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I mmobilier

Le secteur essaie de se relancer en dépit des contraintes

Faisant face à plusieurs difficultés, dont notamment les aléas liés à la crise sanitaire, les professionnels du secteur immobilier espèrent avec le nouveau gouvernement une relance de l’activité. De nombreux chantiers doivent être entamés dans le cadre d’une feuille de route précise.

tives sur le profil des demandeurs, le marché est porteur d’espoir. Avec le nouveau gouvernement, une nouvelle stratégie devrait voir le jour pour relancer le secteur. Le foncier public et les dérogations fis- cales seront les instruments les plus déployés pour booster le programme. Lors de sa dernière sortiemédiatique, Fatima-Zahra Mansouri, ministre de l’Aménagement du territoire natio- nal, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, a annoncé la couleur. Elle a prôné «des villes durables, qui s’alignent avec les orien- tations du nouveau modèle de déve- loppement. Les futures aggloméra- tions devraient réduire les disparités sociales et territoriales, et placer le citoyen au centre de la nouvelle poli- tique de l’habitat et de l’urbanisme» . Lors de la présentation du budget de son département en commission à la Chambre des représentants, elle a souligné que «l’orientation géné- rale du ministère, au cours du man- dat gouvernemental actuel, est basée essentiellement sur l’apport d’un logement décent, répondant au pou- voir d’achat des familles marocaines. Cette approche s’inscrira dans une démarche participative, basée sur un dialogue national, afin d’atteindre la diversité de l’offre de logement et des offres d’emploi». L’idée est d’aller au-delà de l’ap- proche purement technique pour adopter une vision nouvelle et ambi- tieuse fondée sur la bonne gouver- nance et l’intégration des dimen- sions sociales et économiques dans les différents programmes et plans futurs. Au-delà des aspects stratégiques, force est de reconnaître que l’immo- bilier devrait faire face également à des difficultés d’ordre conjoncturel qui perturbent sa relance.

L ’

immobilier est l’un des secteurs phares de l’économie nationale. Après une croissance soutenue au cours de

nomique et d’une offre produit en déphasage avec les tendances du marché. Les résidences secondaires sont victimes de leur succès. Pour les autres catégories, le seg- ment social commence à manifes- ter un certain essoufflement et celui dédié à la classe moyenne n’arrive pas à s’imposer. Il n’intéresse pas les acquéreurs et n’a pas séduit les promoteurs. Mais, depuis quelque temps, un nou- veau cycle se dessine pour le sec- teur immobilier au Maroc. Plusieurs indicateurs confortent ce constat. Tout d’abord, la relance économique entamée depuis fin 2020 s’est confir- mée en 2021. Elle devrait donner une nouvelle impulsion à la demande, surtout en logements et en locaux professionnels. Même si les banques sont de plus en plus réticentes à accorder des crédits et restent atten-

la période 2006-2012, le secteur a connu un certain ralentissement, voire une stagnation. Ce marasme semble perdurer en dépit de plu- sieurs programmes de relance. Excepté Casablanca et Rabat où l’offre est incapable de répondre aux besoins de la demande, les autres zones urbanistiques connaissent un recul frappant. Plusieurs promo- teurs ont délaissé des projets et com- mencent à brader les prix, parfois en deçà du coût de revient, pour écouler un stock important. Le phénomène est visible dans des villes comme Marrakech, Agadir ou Tanger. Ces destinations, à vocation touristique, ont payé le prix fort de la crise éco-

Le secteur est confronté à

plusieurs con- traintes, dont notamment le renchérissement des matériaux et des frais du transport qui seront répercutés sur les prix de vente.

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FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°42 104

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