F OCUS AGRICOLE
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JEUDI 14 AVRIL 2022 FINANCES NEWS HEBDO
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Développement durable
◆ L’agriculture s’accapare 80% des apports en eau. ◆ Vaste programme pour la construction des barrages et déploiement de nouvelles techniques d’irrigation. La gestion des ressources hydriques, principal défi à relever
conduites), tout un système d’aide est mis en place, qui concerne également les tra- vaux d’aménagement complé- mentaires. Les subventions publiques peuvent atteindre 80% du coût d’acquisition ou des travaux. Cette forme d’irrigation a per- mis de reconvertir plusieurs exploitations qui étaient essen- tiellement dédiées aux céréales vers des filières assurant plus de revenu pour les exploitants. L’idée est aussi d’assurer une bonne gestion de l’eau dans les zones à fort potentiel agri- cole, mais subissant une forte pression sur les ressources hydriques, comme Souss et Haouz par exemple. Il faut noter également que le secteur agricole consomme 7% de l’énergie nationale, dont une partie est utilisée pour le pom- page de l’eau. Les exploitants se servent essentiellement de gaz butane subventionné pour irriguer leurs terres. Toutefois, le pompage solaire gagne de plus en plus du ter- rain en raison de la baisse des prix d’acquisition des équipe- ments et du coût de cette éner- gie. Plus compétitif qu’aupara- vant, il est estimé en moyenne à 0,44 DH/m 3 contre 0,98 DH/ m 3 pour l’électricité, 1,67 DH/ m 3 pour le gasoil et 0,76 DH/m 3 pour le butane. Actuellement, près de 35.000 exploitations sont équipées de cette tech- nique. Il est prévu de porter ce taux à 40% à l’horizon 2030. ◆
Le Royaume dispose actuel- lement de 149 barrages d’une capacité de 19,3 milliards de m 3 . Dans le cadre du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, 15 grands barrages sont en cours de construction totalisant des réserves de 4,3 milliards de m 3 .
Le pompage solaire et l’irrigation loca- lisée sont deux leviers importants de l’agriculture durable.
En dépit des efforts du pays pour mobiliser les ressources hydriques à travers la construc- tion des barrages, les disponibilités en eau demeurent insuffisantes
pour répondre aux besoins notamment de l’agriculture, qui monopolise pas moins de 80% des réserves. A cet égard, l’Etat veut déve- lopper les techniques assurant des économies et une utilisa- tion efficiente de cette pré- cieuse denrée, comme l’irriga- tion localisée. Il est prévu d’augmenter le nombre des superficies utili- sant cette technique de 50.000 hectares par an. Les superficies concernées totalisent actuelle- ment 750.000 ha, portant le cumul des terres irriguées à plus de 1,7 million d’hectares. Menés à titre individuel ou col- lectif, l’Etat soutient les pro- jets utilisant cette technique. Depuis le forage et le cuve- lage des puits, les bassins de stockage d’eau jusqu’aux équipements des exploitations (installation des pompes d’eau, des canalisations et autres
et de la biodiversité. Mais le principal défi a trait à la gestion des ressources hydriques. Le Royaume est doté d’un climat semi-aride et se retrouve de ce fait dépen- dant des aléas climatiques, avec une alternance des sai- sons pluvieuses et des années de sécheresse. L’exemple de la saison en cours est typique. Les mois de janvier et février 2022 ont été les plus secs des 30 dernières années, accusant un déficit hydrique de plus de 65% par rapport à la normale. A contrario, le mois de mars et le début avril ont connu de bons niveaux de précipitation. Pour maîtriser ces contraintes, le développement de l’irrigation est un choix stratégique que le Maroc a pris depuis l’indépen- dance. Mais ce choix a été un peu compromis par la séche- resse.
L’ agriculture repré- sente un secteur phare de l’éco- nomie nationale. Avec le Plan Maroc Vert, puis Generation Green, le Maroc veut donner une nouvelle impulsion à l’acti- vité à travers l’amélioration de la qualité et l’augmentation de la productivité et du rendement. Ces objectifs doivent être atteints en évitant d’avoir un effet négatif sur l’environne- ment. C’est pour cette raison que le gouvernement préconise l’encouragement d’une agricul- ture durable. L’idée est d’opter pour une utilisation rationnelle des intrants, notamment les produits phytosanitaires qui doivent répondre aux normes en vigueur. L’objectif est d’as- surer la conservation des sols Par C. Jaidani
En dépit des efforts du pays pour mobiliser les ressources
hydriques à travers la
construction des barrages, les disponi- bilités en eau demeurent insuffisantes pour répondre aux besoins.
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