BIEN-ÊTRE
WOHLBEFINDEN
MÉDITER POUR MIEUX DORMIR?
MEDITIEREN, UM BESSER ZU SCHLAFEN? Viele Menschen, die ihren Seelenfrieden (wieder) finden wollen, haben in den letzten Jahren die Meditation als probate Methode für sich entdeckt. Es erstaunt nicht, dass meditieren dem besserem Einschlafen Tür und Tor öffnet. Ist es ratsam, sich darin zu vertiefen?
Ces dernières années, la méditation s’est imposée comme une technique incontournable pour qui veut (re)trouver la paix de l’esprit. De là à affirmer qu’elle peut nous ouvrir les portes du monde de Morphée, il n’y a qu’un pas. Faut-il le franchir ?
Tous les méditants, quel que soit le courant qu’ils suivent, du zen à la méditation transcendantale, vous le diront : pratiquer en espérant ob- tenir un résultat — passer des nuits moins blanches, par exemple — est la meilleure façon… de ne jamais atteindre votre but. Mais alors, à quoi cela peut-il bien servir de méditer ? A vrai dire, dans cet exercice, on ne vise pas grand-chose. Il s’agit juste d’être totalement là, dans l’instant présent. Et cette tâche est suffisamment ardue pour que l’on s’y consacre entièrement, sans aucun but accessoire. En effet, lorsqu’on libère son esprit de toutes les contraintes et autres « Listes de Choses Urgentes à Faire » qui l’accaparent au quotidien, ce- lui-ci, au lieu de demeurer bien lisse comme un lac de montagne par une belle journée sans vent, s’agite. Des pensées nous assaillent, que
d’en avoir, car cela signifie que notre esprit est en train d’éliminer des stress », conclut-il. Inutile donc de se battre contre tout ce qui le traverse… Chaque type de médi- tation a son approche sur la question : la pleine conscience préconise de ne pas se laisser embarquer par ces pensées et de les regarder passer comme une vache regarde passer un train. Et dans le zen, lorsque le mental s’agite, on revient simplement au souffle et on se concentre sur sa posture — celle du Bouddha dans la statuaire, le fa- meux lotus.
transzendentale Meditation in Epalinges oberhalb von Lausanne. «Wenn man zu meditieren beginnt, tauchen viele Ge- danken auf», sagt er. «Wir neigen dazu, sie bekämpfen zu wollen oder uns zu sagen, dass wir «falsch» liegen. Weil wir oft denken, Meditieren sei ein Zustand, in dem wir keine Gedanken mehr haben. Das stimmt nicht, ganz im Gegenteil: Wir sollten froh sein, sie zu haben. Denn sie zeigen, dass unser Geist Stress abbaut», schliesst er. Jede Art von Meditation geht das Thema anders an: Achtsamkeit plädiert dafür, sich nicht vereinnahmen zu lassen, sondern bloss zuzuschauen – wie eine Kuh, die einen Zug vorbeifahren sieht. Wenn der Geist unruhig wird, kehren wir beim Zen einfach zum Atem zurück und konzentrieren uns auf unsere Hal- tung – wie eine Buddha-Statue im Lotus- sitz. Das bringt uns zurück zu den Anfän- gen dieser Praxis, die eng mit der origi- nalen Spiritualität des Ostens verbunden ist. Die indischen Sutras von Patanjali bezeichnen die Meditation als siebten und letzten Schritt zur Erleuchtung. So steht es im Urtext des Yoga, einer wei- teren Disziplin, die bei uns derzeit sehr beliebt ist. Yoga tauchte erst in den 1970er-Jahren bei uns im Westen auf, der New Yorker Arzt Jon Kabat-Zinnin brachte es mit. Er verband die spirituelle Praxis mit der westlichen Wissenschaft, machte sie weltlich und verwandelte sie in ein kraft volles Werkzeug, um Stress abzubauen: MBSR (Mindfulness-Based Stress Reduc- tion). Heute gibt es unzählige Studien, die die positive Wirkung von Yoga auf unser Gemüt bestätigen. Wer regelmässig meditiert, kann bestätigen: Wenn Sie sich eines Tages
La méditation peut aider le corps et l’esprit à se détendre.
Meditation entspannt Körper und Geist gleichermassen.
