Finances News Hebdo N° 1062

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JEUDI 14 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Tourisme

◆ Les professionnels demandent un assouplissement des mesures pour accéder au territoire national. ◆ Tiré vers le haut, le coût du voyage est dissuasif pour plusieurs visiteurs, notamment les MRE. La reprise bute encore sur de nombreuses contraintes L e tourisme est le secteur le plus frap- pé par la pandémie Covid-19. Avec la réduction des res- Par M. Diao

taxe professionnelle due par les hôteliers en 2021 et 2022. Mais cette reprise demeure fragile et la vitesse de croi- sière de l’activité ne pourra être atteinte dans le court terme. Plusieurs conditions sont nécessaires pour assurer la relance tant attendue, dont notamment l’allègement des règles fixées pour accéder au territoire national. «Il est impérieux de suivre la tendance internationale en matière d’assouplissement des mesures pour voyager et de supprimer la condition du test PCR pour l’accès au Maroc. Il s’agit d’une mesure qui a prouvé sa relative ineffi- cacité, en plus de constituer un frein pour la plupart des touristes étrangers», précise Zalmat. En effet, les test PCR et le pass sanitaire sont des sujets

voir pas moins de 450 euros juste pour les tests PCR. Par ailleurs, quel que soit le moyen de transport emprun- té, les charges ont été éga- lement revues à la hausse à cause essentiellement de la flambée des prix des carbu- rants. Pour le moment, il n’y a pas assez de visibilité pour les dessertes maritimes. Bien qu’elles aient déjà commencé entre les ports espagnols et marocains (Tarifa et Tanger), rien n’est encore annoncé pour les ports de Sebta et Melilia. Dans le cas où les portes d’entrée du Royaume ne sont pas toutes opération- nelles, les tarifs des billets de transit devraient augmenter sensiblement au cours des vacances d’été. L’aérien est le fer de lance pour redorer le blason du secteur touristique national. C’est un levier important pour les tours opérateurs, notam- ment pour les dessertes point à point. Avec la crise, plu- sieurs compagnies aériennes comme la RAM ont réduit leur flotte, austérité oblige. Du coup, leur capacité de trans- port a été réduite et le Maroc n’échappe pas à cette situa- tion. Les experts du secteur estiment que le retour à la normale pour l’activité ne sera possible qu’à partir de 2024. Encore faut-il que la conjonc- ture internationale soit favo- rable. ◆

pour permettre aux profes- sionnels marocains de profiter de cette ouverture et de pan- ser leurs blessures après une si dure épreuve. Les hôteliers ont dû encaisser le plus gros de la crise. Ce n’est en fin de compte que grâce à la demande interne et aux natio- naux que l’industrie hôte- lière a pu survivre» , souligne Lahcen Zalmat, président de la Fédération nationale de l’in- dustrie hôtelière (FNIH). Il faut noter que le gouver- nement a lancé une série de mesures pour soutenir le sec- teur, comme la subvention à l’investissement, le prolonge- ment du versement de l’in- demnité forfaitaire, le report des charges sociales, l’éta- blissement d’un moratoire sur les échéances bancaires et, enfin, la prise en charge de la

trictions sanitaires et l’ouver- ture des frontières, les profes- sionnels de l’activité tablent sur une reprise progressive. Toutefois, ils font face à plu- sieurs contraintes qui risquent de plomber les différentes projections. Faisant fi des difficultés actuelles, les opé- rateurs s’activent cependant pour profiter pleinement de la période estivale, qui serait un bon tremplin pour la relance. «En concertation avec les acteurs touristiques et les autorités de tutelle, nous pré- parons un plan de sortie de crise audacieux et courageux

Pour les familles com- posées en moyenne de 4 à cinq per- sonnes, il faut prévoir pas moins de 450 euros juste pour les tests PCR.

de préoccupation pour les voyageurs étrangers, notamment les MRE. Ils font l’objet de discus- sions sur les forums et les réseaux sociaux. De nombreux concitoyens à l’étranger souhaitent ren- trer au pays au cours des prochaines vacances esti- vales après deux années

Les dessertes aériennes à des- tination du Maroc restent en deçà de la normale et ne peuvent donc assu- rer suffisamment de places.

d’absence. Mais ils redoutent la procédure imposée, jugée capricieuse, et surtout le coût à supporter. Pour les familles composées en moyenne de 4 à cinq personnes, il faut pré-

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