Vision_2016_05_26

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Des bénévoles à l’aide de victimes

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

en place sur la scène afin de pouvoir agir rapidement auprès des victimes. «Onélabore un plan de sécurité. C’est-à-dire qu’on vérifie les documents légaux, comme les certificats de naissance, les cartes d’assurance- maladie, les numéros d’assurance sociale, etc. Ensuite, on dresse une liste des numéros de téléphone importants. Puis, on prépare un sac d’urgence, si les personnes doivent quitter le domicile rapidement. On se renseigne à qui les enfants doivent être confiés advenant un cas qui l’exigerait. Ce sont le genre de questions que l’on pose lors d’interventions. » Premiers répondants Les bénévoles de SVS agissent en quelque sorte comme des premiers répondants. « Habituellement, c’est la police qui nous réfère en premier lieu. Ensuite, on se rend sur scène avec eux ou la police nous envoie une référence par courriel et le lendemain, nous pouvons intervenir. Nous sommes comme les premiers répondants pour le soutien. » En effet, ils interviennent directement sur les lieux et apportent leur appui, tant aux forces de l’ordre qu’aux familles, en agissant à titre de guide. « Par exemple, si un incendie se déclare durant la nuit, la police nous téléphone, puisque nous offrons des services 24 heures sur 24. Parfois, on se rend sur les lieux et les familles nous disent que ça va aller, qu’elles n’ont pas besoin de nous. Parfois, c’est trop d’émotions sur le coup, donc on prend un pas de recul et on attend de faire un suivi, soit le lendemain, ou dans les heures qui suivent. » Ils peuvent également diriger les victimes vers d’autres ressources telles que des médecins, des psychologues ou encore d’autres organismes afin de les outiller le mieux possible. Malgré toutes les situations qui peuvent survenir, c’est malheureusement pour les cas de violence conjugale que les services

Les premières personnes à intervenir sur une scène d’urgence sont souvent les policiers, les pompiers et les ambulanciers. Cependant, de nombreux intervenants apportent aide et appui dans l’ombre. C’est justement ce que font les bénévoles de Services aux victimes Prescott-Russell Victim Services (SVS), qui vient en aide aux personnes victimes d’un traumatisme, d’une tragédie ou d’un désastre quelconque, quelle qu’en soit la gravité. Sarah Sonya, la coordonatrice des bénévoles depuis septembre dernier au centre de Services aux victimes Prescott- Russell VictimServices, situé au 1, rueMain à Hawkesbury, a expliqué que ces bénévoles locaux font souvent une grande différence. « On offre du soutien moral et matériel. Lorsqu’une victime se présente à nos bureaux, on doit d’abord tenter d’évaluer ses besoins urgents et immédiats », a expliqué Mme Sonya. Bien sûr, les situations varient énormément puisque les bénévoles de SVS interviennent lors d’accidents de la route ou de travail, d’agressions sexuelles, de braquage à domicile, de décès (homicide, mort subite, suicide), d’incendie, de sinistres ainsi que lors de cas de violence conjugale ou envers les aînés. « Les interventions varient beaucoup. Si c’est un cas de violence conjugale par exemple, on donnera une alarme. Si on doit intervenir sur le terrain, c’est-à-dire à la maison, on doit s’assurer que le milieu est sécuritaire avant de se déplacer. Si le milieu n’est pas sécuritaire, nous ne pouvons pas intervenir sur place. Si la police est sur les lieux, nous pouvons nous y rendre», a poursuivi Mme Sonya. Compte tenu de lamultitude de scénarios possibles, des plans de sécurité sont mis

Les femmes de l’équipe de Services d’aide aux victimes de Prescott-Russell et leurs bénévoles viennent en aide à de nombreuses personnes en détresse et ce, 24 heures sur 24. De gauche à droite, on reconnaît Yanilou Leduc, agente à l’administration et intervenante; Linda Smith, directrice du centre; et Sarah Sonya, coordonatrice des bénévoles avec qui notre journal a eu la chance de s’entretenir. — photo Alexandra Montminy

de l’organisme sont le plus sollicités. « Les cas les plus fréquents sont ceux de violence conjugale. Malheureusement, dans Prescott- Russell, ce sont pour la plupart des femmes qui en sont victimes. Il y a des hommes aussi, mais beaucoup plus de femmes, a expliqué Mme Sonya. Dans ces cas, on demande aux gens de venir ici, au centre. Parfois, c’est la Maison Interlude qui nous les réfère. Nous travaillons vraiment ensemble entre organismes. » Pour réussir à apporter une aide immédiate aux victimes, il faut non seulement avoir les nerfs solides, mais il faut également être prêt à toute éventualité. « Nous sommes un peu dans le feu de l’action. On ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. Parfois, on peut arriver dans un domicile, et par exemple, un père est couché par terre et l’infirmier est là. Il faut attendre la venue des médecins légistes pour voir le corps. Et nous, il faut contrôler tout

ça, a raconté Sarah Sonya. On peut nous appeler au beau milieu de la nuit pour des cas comme ça et il faut se dire ‘‘OK, le corps est toujours dans la maison, mais qui l’a trouvé?’’ Il faut réagir de la bonne façon afin de soutenir les familles au meilleur de nos capacités. » De plus, le nombre d’appels varie largement d’un mois à l’autre et comporte plusieurs cas différents. Le rôle de Sarah Sonya est donc de bien encadrer les bénévoles prêtant main-forte à l’organisme, en s’inspirant de sa propre formation. « J’ai fait un DEC en technique policière et un DEC en travail social. Pour moi, ça apporte énormément d’expérience. Mon travail rejoint tout ce que j’ai appris au cours de mes études. J’ai la chance de travailler dans l’action, je n’ai pas de routine », a-t-elle commenté. Tout ça, en plus de faire une réelle différence dans la vie de beaucoup de résidents de Prescott-Russell.

Cet investissement dans l’innovation et l’amélioration de l’accès aux soins de santé dont ils ont besoin, pour tous les habitants de l’Ontario, signifie : • 700 nouveaux docteurs et spécialistes • 35 hôpitaux actuellement en voie de rénovation, de modernisation ou d’expansion • 250 millions de dollars investis dans les soins à domicile et en milieu communautaire • 345 millions de dollars investis pour réduire les temps d’attente et améliorer l’accès aux soins

Cette année, le financement de notre système de santé va augmenter de plus d’un milliard de dollars.

Pour un système de soins de santé vigoureux aujourd’hui et demain.

ontario.ca/meilleurssoins

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