OÙ EST LA RELÈVE DANS LE SECTEUR AGRICOLE DOSSIER
AYOUB JLILA ayoub.jlila@eap.on.ca
Pendant des siècles, les fermes familiales étaient transmises de génération en génération. Ce n’est plus nécessairement le cas. «Les jeunes d’aujourd’hui, même issus d’un milieu agricole, se tournent vers d’autres secteurs professionnels, comme le secteur des services, a expliqué Benjamin Bercier, le gestionnaire du développement écono- mique et touristique de La Nation. Devenir comptable, avocat ou universitaire attire de plus en plus les jeunes de la région. Cela accentue lemanque de relève dans les fermes et augmente le risque que certaines fermes ne trouvent aucun preneur après le départ à la retraite du propriétaire. » Plusieurs raisons peuvent expliquer la pénu- rie demain-d’œuvre agricole, tant au niveau national, provincial ou local. Le vieillissement de la population de même que le taux de dénatalité en sont les premières causes. Le vieillissement de la main-d’œuvre agricole de l’Ontario réduira le nombre de travail- leurs disponibles au cours de la prochaine décennie. Bien que l’Ontario profite d’un taux d’immigration interprovinciale et inter- nationale supérieurs à la moyenne et d’une baisse plus faible du nombre de diplômés, ces facteurs ne pourront compenser le nombre croissant de départs à la retraite associés au vieillissement de la main-d’œuvre agricole. En 2011, 57% de la main-d’œuvre agricole de l’Ontario était âgé e d’au moins 45 ans, ce qui était inférieur à la moyenne canadienne de 60% pour le secteur agricole, mais bien plus élevé que la moyenne de 44% pour l’ensemble des industries canadiennes. Étant donné le profil d’âge de la province, on prévoit que près d’un travailleur agricole ontarien sur quatre (24%) prendra sa retraite d’ici 2025. Dans La Nation, c’est plus de 184 agriculteurs qui prendront leur retraite d’ici 2029, sans une garantie de relève. Ajoutons à cela le facteur lié au nombre de naissances par famille, qui n’est plus comme avant; un autre phénomène social qui s’ajoute comme un facteur freinant. En effet, Benjamin Bercier, a souligné dans un rapport intitulé L e futur de la main-d’œuvre agricole: Données, stratégies et opportunités,
Orienter la jeunesse de la région vers l’agriculture ainsi que l’immigration et les travailleurs étrangers sont aujourd’hui des options aumanque flagrant demain-d’œuvre dans ce secteur économique important —photo tirée d’une banque de photos
LES SOLUTIONS? Le but de ce rapport, selon le gestionnaire du développement économique et touris- tique, est d’informer la communauté des défis actuels, une sorte de prise de conscience de cette réalité alarmante, mais aussi d’orienter le conseil vers les prémisses de solutions. Le rapport cite quelques solutions, comme l’implication professionnelle des jeunes par le biais du programme AgScape Ontario, ou l’amélioration de la communication dans le secteur pour attirer plus de jeunes. L’immigration et les travailleurs étrangers peuvent être une bonne alternative à ce
que l’époque des familles nombreuses et de la relève familiale, qui était il y a quelques années une tradition chez les agriculteurs, est révolue dans la municipalité. La Nation, ainsi que toute la région de Prescott-Russell, souffre d’un bassin de population active de moins en moins grand et le facteur d’urbanisation (de plus en plus de main-d’œuvre va migrer vers les centres urbains) n’arrange en rien la situation des agriculteurs.
manque demain-d’œuvre. Ce n’est pas un fait nouveau, toute la province en dépend depuis quelques années. Pour La Nation qui compte 3,7%d’immigrants selon le recensement de statistique Canada effectué en 2016, un défi se dresse devant cette possible solution, soit la disponibilité des logements locatifs. «On constate qu’il y a peu de logements locatifs dans lamunicipalité. Nous avons une vraie inquiétude. On devrait travailler avec les investisseurs et les promoteurs afin de construire plus de résidences pour accueillir cette éventuelle main-d’œuvre», a expliqué M.Bercier.
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