Ère magazine édition août 2025

Genève, pour vous, c’est l’écriture, c’est votre vie de famille. En tant que citoyen genevois, vous votez et prenez part aux engagements de la protection civile. Quelles autres activités, sinon ? J’aime beaucoup la course à pied dans la nature. Et à Genève, où que l’on soit, on est très vite dans la nature. Mon bureau se trouve en ville, mais je peux être au bord du lac en quelques minutes. C’est quelque chose de très suisse, je crois. Dans la plupart des autres villes européennes, je dois me contenter d’un tapis de course dans une salle de fitness un peu triste, parce que l’accès à la nature est loin d’être aussi direct. Vous courez aussi dans le parc Bertrand, cher à votre enfance ? Je cours aussi au parc des Eaux-Vives mais, effectivement, mes grands-parents habitaient tout près, avenue Alfred-Bertrand. J’ai passé une grande partie de ma vie d’enfant dans ce quartier, j’ai un lien fort avec le parc Bertrand.

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Il est à la littérature ce qu’un autre citoyen suisse était au tennis. Couvert de succès, mondialement connu et, comme Roger Federer, doté d’une qualité moins évidente derrière l’apparente facilité : le goût du travail acharné. Joël Dicker se lève à l’aube tous les matins pour écrire la suite de sa belle aventure. Joël Dicker, vos premiers romans à succès se déroulaient aux Etats-Unis, puis L’Enigme de la Chambre 622 fait voyager le lecteur entre Genève et Verbier. L’intrigue de Un Animal sauvage se développe quant à elle entre Cologny et les Eaux-Vives. Vous aimez écrire en prenant Genève pour décor ? J’ai évidemment du plaisir à parler de la Suisse et de Genève, qui me sont très chères. J’y suis né, j’y vis toujours. Le fait de partager ma ville avec des millions de lecteurs, c’est pour moi quelque chose de très spécial.

▲ Les romans de Joël Dicker sont traduits en quarante langues.

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août 2025 - èremagazine

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