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I ndustrie automobile

Le secteur résiste à la crise et poursuit son essor

Locomotive du secteur industriel national, la filière automobile poursuit son développement en dépit des nombreuses contraintes, dont la crise sanitaire. L’activité a vite repris des couleurs et présente des perspectives d’avenir prometteuses.

dynamique, favorisée par les mesures d’accompagnement initiées par l’Etat et aussi l’émergence d’un environne- ment d’affaires très attractif. En dépit des contraintes liées à la pandémie, le secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 72,18 milliards de DH (MMDH) en 2020. Entre 2014 et septembre 2021, il a pu créer plus de 180.761 emplois. Actuellement, sa capacité annuelle de production se chiffre à 700.000 véhicules par an. «Les objectifs initiaux du Plan d’ac- célération industrielle (PAI), soit la création de 90.000 emplois et la pro- duction annuelle de 600.000 véhicules, ont été dépassés. Nous ne devons pas ce succès au hasard !», souligne Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce. Il faut capitaliser sur les éléments ayant permis au secteur de se forger la place qu’il occupe actuellement, notamment la stabilité politique du Royaume, sa proximité géographique avec les clients et les fournisseurs, les coûts de facteurs de production compétitifs, un environnement des affaires propice. Ces atouts sont nécessaires pour per- mettre à l’industrie automobile natio- nale de hisser son niveau d’excel- lence. De la visibilité L’activité industrielle étant capita- listique, les investisseurs ont besoin de visibilité pour le long terme. Le Maroc a intérêt à lorgner de nou- velles filières à forte valeur ajoutée, tant sur le plan technique que sur le plan économique, afin de relever le niveau de l’activité. Pour ce faire, il est nécessaire d’encourager la recherche et développement et soutenir la for- mation de pointe des ressources humaines pour répondre aux besoins

L

milliards de DH sur les 9 premiers mois de cette année, en augmentation 16,4% par rapport à la même période de 2020». Cette évolution s’explique par la hausse des ventes du segment de la construction (+22,4%), du seg- ment du câblage (+7,7%) et de l’inté- rieur véhicules et sièges (+7,1%). En parallèle, le nombre de voitures de tourisme exportées a affiché, à fin septembre 202, une hausse de 16,6% à 244.156 voitures. L’activité s’est inscrite dans une forte

a filière automobile est un fleuron de l’indus- trie nationale. Au fil des années, elle s’est adjugée

une place de référence dans le pay- sage économique, au point de deve- nir le premier exportateur devant des secteurs historiques et stratégiques, à l’image des phosphates, de l’agricul- ture ou du textile. Selon l’Office des changes, «les expor- tations du secteur poursuivent leur embellie. Elles ont atteint près de 58,35

De grandes ambitions pour la voiture électrique

Sous l’effet des restrictions imposées par plusieurs Etats sur l’utilisation des véhicules diesel, la voiture verte (hybride ou électrique) est devenue un segment très convoité par les constructeurs automo- biles. Le Maroc ambitionne d’occuper un positionnement de référence dans cette activité. Le groupe Stellantis a entamé la production de Citroën AMI et de sa cousine Opel Rocks-e dans son site de Kénitra. Déjà commercialisé en Europe, le premier modèle y a enregistré des résultats remarquables. Outre le montage, cette filière devrait donner naissance à un écosystème avec l’arrivée de plusieurs équipementiers. C’est aussi un segment idéal pour développer l’innovation, notamment pour certains composants comme la batterie ou les bornes de recharge.

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°42 100

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