Finances News Hebdo N° 1063

F OCUS AGRICOLE

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JEUDI 21 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Oléagineux

◆ Le Maroc est très dépendant de l’étranger pour satisfaire ses besoins. ◆ Avec la flambée des prix à l’international, la production locale devient plus intéressante. Pourquoi il faut donner une nouvelle impulsion à la filière

1.600 dollars/tonne, soit un bond de plus de 33%. D’où l’intérêt de donner une nouvelle impulsion à la filière des oléagineux au Maroc. Certes, l’Etat a signé un

Il est donc essentiel de lan- cer un nouveau contrat-pro- gramme dans le cadre de Generation Green pour la période 2022-2030. Du fait que ces cultures sont très consommatrices d’eau et nécessitent un niveau d’enso- leillement important, les péri- mètres irrigués de Tadla, du Gharb, Loukkos ou Béni Mellal sont les plus recommandées pour l’installation des nou- velles exploitations. A l’image de l’ancien contrat- programme, un ensemble de dispositifs doit être mis en place pour atteindre les objec- tifs. Il s’agit notamment des subventions pour l’acquisition du matériel agricole spécifique aux cultures oléagineuses, en plus de l’octroi d’une prime forfaitaire pour l’agrégation, ainsi que la mise en place d’une aide de 10% du coût de l’investissement relatif à la modernisation des unités de stockage. Il y a aussi le paiement compensatoire afin de prendre en charge la diffé- rence entre le prix du marché mondial et celui payé à l’agri- culteur. Il s’agit également de renforcer le système d’agré- gation dans la filière à travers la création d’associations et de coopératives de produc- tion et de collecte de produits dans l’aval agricole qui ont un lien étroit avec les industriels. Ces derniers doivent assurer un encadrement technique des exploitants. ◆

contrat programme avec les professionnels de l’activité pour la période 2013-2020, mais les résul- tats ont été en deçà des objectifs. Le coût de ce contrat-programme est estimé à 421 millions de DH, dont 117 millions de DH pris en charge par l’Etat et 303 millions de

Il est nécessaire de combler les lacunes de l’ancien contrat- programme pour la filière des oléa- gineux qui n’a pas donné les résultats escomptés.

DH par la profession. Il était prévu l’extension et la diversification des super- ficies réservées aux cultures oléagineuses pour atteindre 127.000 ha, dont 85.000 ha de tournesol et 42.000 ha de colza. Actuellement, cette superficie ne dépasse pas les 33.000 hectares. En matière de productivité, l’objectif était d’améliorer les rendements pour atteindre une moyenne de 18 q/ha pour le tourne- sol et 20 q/ha pour le colza. Sur le plan industriel, la pro- duction d’huile alimentaire devait atteindre 93.000 tonnes en 2020 contre 8.000 tonnes auparavant et le taux de cou- verture des besoins en huile à partir de la production natio- nale 19% contre 2%. Tenant compte de ces données pré- visionnelles, le prix des huiles de table aurait pu être plus ou moins maîtrisé.

actuellement, les exploitations qui s’intéressent aux oléagi- neux ne sont pas assez nom- breuses pour assurer l’ap- provisionnement adéquat de l’aval agricole. La production locale est jugée coûteuse. Les industriels préfèrent les produits impor- tés à faible coût et dont la teneur en huile est très élevée. Toutefois, la situation a chan- gé actuellement : les prix des oléagineux ont connu des prix record. Ainsi, le prix du colza est passé de 537 dollars/ tonne en juillet 2021 à près de 1.000 dollars/tonne actuelle- ment, soit une hausse de près de 86,22%. Comparativement à 2018, les cours oscillaient autour d’une moyenne de 370 dollars/tonne. Pour le soja, les prix qui s’affichaient à 1.200 dollars/tonne en novembre 2021, sont actuellement à

L es huiles de table ont connu ces der- niers mois une nette hausse des prix. En fait, ce sont les pro- duits alimentaires qui ont subi la plus forte flambée depuis la reprise économique. La reprise de la demande mondiale, la perturbation de la production et la guerre en Ukraine ont accentué le renchérissement des prix des oléagineux. Le Maroc, qui dépend totale- ment des importations pour satisfaire ses besoins, a intérêt à donner une nouvelle impul- sion à la filière pour assurer sa sécurité alimentaire. Force est de reconnaitre que l’activité avait une présence remarquée par le passé. A l’époque, les huiles de table étaient subventionnées. Mais Par C. Jaidani

Du fait que ces cultures

sont très consom- matrices d’eau, les

périmètres irrigués de Tadla, du Gharb, ou Béni Mellal sont les plus préconisés.

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