côté (en référence aux aides sociales directes) et les retire d’une façon indirecte à travers l’imposition des produits. Cela ne Par C. Jaidani
◆ La plupart des critiques du texte émanent des partis de l’opposition. ◆ Ils estiment qu’il n’apporte pas de solutions aux problématiques majeures, notamment la flambée des prix.
peut que paupériser une large partie de la population marocaine». Baâziz note par ailleurs que «les dis- positions concernant l’aide aux loge- ments exigeant un permis d’habiter de 2023 devraient porter atteinte à plusieurs entreprises immobilières et perturber le marché» . ◆
des partis politiques de l’opposition ou d’organisations syndicales et professionnelles. Pour Skalli Adoui, membre du PJD et président du Forum de développement des cadres et des experts, «le texte n’a pas apporté d’innovation majeure face aux effets d’une conjoncture difficile.
Pour sa part, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a, lors d’une réunion de son bureau politique, estimé que «les dispositions du PLF2024 ne reflètent pas les orientations tracées pour accompagner les chantiers structurants. La formation au livre a, à son tour, critiqué le gouvernement pour son «incapacité à faire face à la flambée des prix». Nabil Benabdellah, SG du parti, prône toujours le plafonnement des prix des carburants et la révi- sion de la taxation dédiée à ces produits, comme la baisse de la TVA et la TIC. De son côté, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a porté des critiques sévères au PLF 2024. Said Baaziz, membre du parti et de la com- mission des finances à la Chambre des représentants, a affirmé que le texte n’apporte pas de solutions aux problématiques socioéconomiques majeures que traverse notre pays, et qui nécessitent des mesures de toute urgence. «C’est un gouvernement adepte du libéralisme sauvage. Il est en train
Tant au niveau natio- nal qu’à l’internatio- nal, le contexte actuel manque de visibilité. L’esprit du PLF 2024 est similaire à celui de 2022 et 2023, qui n’ont atteint aucun objectif en matière de crois- sance ou de taux d’in- flation». Adoui, qui était par le passé député et président de la com-
L’esprit du PLF 2024 est similaire à celui de 2022 et 2023 qui n’ont atteint aucun objectif en matière de croissance ou de taux d’inflation.
mission de contrôle des finances publiques, estime que «le PLF 2024 est le troisième dans le mandat de ce gouvernement qui est en voie de n’honorer aucun de ses engagements électoraux» . Évoquant les rapports d’organismes indépendants natio- naux comme le HCP et le CESE, il a exprimé ses inquiétudes quant à la situation en perpétuelle dégradation des ménages marocains qui, «pour 81% n’arrivent pas à joindre les deux bouts sous l’effet de la flambée des prix». Il note que la hausse des prix des
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