DESTINATION
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Avez-vous envie de vous ressourcer en pleine nature ou de vivre un séjour insolite ? Le Whitepod, l’eco-luxury hotel niché à 1400 mètres d’altitude au-dessus de Monthey et juste en dessous des Dents du Midi, coche toutes les cases en matière d’expérience inédite ! LE RETOUR À LA NATURE, UN LUXE EN SOI Texte - Sophie Franklin, Photos - Whitepod
« LORSQUE VOUS VOUS RÉVEILLEZ ICI EN PLEIN HIVER...
... C’EST COMME SI VOUS ÉTIEZ PARTI EN LAPONIE » Dans les mains de Patrick Delarive, qui l’a racheté en 2008, le Whitepod est devenu une nouvelle
Patrick Delarive, multi-entrepreneur passionné, a racheté le Whitepod en 2008, par coup de cœur et par prise de conscience.
L’aventure Whitepod a commencé en 2004 à Villars-sur-Ollon, avec seulement trois petits pods (tente en forme de dôme) sans électricité ni eau. Ce concept avait alors remporté le prix du tourisme responsable. Depuis, l’hôtel a déménagé aux Giettes, en Valais, et compte désormais 18 pods qui offrent tout le confort d’une chambre d’hôtel haut de gamme, équipés d’un poêle à bois, d’une literie d’excellence et suisse (Elite), d’une salle de bain et d’une grande terrasse avec vue imprenable sur les Alpes. Le restaurant Les Cerniers, situé à côté de la réception, propose une cuisine 100% faite maison dont tous les ingrédients proviennent d’un rayon de 50 km à la ronde. Les clients ainsi immergés en pleine nature sont poussés à réfléchir différemment et conscientisés à leur consommation. Les éclairages sont par exemple limités afin de réduire la pollution visuelle et, ainsi, redécouvrir les étoiles.Tout est fait pour consommer un minimum d’eau et d’électricité. Les achats régionaux sont toujours favorisés et les déchets sont minimes et recyclés. Le personnel vit à proximité et vient à pied au travail. Le transport motorisé y est aussi limité. UNE AVENTURE ÉCOLO ET CONFORT…LOGIQUE !
sens. L’équipe hôtelière s’évertue tous les jours à montrer l’exemple et à expliquer en quoi il est important de privilégier un circuit court. Le petit pain de savon produit localement et qui évite l’emballage plastique en est un. Le fait de ne pas proposer de jus d’orange au petit déjeuner, mais de le remplacer par du jus d’abricot valaisan en est un autre. Même le fait de ne pas avoir de champagne ou de rosé de Provence en raison de leur éloignement géographique est très bien accepté dès lors que l’explication est donnée.
référence : un hôtel eco-luxury passant de 500 visiteurs par an à 15000 hôtes aujourd’hui. L’établissement a même fait fi de la crise sanitaire, avec un taux de remplissage durant cette période de 92%: des chiffres ahurissants en regard du marché hôtelier suisse.
J’ai été touché par le concept et par le couple qui l’avait lancé. A cette période, j’ai eu une prise
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans l’écohôtellerie en 2008 ?
de conscience : je réhabilitais en même temps un site indus- triel à Vevey (Les Moulins de la Veveyse) pour y construire 400 logements écologiques. Je sentais qu’il fallait chan- ger notre façon de construire. Quand j’ai découvert cette nouvelle manière de faire de l’écotourisme, intuitivement, j’ai su que ça ne pouvait que marcher. Mon modus operandi, que j’applique dans chacun de mes projets, est d’y ajouter de la « valeur », qu’il soit porteur de « sens » et aussi de « plaisir ». Nous étions là au croisement des trois.
Je pense que les lois et les taxes ne sont pas une bonne manière de sensibiliser les gens pour changer les comportements.
L’écotourisme aura-t-il selon vous un réel impact sur l’environnement ?
Dès la réception, le ton est donné : ce n’est pas la
clé de votre chambre qui vous sera remise (une tente n’a pas de ser- rure… !), mais un sac à dos contenant une lampe frontale, des jumelles et une paire de raquettes en fonction de la saison. Il ne vous restera alors plus qu’à gravir les 800 mètres qui vous séparent de votre pod. Vos bagages suivront en motoneige ou en Land Rover électrique (la seule en Suisse). Arrivés au sommet, est-ce l’hormone du bonheur produite par l’effort physique que vous venez d’accomplir ou la vue à couper le souffle sur la vallée du Rhône qui semble se jeter dans le Léman? Quoi qu’il en soit, vous serez époustouflés ! Et rassurés aussi... par le niveau de confort de votre tente et par la qualité d’un service hôtelier aux petits soins.
Ce type de micro-initiative a un rôle exemplaire à jouer. Aujourd’hui, la clientèle de luxe en a assez de passer d’un 5 étoiles à Paris à un autre à New York dans lequel elle vivra une expérience identique. Venir ici et entendre les bruits des animaux en plein milieu de la nuit permet de faire le plein d’émotions et de souvenirs. Lorsque vous vous réveil- lez dans un des pods en plein hiver, c’est comme si vous étiez parti en Laponie. Vous êtes au milieu du nulle part, coupé complètement de votre quotidien, à découvrir et à ressentir quelque chose de vraiment nouveau. Ce concept nous a d’ailleurs amenés à monter un nouveau groupe hôtelier, qui sera présenté prochainement, afin d’inventer ailleurs en Suisse, des expériences aussi étonnantes dont notre clientèle est friande. Le D Hotel Group permettra d’offrir cet accueil «Definitely Different ».
Non, je crois que c’est un tout : nos hôtes viennent avant tout pour vivre une expérience extraordinaire et nous faisons
La clientèle qui vient ici le fait-elle pour ces considérations environnementales ?
tout pour qu’ils soient confrontés à des effets de surprise durant tout leur séjour. La vue, le confort, les attentions, et même le saint-bernard en font partie ! Reste qu’il y a eu une véritable prise de conscience de la part des voyageurs ces dernières années : ils souhaitent que leur séjour ait du
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