Alle Meditierenden, egal ob sie Zen- oder transzendentale Meditation praktizieren, werden bestäti- gen: Wer im Glauben übt, gezielt weniger schlaflose Nächte zu haben, ist auf dem Irr weg und wird sein Ziel nie erreichen. Aber welcher Sinn steckt hinter Meditation? Prinzipiell strebt man bei dieser Übung nicht viel an. Es geht einfach darum, voll und ganz in der Gegenwart zu sein. Allein diese Aufgabe ist schon schwer genug, wenn man sich ihr ohne jedes Nebenziel widmen will. In der Tat: Wenn Sie Ihren Geist von all den Zwängen und anderen Dringlichkeiten befreien möchten, die ihn täglich beans- pruchen, wird er unruhig, anstatt so spie- gelglatt wie ein Bergsee bei Windstille zu sein. Gedanken stürmen auf uns ein, wir versuchen sie zurückzudrängen – doch sie kehren noch mächtiger zurück ... In dieser Phase revoltiert der angehende Meditierende niedergeschlagen: Er, der einen Raum des Wohlbefindens, der Ruhe und des Zen gesucht hat, findet sich in einem Strudel von Gedanken wieder, von denen sich längst nicht alle angenehm anfühlen. Was ist hier los? Was macht er falsch? Das ist absolut normal, beruhigt uns Guénaël Boucher, Trainer für
Voilà qui nous ramène aux sources de cette pratique, intimement liée à la spiritualité dans son Orient d’origine. En Inde, dans les soutras de Patanjali, texte fondateur du yoga, autre discipline très en vogue en ce moment sous nos latitudes, la méditation est citée comme la septième et dernière étape menant à l’éveil. Ce n’est que dans les années 1970 que la pratique débarque en Occident, dans les valises d’un médecin new-yorkais, le Dr Jon Kabat-Zinn. Passant cette pratique spirituelle à la moulinette de la science occidentale, il l’a rendue laïque et l’a transformée en un puissant outil permettant de diminuer le stress : la MBSR (pour Mindfulness Based Stressed Medecine, en français, « réduction du stress basé sur la pleine conscience »). Aujourd’hui, on ne compte plus les études validant ses effets positifs sur notre esprit. Ce que tous les méditants assidus confirment : s’ils ont un jour décidé de passer dix, vingt ou soixante minutes assis face à eux- mêmes au quotidien, c’est parce que cela les rend enfin capables de « tirer la prise », de faire un pas hors du cercle infernal des pensées qui tournent dans leur tête et de trouver le repos. Depuis les Beatles, initiés à la méthode transcendantale en pleine
période du « flower power », on ne compte plus les célébrités qui méditent, du tennis man Novak Djokovic en passant par le cinéaste David Lynch. Le monde des af- faires n’est pas épargné non plus : Walter Isaacson, biographe de Steve Jobs, défunt patron d’Apple, rappelle que le fondateur de la marque à la pomme pratiquait le zen. « Si vous vous asseyez dans une attitude d’observation, vous allez remarquer com- bien votre esprit est bavard. Et si vous essayez de le calmer, cela ne fait d’abord qu’empirer les choses, mais avec le temps vous finissez par y parvenir (…) — c’est le moment où votre intuition commence à s’épanouir. Vous voyez les choses plus clairement, vous êtes plus dans le pré- sent », affirmait Jobs. Seule ombre au tableau : si la méditation peut aider le corps et l’esprit à se relaxer, à digérer les tensions en tout genre, elle exige aussi de l’engagement. C’est la ré- gularité qui fait la différence. Que l’on se lance dans une pratique quotidienne de cinq minutes ou dans des séances plus lon- gues, il faut s’organiser pour les caser dans un agenda souvent déjà bien rempli. Dans ce cas de figure, opter pour une pratique avec un suivi peut être une bonne chose pour être sûr de persévérer.
l’on s’efforce de repousser, mais hélas, les voilà qui reviennent en- core plus grosses… A ce stade, le méditant en herbe, dépité, se révolte : lui qui cherchait un espace de bien-être, de calme et de zénitude se trouve embarqué dans un maelström de pensées, qui plus est pas toutes agréables. Que se passe-t-il ? Qu’est-il en train de faire faux ? Tout ceci est absolument normal, nous rassure Guénaël Boucher, formateur en méditation transcendantale à Epalinges, dans les hauts de Lausanne. « Quand on commence à méditer, tout plein de pensées jaillissent », souligne-t-il. « On a tendance à vouloir les combattre ou à se dire qu’on fait faux , car on se figure souvent que méditer, c’est entrer dans un état où l’on n’aurait plus aucune pensée. C’est faux, c’est même tout l’inverse : on devrait se réjouir
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